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Roma-Napoli, une histoire d’honneur

Par Eric Maggiori
Roma-Napoli, une histoire d’honneur

20h45, stadio Olimpico. La Roma reçoit le Napoli pour la demi-finale aller de la Coupe d’Italie. Une compétition qui passe souvent en second plan, mais pas pour les deux entraîneurs, Rudi Garcia et Rafa Benítez, bien décidés à rafler un trophée pour leur première saison au club.

Ce soir, il y aura 60 001 invités au Stadio Olimpico. 60 000 tifosi venus encourager les deux équipes, et un invité d’honneur. La pluie. Encore. Voilà près de cinq jours qu’il pleut des cordes sur la capitale italienne. Une pluie tellement torrentielle que le match de championnat entre la Roma et Parme, qui devait se disputer dimanche, a été interrompu au bout de 8 minutes pour impraticabilité du terrain. Bah ouais, il a plu toute la semaine, mais les organisateurs ont eu la bonne idée de couvrir le terrain seulement le dimanche matin. L’organisation à la romaine, dira-t-on. En tout cas, cet épisode pluvieux a déjà permis d’enflammer les deux gros matchs qui attendent la Roma cette semaine : cette demi-finale aller de Coupe d’Italie contre le Napoli, et le derby romain, à disputer dimanche. De fait, le Napoli s’est ouvertement plaint que la Roma allait être avantagée car elle a pu se reposer dimanche, tandis que la Lazio a crié au complot parce que la Roma avait six joueurs sous le coup d’une suspension, et que ce report du match contre Parme lui permet d’arriver au derby avec son effectif au complet. Ce à quoi Rudi Garcia a simplement répondu, un brin ironiquement : « Nous, reposés ? Oui, effectivement, c’est un avantage. Mais je peux également dire que certains de mes joueurs vont manquer de rythme parce qu’ils n’ont pas joué depuis dix jours. Alors, nous verrons sur la pelouse si c’est un avantage ou non de ne pas avoir joué » . Difficile de mieux lancer une confrontation déjà sous haute-tension.
Benítez et les coupes
Roma-Napoli c’est, de toute façon, toujours un match un peu spécial. C’est le derby du Soleil, celui qui a agité les années 80, à une époque où Roberto Pruzzo affrontait Maradona, où Bruno Conti défiait Careca. Cette saison, les deux équipes retrouvent enfin les hauteurs du football italien. La Roma est actuellement 2e de Serie A, le Napoli, 3e, même si la forme des deux formations n’a actuellement pas grand-chose à voir. La Roma enchaîne les victoires et tente tant bien que mal de courir après la Juve, tandis que le Napoli galère, avec 2 misérables points pris lors des trois dernières journées et une raclée 3-0 reçue dimanche sur la pelouse de l’Atalanta. Les Napolitains, candidats au Scudetto au mois d’août, ont déjà bien compris que pour le titre, c’était terminé. Reste donc la Coupe d’Italie, compétition déjà remportée il y a deux ans avec Walter Mazzarri. Et puis, on le sait, Benítez est un homme de coupes. Un homme qui, à défaut de pouvoir lutter pour le titre sur l’intégralité d’une saison, sait motiver ses joueurs pour des matchs à élimination directe. Il l’a encore prouvé à Naples, avec une campagne de Ligue des champions somptueuse (12 points sur 18 dans le groupe de Dortmund et Arsenal, et la plus cruelle élimination des vingt dernières années en C1), et un parcours en Coupe d’Italie pour le moment sans embûche, avec les éliminations de l’Atalanta (3-1) et de la Lazio, tenante du titre (1-0).
Mais la tradition positive du coach espagnol dans les coupes risque évidemment de ne pas suffire à terrasser une Roma qui avance avec un couteau entre les dents depuis le début de la saison. Car le Napoli traverse actuellement une période très, très compliquée. Le jeu flamboyant et porté vers l’offensive aperçu au début de la saison est déjà un lointain souvenir. Des explications ? « Nous avons eu cinq joueurs blessés, tous très importants. Non pas deux, mais cinq à long terme. Ce n’est pas une excuse, c’est la réalité. Je n’en ai jamais parlé, et je suis de toute façon convaincu que nous obtiendrons de bons résultats tout de même » a-t-il assuré en conférence de presse, après qu’un journaliste lui a fait remarquer que la Roma a ralenti son rythme justement au moment où Totti et Gervinho se sont blessés, au mois de décembre. Pouvoir compter sur ses meilleurs hommes : voilà aussi pourquoi Benítez avait des choix. Dimanche, sur le terrain de l’Atalanta, il avait décidé de préserver Hamšík et Higuaín en vue du match de Coupe d’Italie face à la Roma. Énième preuve que l’Espagnol tient ô combien à cette compétition.
Chaque but marqué compte
Mais que Benítez en soit bien conscient : jamais la Roma n’a autant tenu, elle aussi, à une simple Coupe d’Italie. Pour plusieurs raisons. Déjà, cela fait maintenant six ans que la Roma court après un trophée. Le dernier en date, c’est une Coupe d’Italie remportée en 2008 avec Spalletti. Cela commence à dater. Depuis, les Giallorossi ont échoué à deux reprises en finale, une première fois contre l’Inter en 2010, et une seconde contre la Lazio en 2013. Un comble lorsque l’on sait que la Louve est bloquée à neuf Coupe d’Italie gagnées, et que la dixième lui permettra de coudre une petite étoile d’argent sur son maillot. De plus, seul le fait de gagner la Coupe cette saison pourra permettre de laver l’affront d’avoir perdu une finale contre l’ennemi juré la saison dernière. Un ennemi juré que la Roma retrouvera d’ailleurs dimanche, pour un derby qui, comme toujours, s’annonce bouillant. Mais avant de se tourner vers la stracittadina, Rudi Garcia et ses troupes doivent affronter ce rendez-vous face au Napoli.
Un rendez-vous qui s’annonce humide, donc, puisque la pluie ne s’est pas calmée sur Rome depuis dimanche, et qu’elle a toutes les chances de s’abattre ce soir pendant les 90 minutes de cette demi-finale aller. Pas franchement un problème pour Rudi Garcia, tant que la pelouse est praticable. Pour lui, l’important n’est pas le temps qu’il fera ce soir à 20h45, mais bien la détermination avec laquelle ses joueurs entreront sur le terrain. « Ce soir, ce sera un autre match par rapport à celui de championnat (remporté 2-0 par la Roma au mois d’octobre, ndlr), nous devrons surtout faire attention à ne pas prendre de but » a-t-il assuré. En effet, dans cette formule de la Coupe d’Italie, la demi-finale est le seul tour de la compétition qui se dispute en match aller-retour (allez savoir pourquoi). Chaque but marqué compte, et le Napoli sait qu’il serait importantissime de repartir de l’Olimpico avec au moins un but marqué en vue du retour, qui se déroulera dans une semaine au stadio San Paolo. A priori, donc, pas du turn-over, ni d’un côté, ni de l’autre. Cette Coupe d’Italie compte pour les deux coachs, et aucun des deux n’a l’intention de privilégier le championnat et de préserver ses joueurs. Alors, messieurs, divertissez-nous. Même avec un Kway.

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