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Rosell, gestionnaire plus que supporter

Par Robin Delorme, à Madrid
Rosell, gestionnaire plus que supporter

Très contesté à l’intérieur du Barça, Sandro Rosell devra se défaire cette semaine d’une motion de censure. Une situation à l’image de son mandat barcelonais où casseroles et quolibets lui collent au train.

Joan Arnés et Jordi Cases sont des supporters lambda du FC Barcelone. Membres d’un groupe de socios (Grup d’opinió barcelonista), ces deux hommes ont déposé ce lundi matin une motion de censure à l’encontre de Sandro Rosell. En cause, « les mensonges et les tromperies » du président blaugrana, ainsi que de trois des quatre vice-présidents du club (Josep Maria Bartomeu en charge du sportif, Javier Faus en charge de la partie économique, et Jordi Cardoner en charge du social). Pour transformer cette motion en référendum, ces socios doivent récolter un appui à hauteur de 5 % des socios officiels. Et faire vite, car dès samedi et une assemblée générale, cette barre des 5 % devrait grimper à 15 %. Josep Lluís Núñez, Joan Gaspart et Joan Laporta, anciens présidents de la maison barcelonaise, ont tous connu cette situation. Dans le cas du deuxième cité, la motion l’avait même contraint à la démission. Sandro Rosell paie, lui, en partie sa politique pro-qatarienne et son soi-disant manque d’entrain catalan. Ou quand un gestionnaire se rêve en président-supporter.

Ami, ennemi, puis successeur de Laporta
Avant de lancer sa carrière dans la nébuleuse blaugrana, Sandro Rosell était un businessman. Un homme d’affaires qui, en 1996, prend son envol avec la firme américaine Nike. En charge des marchés portugais et espagnol, il a pour mission de faire de la virgule le sponsor maillot du Real Madrid ou du FC Barcelone. Après des tractations houleuses, Nike devient l’équipementier du Barça à l’été 1998. Une réussite pour Sandro qui se voit alors confier le vaste marché sud-américain l’année suivante. En 2002, la victoire du Brésil lors de la Coupe du monde asiatique lui ouvre alors les portes du siège de la marque situé à Portland. Lui refuse, prétextant une vie familiale bien rangée du côté de Barcelone. Surtout, un an plus tard, il s’allie avec le grand favori des prochaines élections du FC Barcelone : Joan Laporta. Sandro Rosell devient alors le vice-président azulgrana en charge de la partie sportive. En soi, le numéro deux du club. Après l’échec Beckham, il arrive à ramener Ronaldinho grâce à ses contacts brésiliens. Jusque-là, tout va bien.

Mais après des débuts idylliques aux côtés de Joan Laporta, Sandro claque la porte en 2005. Une démission sur fond de désaccord sur la politique sportive : alors que Rosell souhaite la tête de Frank Rijkaard et ne veut pas du transfert de Samuel Eto’o, alors sous contrat avec le Real Madrid, Laporta pense le contraire. À raison, puisqu’un an plus tard, ce même Barça remporte la deuxième Ligue des champions de son histoire. Depuis, les piques entre les deux rivaux n’arrêtent plus. Entre le livre de Sandro Rosell (Benvingut al món real) critiquant l’anarchie de la direction du club, et les joutes verbales par presse interposée, les tensions restent toujours vivaces. En 2008, le soutien de Sandro lors de la motion de censure d’Oriol Giralt à l’encontre de Laporta, ainsi que l’officialisation de sa candidature pour les élections de 2010 marquent un point de non-retour. Des élections que le señor Rosell remportera haut la main avec plus de 61 % des suffrages. Il devient alors le 32e président du FC Barcelone.

Qatar Airways, la goutte d’eau

Avec cette nouvelle casquette, Sandro Rosell gagne en gravité. Les comptes dans le rouge du club et ses relations conflictuelles avec Cruyff – il ira même jusqu’à pousser le Hollandais à rendre son titre de président d’honneur du club – et Guardiola le font enfiler le costume de monsieur « La Rigueur » . Après le départ de sa seigneurie Pep pour une année sabbatique, Rosell est le fautif tout désigné. Sportivement toujours, la non-prolongation d’Éric Abidal a été très mal vue par les supporters blaugrana. La seule venue de Neymar reste son fait de gloire le plus important. Toujours en lien avec le Brésil, son expérience a compté lors des négociations. Un pays sud-américain avec qu’il n’a pas coupé les ponts. Surtout que depuis cet été et les révélations du quotidien Estadão de São Paulo, Sandro Rosell est au cœur d’un scandale à huit millions d’euros. Un pot-de-vin que lui aurait versé la Fédération brésilienne pour l’organisation d’une vingtaine de matchs amicaux. Scandale toujours, Rosell a pour beaucoup « tué » l’identité catalane du club. En vendant à la Qatar Foundation, aujourd’hui Qatar Airways, pour quelque trente millions d’euros par saison, Sandro a mis de côté la beauté blaugrana. Et Joan et Jordi ne sont pas les seuls socios à s’en plaindre…

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