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Ronaldo meets Garrincha ?

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Ronaldo meets Garrincha ?

Ronaldo a rejoué... Un an et vingt jours après son dernier match chez les Rossoneri. Entré à la 65ème pour les Corinthians contre Itumbiara, en Coupe du Brésil. Un 9 dans le dos et un bœuf dans le bide, il n'a volé la vedette à personne. Lourd, lent, loin. Et 32 ans au compteur.

Evidemment, Ronaldo ne finira pas dans la dèche comme ce pauvre Garrincha : mort à 49 ans, alcoolique, malade, dépressif, abandonné de tous, misérable. L’homme-kebab qu’il est devenu (cf. les kilos en trop) profitera jusqu’à la fin de son existence des activités lucratives de l’homme-sandwich qu’il a été et qu’il est encore. Non, les fins tragiques, c’est éventuellement pour des abrutis comme Adriano. Et encore, si d’ici là il finit lui aussi par rencontrer Jésus, il s’en sortira… En plus Ronaldo, aidé de son pote Zidane, participe souvent à des matchs contre la Pauvreté et comme la garce ne tient pas 90 minutes, c’est la Richesse qui finit toujours par l’emporter : Ronaldo est donc doublement du bon côté. Celui des nantis.

Et pour le foot ? Ronaldo a eu parfois des accès de lucidité quand il a déclaré lors de sa longue convalescence que si son retour en forme s’éternisait, il raccrocherait. Idem pour ses blessures : si les douleurs revenaient, il arrêterait aussi. Bien dit. Au moins, ça lui évitera la fin de carrière pathétique de Garrincha, qui à 39 ans portait sa croix à l’aile droite de l’obscur club d’Olaria (1972). Déjà, dès 1964, son “club de toujours”, le grand Botafogo (1953-65), s’était résigné à refourguer Mané Garrincha aux Corinthians. Son fameux dribble extérieur-intérieur dansait sur un tempo trop ralenti : l’âge, les blessures, l’alcool (hérité de papa) et le sexe (beaucoup, 13 mômes)… Mané rejoindra donc les Corinthians en 1966, à 32 ans. Un an seulement. Le temps de couler à pic, puis de sombrer au Portuguesa de Desportos, puis à l’Atletico Juniors (Colombie), puis au Flamengo (c’te blague !) et enfin Olaria.

Comme Garrincha, Ronaldo a atterri aux Corinthians à 32 ans. Un hasard ? Peut-être… Va-t-il suivre le même déclin pentu ? Who knows… Malgré ses sautes de clairvoyance, Ronaldo y croit encore. Why not. Mais Ronaldo voit sans doute trop grand. Rejouer en Seleçao, il n’y a pas définitivement renoncé. Après tout, en attaque, les Auriverde alignent des buteurs comme Adriano ou Wagner Love… Et puis son pote Zidane a effectué un come-back retentissant à 34 ans lors du Mondial allemand de 2006… Et puis, il est encore beau, il s’est fait pousser des cheveux et il plaît encore aux gonzesses… Et puis, on l’appelle toujours le “fenomeno”. Alors il se persuade qu’il existe encore.

Sauf que non. Ronaldo n’est pas Romario, autre footeux dionysiaque qui s’est assigné le même pacte faustien de l’éternelle jeunesse. Pas le même gabarit, pas le même style de jeu… Même âgé, Romario, nain démoniaque, savait encore détrousser dans les ruelles et planter de-ci, de-là quelques buts à l’épate. Pas Ronaldo. Certes, Ronaldo a réussi une première métamorphose en 2002, après ses graves blessures de 2000-01. Après sa période dragster (parti de loin pour marquer de près), il avait comblé sa perte de vitesse en devenant chasseur rapproché, plus attentiste, mais toujours bien placé. Presque un Argentin…

Aujourd’hui, Ronaldo n’a plus de vitesse du tout : l’âge, les blessures, l’alcool et le sexe. Aucun jugement moraliste : Ronaldo a encore un talent inestimable, mais il n’a aucune discipline. Les barbecues, les virées en boîte et les beuveries sont bêtement incompatibles avec le haut niveau. Rien à voir avec le Zidane de 2006. Alors sa deuxième métamorphose attendra. Mais les années comptent double, passée la trentaine.

Ronaldo Luis Nazário de Lima s’est fait piquer son nom. Le vrai Ronaldo s’appelle Cristiano, il est Portugais et aujourd’hui, avec Messi, c’est lui qui fait kiffer les gosses du monde entier. C’est peut-être pour ça que Ronaldo s’accroche : il ne veut pas disparaître. Pas comme ça, pas maintenant. OK, mais il faut prouver. Just do it ! C’était le vieux slogan de son sponsor Nike, dans les années 90. Times waits for no one.

Chérif Ghemmour

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