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Roma, ville ouverte !!!

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Roma, ville ouverte !!!

Comme en Angleterre ce week-end, les leaders du classement italien ont tiré les premiers. A commencer par l'Inter qui a éteint les ambitions de la Lazio dans son nouveau jardin de l'Olimpico. La Juventus, vainqueur à Lecce, suit à six points. Plus au nord, Diego Milito a, pour sa part, illuminé le derby de la Lanterne, Samp-Genoa, d'une tête somptueuse qui a mis fin à sept ans d'attente chez les Rossoblù...

Pour l’Inter de Mourinho, tous les chemins de la victoire mènent donc à Rome. Après avoir taillé en pièces la Roma de Luciano Spaletti (4/0) en octobre, les Nerazzurri viennent de découper pareillement en morceaux la Lazio de Delio Rossi (3/0) ce week-end dans la même arène éternelle.

Bonne nouvelle pour l’armada du “Mou”, cette saison, la finale de la Champions aura lieu le 27 mai prochain dans leur nouvelle annexe, le stadio Olimpico. A un mois d’intervalle, Zlatan et son orchestre ont perpétré le même forfait à base de pressing tout terrain, de discipline collective, de latéraux galopants (Maicon et le trop méconnu Maxwell) et de brio artistique ( « Ibra » le magicien). Comme contre la Roma, les Interistes ont su marquer aux moments stratégiques (Samuel (2e), Diakité (45+ 4 csc) et Ibrahimovic (54e). Seul un Milan chanceux a pu pour l’instant circonvenir à la marche triomphale des coéquipiers de Patrick Vieira dans le championnat domestique. Sixième victoire consécutive pour six points d’avance sur le dauphin turinois. A se demander pourquoi les Nerazzurri connaissent des difficultés en Europe dans un groupe relativement aisé.

Mourinho emploie pourtant des recettes voisines : un turn-over savant (1), trois dispositifs tactiques presque analogues, la même méthode d’harcèlement intensif et un mental d’assassin qui a fait sa légende. Peut-être que certains éléments (Quaresma, Mancini, Adriano, etc.) plus utilisés sur la scène continentale qu’en Italie, ne remplissent pas complètement leur feuille de route…

Ce week-end, dans la péninsule, les sept premiers ont tous gagné à l’exception de…la Lazio. La plupart à l’extérieur. La Juve, privée de Del Piero, s’est imposée à Lecce (2/1) grâce à un coup-franc de son petit frère et héritier putatif, Sebastian Giovinco (23 ans en janvier), et à un coup de tête de l’inévitable Amauri (déjà 8 buts cette saison) à la…90ème minute. La Juve, quoi…

La Fiorentina remonte peu à peu au classement (victoire au Torino (4/1) avec deux buts de Gilardino (prétendant plausible à l’Oscar de la rédemption 2008/09) tout comme la Roma (vainqueur du Chievo à Vérone – 1/0) grâce à un but et à une prestation haut de gamme de “Jiminy Cricket” Ménez, qui comme Pinocchio a peut-être enfin trouvé une bonne conscience. Les Giallorossi (13e) sont à cinq points de l’Europe et à sept de la zone de la Champions.

Comme l’Inter, le Milan a difficilement battu le Catania (1/0) de Zenga dans son ancien jardin de San Siro…mais l’a battu. Le Napoli a définitivement franchi cette année un palier et fait preuve d’une régularité dont il est peu coutumier. Denis et Hamsik (6 buts chacun) ont facilement cloué le bec de Sienne (2/0).

Enfin, l’Atalanta (désormais 7ème) a gagné trois places et renvoyé l’Udinese (dont tout le monde a oublié qu’il fut un probant leader il n’y a pas si longtemps) dans les profondeurs du classement (0/3 pour le nouveau 10e du général).

Les cinq meilleurs buteurs étaient également de sortie ce week-end. Gilardino, Amauri et Ibrahimovic ont participé au succès de leur équipe. Di Vaio a permis à Bologne, qui lutte dans la zone rouge, de prendre un point poussif contre la Reggina (2/2) mais c’est le capocannoniere génois, le Prince Diego Milito, qui a fait pencher le derby de la Ligurie d’un somptueux coup de tête, peu après la mi-temps. Un douzième but qui a mis fin à sept ans d’attente, du côté des Rossoblù. « On sait déjà comment va finir le derby, on restera devant la Samp’ et pour longtemps » . Bretteur hors pair et ramenard en diable, Enrico Preciosi, le grand mogul du Genoa, fanfaronnait déjà avant. Après, pfff…

Le Derby de Gênes

Derby de Gênes : une affaire de contraires, une histoire de paradoxes !!!
Ce lundi matin, les Rossoblù disposent d’un avantage arithmétique conséquent (9 points) sur leurs voisins de palier et entendent que cela se sache. Peut-être qu’aucune ville en Italie n’incarne mieux au final les affaires de derby que la métropole ligure. Ses équivalents milanais, romains et turinois sont notoirement plus fameux et glamour mais le calcio italiano est comme né ici, du côté de la Piazza Corvetto.

Créé en 1893, le Genoa Cricket and Football Club a glané trois de ses neuf scudetti alors que le XXème siècle n’était même pas né. La Sampdoria attendra plus d’un demi-siècle pour exister sous cette forme (1946) mais déjà ses aïeuls, la Sampierdarenese (1891), et la Società Andrea Doria (1895) allaient fusionner leurs noms et leurs couleurs.

Vice-président du Griffon (2), un des sobriquets du Genoa, dans les années 80, Andrea D’Angelo situe les enjeux pour les retardataires et les amnésiques : « Pour nous, Rossoblù, le derby c’est une façon de se frotter avec les usurpateurs. Comme pour leur dire, nous étions là avant. Pour leur signifier qu’ils sont IRREMEDIABLEMENT arrivés après. Et nous, nous sentons comme l’équipe de la ville quand ils ne sont que l’équipe d’un quartier » .

Pour symboliser cet antagonisme séculaire, on surnomme la partitissima génoise le “derby de la lanterne”, du nom du phare qui surplombe la ville et dont l’appartenance géographique fut longtemps sujette à controverse. Tout comme le faubourg de la Sampierdarena, véritable “siège social” des Blucerchiati. Eternelle logique de territoire, bataille de chiffonniers et guerre des boutons. Rien de nouveau sous le soleil…

Gian Piero Gasperino, le coach du Genoa, qui ne doutait de rien, espérait avant que « ce derby soit une fête » . Cinquante-huit coup-francs et onze avertissements plus tard, on sait qu’il n’a pas été tout à fait entendu. Le derby de la Lanterne n’a pas fait exception aux habituelles rencontres de voisins de palier. Contrairement à son atavisme festif. Malgré les éclairs de Cassano (particulièrement en verve depuis qu’il est persuadé que Lippi ne le sélectionnera plus), malgré le génie incandescent du Principe Milito, l’affrontement fut âpre, sans merci et pour tout dire terne.

La Samp’, quinzième avant et après la partie, tenait « à se faire le plus beau des cadeaux de Noël » (selon le bon mot de son président Riccardo Garrone). En vain. Les Blucerchiati ont même égaré avec cette défaite leur dernier vestige d’orgueil, leur invincibilité à domicile, à Luigi Ferraris dans le quartier du Marassi, un des plus beaux stades d’Italie.

A contrario, le ‘Griffon’ fringant à domicile (1 nul et 6 victoires parmi lesquelles Milan, la Roma et le Napoli) a remporté sa toute première victoire à “l’extérieur”. Brillante sixième, à deux points de la zone de la Champion’s”, l’équipe de Gasperino présente un vrai projet avec ce curieux mélange de Sud-Américains (neuf au total), de “bons coups” réussis sur le marché des transferts (Thiago Motta) et de jeunes espoirs venus de tous les horizons (Papastathopoulos, Criscito, Vanden Borre, Palladino, Bocchetti). A croire que les trois ans passés en Serie B lui ont été salutaires. Peut-être qu’une cure semblable ferait le plus grand bien à la Samp’, fantomatique cette saison sur la scène européenne. Ce matin, ses tifosi se plaisent plutôt à rappeler que Farina, l’arbitre controversé d’hier soir, a refusé deux buts à leur équipe dont un au moins, celui de Fornaroli, était valable. S’ils le disent…

GERBEN KASTENS

(1): l’ex-coach de Chelsea s’appuie principalement sur quatre joueurs qui jouent quasi systématiquement (Zlatan, Julio Cesar, Maicon et Zanetti) et sur une petite dizaine qui jouent les deux tiers des rencontres, qu’ils soient titulaires ou remplaçants (Cordoba, Maxwell, Adriano, Cambiasso, Mancini, Muntari, Quaresma, Stankovic, Vieira, Cruz).

(2) : lion mythologique ailé à bec et serres d’aigle.

Au PSG, une attaque aux dents encore trop courtes ?

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