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Rudi Garcia, échec et BATE

Par Théo Denmat
Rudi Garcia, échec et BATE

Si la Roma affronte ce soir le BATE Borisov pour un match qui semble être déjà bouclé, ce serait oublier que dans l'histoire, Rudi Garcia est une homme qui rame face aux équipes de l'Est. Une histoire débutée en 2011 face au CSKA Moscou, et perpétuée l'année suivante…face au BATE.

Pour sa première en Ligue des champions, le Grand Stade est silencieux. Les 38 122 spectateurs de la nouvelle enceinte lilloise sont pantois, têtes basses et pantalons baissés. Une réaction naturelle lorsque l’on vient d’assister à un braquage, un vrai : une défaite 1-3 face au BATE Borisov d’Alexandr Hleb et Edgar Olekhnovich en cette première journée de poules du 19 septembre 2012, duo qui n’avait jusqu’ici jamais remporté un match de son histoire à ce stade de la compétition. Au micro de Canal+, Aurélien Chedjou désespère : « Même en championnat, je vous jure que, si on continue comme ça, on est partis pour jouer le ventre mou. » Pour Dimitri Payet, le constat est glaçant, tout comme le fait d’être rentrés aux vestiaires mené de trois buts, alors que les Dogues n’avaient jamais encaissé plus de deux pions dans l’histoire de la Champions : « Ils ont mis au fond quasiment toutes leurs actions. En ce moment, à chaque fois que l’on fait une erreur, les adversaires en profitent. » Car avec une feuille de stats qui présente 26 tirs à six, il est peu dire que les petits bonhommes de Rudi Garcia se sont fait bouffer au jeu du tir à la carabine par la garde de snipers biélorusses. Un grand classique de la carrière du coach français : si ses équipes sortent souvent les tripes face aux plus gros, c’est pour mieux se retrouver penauds la semaine suivante lorsqu’il s’agit d’ouvrir les défenses fermées des pays de l’Est. Justement, Rome affronte ce soir le BATE… pour un bis repetita ?

« L’égalisation, comme une droite de Mike Tyson »

Premièrement, la réelle bête noire de Rudi Garcia ne se pare pas toujours de bleu et jaune. Le plus souvent, elle débarque d’un territoire encore un peu plus à l’est, en Russie, et se prénomme le CSKA Moscou. À chaque fois ou presque, que ce soit avec Lille ou la Roma, le scénario est similaire : le 14 septembre 2011, le LOSC reçoit le CSKA sur sa pelouse pour, encore une fois, l’ouverture des poules de Ligue des champions. Sow, puis Pedretti portent l’estocade, 2-0, restent vingt minutes. Le moment choisi par Seydou Doumbia – celui-là même, acheté quatre ans plus tard par la Roma du Français – pour justifier son statut de meilleur joueur du championnat russe. Au bout du bout du temps additionnel, c’est lui qui profite d’une mauvaise relance pour égaliser et mettre un sacré coup de frein aux ambitions du néo-champion de France, qui terminera dernier d’un groupe B composé de l’Inter Milan (deux défaites), de Trabzonspor (deux matchs nuls), et donc du CSKA. Avec la Roma, le constat n’est pas plus positif : l’année passée à Moscou, c’est bien Totti qui ouvre la marque sur coup franc avant la mi-temps. Mais encore une fois, à 19 secondes du coup de sifflet final, Kevin Strootman perd un ballon qui profite à Alexeï Berezoutski. Un match nul qui fera évoquer une belle métaphore au Capitano : « Tout était parfait, mon but, la victoire, la qualification toute proche, et puis l’égalisation a été comme prendre une droite de Mike Tyson. » Un uppercut d’autant mieux placé que pendant ce temps-là, City s’impose sur sa pelouse face à un Bayern déjà qualifié et revient à hauteur des Italiens pour un choc de dernière journée au Stade olympique. Et alors que le match aller en Angleterre s’était soldé par un bon match nul des familles, les Giallorossi explosent à domicile pour échouer en Ligue Europa. Un classique. Une Rudi. Une Garcia.

Florenzi n’avait fait que sauver les meubles

Il y a deux semaines, comme l’année dernière, la Roma a été solide. Pas face au City qui n’avait jamais passé les poules, non, mais bien contre le Barça tenant du titre. Une patate de Florenzi pour sauver les meubles et les apparences, alors que Messi et consorts avaient dominé l’intégralité de la rencontre. Ce qu’il manque désormais à l’AS Rome de Rudi Garcia, c’est de la régularité. Cette tenaille défensive qui caractérisait leurs succès initiaux et le feu offensif qui provoquait toujours ce bout du pied, ce centre en retrait, cette chute de plus dans la surface qui faisait la différence. Désormais, gare à l’ascenseur émotionnel. Car sous leur tout nouveau troisième maillot gris, tout consiste ce soir à éviter le coup de BATE derrière le crâne, une tâche pas si évidente que ça pour Rudi Garcia, qui devra composer sans Džeko, Keita, Rudiger, Iago Falqué et Totti. De plus, cela fait désormais 15 matchs d’affilée que l’équipe encaisse au moins un but en Ligue des champions. La dernière fois que les filets n’avaient pas tremblé, c’était… en juin 2009, face à Arsenal. Pour les parieurs, le plus sage serait donc de miser ce soir sur le 4-3-3 romain face au 4-2-3-1 biélorusse, question de standing. Mais les supporters italiens, eux, seront bien conscients que la vraie plus-value se trouve peut-être au détour d’un but égalisateur dans les dernières secondes.

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