- Coupe du monde 2014
- Groupe B
- Chili/Pays-Bas (0-2)
- Les notes
Ron Vlaar, monsieur muscles
Bien regroupée autour de son stoppeur Ron Vlaar, l'équipe des Pays-Bas a assuré sa première place en fin de rencontre après un match très moyen et sans rien proposer. La finale du groupe B n'a pas tenu ses promesses. Quel ennui…
Pays-Bas
Cillessen (5) : Une heure à se tourner les pouces, puis Alexis Sánchez s’est mis à avoir des envies de but. Mais bon, globalement, il a pu peaufiner son bronzage cycliste à la cool. À savoir une démarquation bien nette entre la nuque et le dos du plus bel effet. Le bronzage le plus difficile à travailler.
Janmaat (6) : Une galette sur Fer sur le premier but mais, globalement, un match de latéral à l’ancienne. Aucune prise de risque, des courses minimalistes et un maillot immaculé. Il resservira en huitièmes de finale.
Vlaar (6,5) : Un buffle. Une tête à faire des 5 contre 5 dans la forêt contre des mecs du Partizan Belgrade. Dans les airs, le stoppeur d’Aston Villa est injouable et il est solide sur l’homme. Donnez-lui de la viande, il a faim. Jaap Stam 2.0.
De Vrij (5) : Forcément, à côté de Vlaar, il n’en mène pas large. Stam avait Frank de Boer à ses côtés. Les Pays-Bas 2014 n’ont pas cette chance. De Vrij n’a même pas le jeu de tête de Verlaat. Alors les ouvertures de De Boer…
Blind (5) : Fils à papa. Après deux matchs comme latéral gauche, il recule dans l’axe pour un schéma tactique WTF signé Van Gaal. Il a passé son match à faire des petites fautes et les Oranje n’ont pas eu la chance de profiter de son jeu long. Dommage.
Kuyt (6) : Le footballeur le plus laid de la pelouse, mais un coup de cœur quand même. Dirk, c’est l’Oranje mécanique, le mec à l’ancienne qui ne possède qu’un seul dribble : le bon vieux crochet intérieur. Dans sa carrière, il n’avait pas encore joué latéral gauche dans une défense à cinq. C’est fait. Et plutôt bien.
De Jong (4,5) : Un déchet énorme dans les passes, peu de pressing sur ses adversaires directs et même pas une bonne vieille faute des familles pour sauver tout ça. Décevant.
Wijnaldum (4) : 5 ans que Football Manager en a fait un numéro 10 de velours. Cinq ans qu’on attend qu’il prenne en main la mène dans son pays. On va encore attendre un match de plus.
Sneijder (4) : 102 sélections, 14e match de Coupe du monde, des stats de mutant pour un match horrible. Trop seul, il n’a jamais brillé, ratant tout ce qu’il a entrepris. Remplacé par Fer, qui trouve les ficelles sur son premier ballon. Un Fer-né.
Lens (3) : Lens Amrstrong. Dans une cours de recréation, il aurait pris cher après son petit pont humiliant par Sánchez. À la rue pendant tout le match. Remplacé par Depay qui a trouvé le cadre et les ficelles en vingt minutes de jeu. Après l’Australie, ça fait déjà deux bonnes entrées pour le mec du PSV.
Robben (6) : On ne change pas l’égoïste le plus doué du football batave. Un rush de crevard à la 39e, une frappe de crevard à la 66e, mais une passe décisive après une course folle en fin de match pour Depay. Le Bavarois est toujours là. Dans la forme de sa vie. C’est peut-être une tête de con, mais c’est un sacré « franchise player » .
Chili
Bravo (5) : Le probable futur gardien du FC Barcelone n’a rien eu à faire pendant une grosse heure avant de se faire chauffer les gants par Robben et Depay. Il craque définitivement sur la tête de Fer avant de constater les dégâts sur le but de Depay. Frustrant.
Silva (4) : Le seul défenseur à être en galère face à Lens en début de match. C’est gênant. Remplacé par Valdivia qui n’a pas eu sa réussite australe.
Medel (5,5) : Un pitbull. Un corps de lutteur avec la détente sèche de Marcelo Salas. Trop seul derrière pour tout gérer. Il se vengera au prochain match.
Jara (4,5) : Jara Connor. Non, c’est à côté.
Isla (4) : La Isla bonita. Le joueur de la Juventus n’avait pas de jambes. Alors qu’il devait faire de Kuyt sa chose, le latéral droit n’a jamais réussi à prendre son couloir. Une vraie déception.
Aránguiz (4) : Un beau jeu long, des tatouages manchettes plutôt réussis, mais c’était bien trop peu pour inquiéter les Oranje.
Diaz (4) : Partout et nulle part à la fois, le milieu axial du FC Bâle s’est noyé dans le rond central.
Mena (5,5) : Une mobylette sur son côté droit. Très intéressant, notamment en première période, il a perdu de sa superbe en seconde période, quand sa sélection est rentrée dans le rang.
Gutiérrez (5) : C’était un derby pour le milieu de terrain du FC Twente. Il aurait aimé fêter ça avec un but, mais sa tête passe de peu à côté (44′). Remplacé à la pause par Beausejour, l’ambianceur musical de l’équipe, en panne d’inspiration sur le dance-floor.
Vargas (4) : Des étoiles sur les avant-bras, ça joue avec la semelle, tout était réuni pour faire de ce match une démonstration de football de rue. Oui mais non. L’attaquant de Valence était plutôt en mode « Kevin Gameiro » . Trop seul.
Sánchez (6) : Des cannes de feu, du dribble de futsal, une humiliation sur Lens, des frappes. Bref, le Barcelonais est vraiment en forme en ce moment. Mais comme à FIFA en mode International, on ne fait pas la différence tout seul. Même face à une défense de bûcherons.
Par Mathieu Faure