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Roma–Milan, amour, gloire et beauté

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Roma–Milan, amour, gloire et beauté

Carlo Ancelotti ne pouvait pas s'en empêcher, David Beckham est titulaire. Tout le monde est content et les Romains viennent lui claquer la bise avant le coup d'envoi. Glamour, comme le match, évidemment.

Un milieu Pirlo – Seedorf – Beckham – Kaka – Ronaldinho. Je répète : un milieu Pirlo – Seedorf – Beckham – Kaka – Ronaldinho. Rien que ça. Même à PES, ce serait abusé. Quoique, par rapport au Real des Galactiques par exemple, c’est plus équilibré et carrément plus sensé tactiquement.

Des superstars certes, mais de la cohérence avant tout. Seul bémol, c’est un peu vieux, mais là encore, c’est bien foutu. Des quadra derrière, des trentenaires au milieu, la vingtaine bien entamée pour les meneurs de jeu et petit Pato devant. Plus d’étoiles que jamais scintillent dans l’arbre de Noël, puisque le Milan joue en 4-3-2-1, comme d’hab. Seule nouveauté mais pas des moindres, le Becks. Spice Boy joue dans le plus pourri des championnats qui soit – la MLS est au Calcio ce que la Pro B est à la NBA – vient, pour ses vacances, faire son stage de 3 mois en Lombardie et se retrouve titulaire au Stade Olympique de Rome. Y’en a qui s’emmerdent vraiment pas.

En face, la Roma donc. Autant dire un adversaire à la hauteur de l’événement question glamour ; les enfants de la Louve forment peut-être la plus séduisante des équipes depuis deux, trois ans. Depuis cette saison un peu moins. D’autant que Totti est encore blessé, il doit trop trainer avec Patrick Vieira, à croire que c’est contagieux.

Douzième au classement de Serie A et surtout un sens de l’esthétisme un peu esquinté, la crise frappe même la Roma, monde de merde. L’occasion présente, une affiche aussi sexy que Monica, est parfaite pour se refaire une jeunesse, à la maison, devant le public de la Ville Eternelle, venu voir toutes les stars milanaises perdre si possible. L’espoir fait vivre.

Sur le terrain, c’est tellement classe de tous les côtés que Méxès passerait presque pour le Boumsong de service. Si vous cherchiez un match pour introduire madame au foot, il fallait enregistrer celui-ci : capitaine Maldini bien sûr (toutefois un peu démodé, c’est cheveux courts la tendance maintenant Paolo), Kaka, Zambrotta, Perrotta, Totti dans les tribunes et Ronaldinho… Oh, même notre otarie préférée a pris le pli lombard. Plus aussi moche qu’en Catalogne, il en serait presque beau, comme l’attraction du jour, David Beckham, on est bien obligés d’en parler.

S’il reste une icône, il n’est toutefois pas la star du club. Hollywood c’est Hollywood, ici c’est l’Italie. Ainsi, à la cinquième minute, Pato part balle au pied, tombe et obtient un coup franc à 25 mètres gauche des cages de Doni. L’Anglais remonte ses chaussettes, histoire de, mais faut pas déconner, le Brésilien reste encore la cantatrice numéro un de la Scala, même s’il l’envoie direct dans le mur.

Reste que David Beckham a toujours la geste fluide et précise : une ouverture du plat du pied de 60 mètres pour lancer Kaka en contre, un contrôle Uhu, un port de cuir altier et des coéquipiers aussi techniques que lui. Dieu que c’est quand même beau le football quand c’est joué ainsi. Technique, fluide, tactiquement au poil, collectif, bien pensé et encore mieux exécuté. Contrôle nickel de Vucinic, exécution enchainée, les filets tremblent, le stade exulte, Beckham se gratte la barbe de 3 jours, ça joue mieux qu’aux States ici, dis-donc. Va falloir transpirer. Alors David a d’abord dû s’employer défensivement pour repousser la légion romaine, puis, au fur et à mesure, il a pu remonter en même temps que son équipe pour s’excentrer à droite et distiller des centres. Le blondinet n’est pas revenu uniquement acheter des bottes à Victoria, il est même le meilleur du milieu milanais, qui se fait bousculer par le local.

A la mi-temps, 1-0 pour les locaux, un match d’une qualité technique exceptionnelle, un duel tactique intense, des caresses, de la transpiration, des rideaux de soie rouge et des ébats dominés par la Roma.

Sauf que Pato, au départ la moins brillante, en tout cas la moins expérimentée des divas rossoneri, a profité du début de la seconde mi-temps pour piquer la vedette à toutes les autres. Deux coups de rein d’affilée pour remettre le Stendhal devant. Madame peut refaire des ronds de fumée avec sa cigarette. Mais il faut toujours compter avec les filles de l’Est. Vucinic, encore lui, remet tout ce beau monde à égalité. Basta. La beauté romaine et la classe milanaise renvoyées dos à dos. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si ce n’était encore ces salopes d’Interistes et cette trainée de Vieille Juve aux deux premières places du Calcio.

Simon Capelli Welter

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