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S. Distin : «Le départ de CR7 a libéré Rooney»
Indéboulonnable à son poste d'arrière central à Everton, Sylvain Distin revient sur le début de saison des Toffees, décevant au classement. Mais pas de quoi paniquer non plus.
Everton démarre timidement, un peu comme l’année dernière non ?
Franchement, pas vraiment. La saison dernière, on avait pas mal de blessés en début de saison, le groupe n’était pas au complet. Par exemple, moi je n’étais pas arrivé au tout début mais fin août. Et puis on ne jouait pas vraiment bien. Là, le coach, après chaque match, nous a toujours félicités pour avoir donné le maximum.
Everton a pourtant déjà perdu deux fois…
Ouais, mais ça s’est joué à rien à chaque fois. Dans le dernier match contre Villa, on pousse comme des fous durant toute la deuxième période mais ça n’est jamais rentré. Contre Blackburn ou contre Wolverhampton, on ne mérite pas la défaite ou le point du nul. Franchement, il n’y a pas de raisons de paniquer.
Là, vous avez deux matches consécutifs à domicile. C’est l’idéal pour glaner ces premières victoires…
Ben en fait, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, ça ne change pas grand-chose. Ouais, t’as le soutien des fans chez toi, mais comme de toute façon, on a envie de gagner chaque match, peu importe sur quel terrain on est finalement…
Tu as pu faire la préparation avec Everton cette fois-ci. Elle est différente des autres clubs dans lesquels tu es passé ?
Ouais, ça n’a rien à voir. Ici, à Everton, la préparation est beaucoup plus intense. Bon, ça a commencé assez light parce qu’on a débuté par une tournée en Australie, mais dès qu’on était de retour à Everton cet été, on en a bavé. Physiquement, c’est la préparation la plus difficile que j’ai effectuée depuis mon arrivée en Angleterre, que ce soit à Portsmouth, Newcastle ou City.
Elle a changé cette équipe d’Everton à l’intersaison ?
Non, pas vraiment. A Everton, il y a rarement de chamboulement dans l’effectif. Cette année, on a à peu près le même groupe. Il y a eu trois arrivées seulement. On se connaît tous très bien.
La performance de Tottenham la saison dernière vous donne peut-être des idées ?
On n’en a pas réellement parlé entre nous, ni avec les dirigeants. On essaie toujours de faire mieux que la saison précédente. On n’était pas si loin que ça du quatrième l’année dernière et on avait battu des belles équipes. On est dans un lot d’équipes comme Aston Villa ou Tottenham. Il y a City aussi mais ils ne sont plus trop dans la même cour avec les moyens financiers dont ils disposent désormais.
MU se pointe à Goodison Park samedi. Ça t’inspire quoi ?
Ce sera une belle affiche déjà. Manchester United, ils ont mis une année à digérer le départ de Cristiano Ronaldo mais cela a permis de libérer Rooney. Et cette saison, ils sont bien, très bien. Ce sera plus fort que l’année dernière.
Rooney ou Berbatov au marquage ?
On ne fait pas d’individuel à Everton. Nous, les deux arrières centraux, on se couvrent mutuellement. Donc ce sera soit l’un soit l’autre, et ce ne sera pas simple. Mais je les ai déjà pratiqués alors…
En termes d’engouement, la venue de MU, ça ne vaut pas le derby contre Liverpool, non ?
Ça n’a rien à voir avec le derby Everton-Liverpool, mais les supporters sont quand même excités parce que Manchester, ce n’est pas rien. Cela fait partie des grosses affiches de la saison.
Pour terminer, toujours aucun espoir de te voir en Bleu ?
Honnêtement, j’ai fait ma carrière sans l’équipe de France. Donc si je dois continuer sans, je le ferai. De toute façon, je sais le faire. Ce que je ne comprends pas, c’est juste que beaucoup se sont cassé les dents à venir jouer en Premier League et moi non. Mais c’est pas grave.
Et avec l’arrivée de Laurent Blanc, tu penses que ça peut changer ?
Je n’ai jamais eu de contacts avec les sélectionneurs auparavant et ce n’est pas aujourd’hui que j’en ai plus. Et puis, j’ai l’impression que le nouveau sélectionneur veut rebâtir avec des joueurs un peu plus jeunes, même si je pense qu’il est toujours préférable de mélanger joueurs d’expérience et jeunes joueurs. C’est une petite déception personnelle mais ça ne me tracasse pas. Je le répète, j’ai toujours fait depuis que je joue au foot sans l’équipe de France.
Et si, médiatiquement, tu étais plus exposé…
Ce serait triste qu’on m’appelle pour des raisons médiatiques. J’espère que les sélectionneurs ne s’attardent pas sur ça. Je pense plutôt qu’ils se déplacent et jugent sur place.
Propos recueillis par Ronan Boscher
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