- C1
- Quarts
- Bayern-Real (1-2)
Ronaldo renverse le Bayern
Dominés et menés en première période, les Madrilènes auront su faire le dos rond avant de renverser la tendance lors du second acte. Dans le rôle titre ? Cristiano Ronaldo, évidemment.
Bayern Munich 1-2 Real Madrid
Buts : Vidal (25e) pour le Bayern // Cristiano Ronaldo (47e, 77e) pour le Real
Il ne prend même pas la peine de faire sa classique célébration. Ivre de joie, Cristiano Ronaldo se contente de courir vers ses coéquipiers, hurlant son bonheur dans la nuit allemande. Ce qu’il célèbre ? Un but. Mais pas seulement. Le Portugais fête là aussi une petite renaissance. Ce n’est un secret pour personne, CR7 réalise sa pire saison au Real Madrid depuis son arrivée dans la capitale espagnole, à l’été 2009. Le signe le plus criant ? La Ligue des champions, justement. Meilleur buteur de la dernière édition avec seize pions, le Portugais n’en a inscrit que deux au moment de débarquer à Munich, pour ce quart de finale aller. Mais comme le dit l’adage, on reconnaît les grands joueurs dans les grands rendez-vous. Et Cristiano en est un. À n’en pas douter. Ce but qu’il célèbre à dix minutes du terme de la rencontre est son deuxième de la soirée. Son centième en Coupes d’Europe. Surtout, il est celui qui permet au Real de faire un sérieux pas vers les demi-finales.
La crête de Vidal
Tenant du titre, le Real Madrid ne pénètre pourtant pas dans cette Allianz Arena avec l’assurance du favori. Sur ses terres, et avec son effectif pléthorique, le Bayern a clairement la gueule de celui qui s’apprête à dicter les règles de la soirée. Ce qui ne tarde d’ailleurs pas à arriver avec des Munichois qui s’installent immédiatement dans le camp espagnol. Les prémices d’une longue et pénible soirée pour les Madrilènes. Et pourtant, c’est bien un frisson de peur qui parcourt les travées de l’antre munichois à la 18e minute de jeu, lorsque Toni Kroos trouve la tête de Benzema. L’action est parfaite tout comme la détente de Manuel Neuer qui claque le ballon sur sa transversale.
Une alerte sans conséquence pour le Bayern, qui s’en sert même pour repartir vers l’avant. Encore plus vite. Et encore plus fort. À l’image de cette tête surpuissante de Vidal qui ne laisse aucune chance à Navas.
Le Bayern vire en tête. Et continue de pousser. La chance lui sourit même lorsque l’arbitre désigne le point de penalty pour une main inexistante de Carvajal. L’occasion de faire le break et d’enterrer les espoirs madrilènes. Vidal en position idéale pour devenir le héros de la soirée envoie pourtant sa tentative dans le ciel munichois. Le tournant du match ? Certainement.
Cristiano Ronaldo is back
Alors qu’ils auraient pu rentrer aux vestiaires avec des regrets plein les chaussettes, les Madrilènes reviennent sur cette pelouse les yeux remplis d’espoir. Prêts à saisir cette seconde chance que le pied maladroit de Vidal a bien voulu leur offrir. La physionomie de cette rencontre a opéré un changement radical. Et il ne faut d’ailleurs pas plus de deux minutes pour s’en rendre compte. Muet depuis près de onze heures sur la scène européenne, Cristiano Ronaldo choisit le moment idéal pour claquer une victorieuse volée du droit.
Méconnaissables, les Allemands subissent désormais la loi espagnole, mais peuvent toutefois compter sur un Neuer infranchissable comme lorsqu’il repousse cette tête de Gareth Bale à bout portant. Et comme si les locaux n’étaient pas assez asphyxiés, Javi Martínez a la lumineuse idée de récolter deux cartons jaunes en trois minutes. Le Bayern n’a pas fini de souffrir. Car si Neuer enchaîne les parades improbables, le portier allemand finit par montrer qu’il n’est qu’un homme sur une reprise peu académique de Ronaldo qui lui file entre les jambes.
Incroyable renversement de situation, d’autant que les dernières minutes tendent plus vers un break madrilène qu’un retour munichois. Mais il n’en sera rien. Peu importe, le Real peut fêter ce succès dignement. Les Munichois, eux, peuvent s’en vouloir. Surtout un certain Arturo.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Gaspard Manet