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Roma, la partition était presque parfaite

Par Éric Maggiori
Roma, la partition était presque parfaite

Pendant 60 minutes, la Roma a très certainement réalisé la plus belle prestation de l'ère Garcia. Pourtant, et malgré une folle remontée, elle repart de Leverkusen avec de gros, gros regrets.

On se demande souvent ce qu’a pu dire un entraîneur à ses joueurs à la fin d’un match. La question a le mérite d’être doublement posée pour Rudi Garcia et ses soldats. Le coach français a dû avoir envie de leur mettre des baffes. Ou de se mettre à genoux devant eux. Ou de leur passer une soufflante digne du plus beau hair dryer de Sir Alex. Ou de les embrasser un à un. Impossible de choisir tant Rudi est passé par tous ces états ce mardi soir. Sa Roma lui a tout fait. Elle a d’abord réalisé un début de match catastrophique, comme face au BATE Borisov. Puis, pendant plus d’une heure, elle a réalisé une des plus belles partitions de son histoire européenne. Oui oui, carrément de son histoire, avec un grand H même. Et puis, en l’espace de deux minutes, hara-kiri. La Roma a tout gâché, elle s’est gâchée. 2-0. 2-2. 2-4. 4-4. Rarement, on avait vu un match aussi fou en Ligue des champions, même si Rudi et tous les tifosi de la Roma auraient préféré que celui-ci prenne fin à la 82e minute, quand les Giallorossi menaient 4-2 et régnaient en patrons sur la BayArena.

Alors, qu’a pu dire Rudi ? Peut-être qu’il est interdit de laisser filer un tel match. Surtout au vu d’une telle physionomie. Après 17 minutes de jeu, les locaux allemands ont déjà planté deux fois, par un petit pois mal digéré par les estomacs romains. La défense est à la rue, rien ne va, et on voit déjà se profiler l’une de ces soirées noires. Et puis, la réaction d’un groupe, mais surtout d’un homme. Daniele De Rossi. Celui qui a fêté ses 500 matchs avec la Roma ce samedi se souviendra très certainement beaucoup plus du numéro 501. Son match Levis. Un doublé improbable du Capitan Présent pour ramener la Roma à 2-2. La machine romaine est enclenchée. Les joueurs semblent alors métamorphosés, ceux du Bayer sont perdus sur un terrain qui est pourtant le leur. La Roma danse, Pjanić est le chef d’orchestre, Nainggolan le violoncelliste qui assoit la musique, Gervinho le pianiste génial qui donne des frissons aux spectateurs. Le morceau est beau, le rythme s’alterne, une fois rapide, un temps plus lent. Tic, tac, tic, toc. Pjanić dépose une troisième symphonie dans la lucarne de Leno. 3-2. Puis 4-2 par Iago Falque sur un enième rush de Gervinho. C’est une démonstration, le Bayer Leverkusen est humilié chez lui. Le football italien prend sa revanche sur un football allemand qui lui a chourré sa quatrième place en Ligue des champions.

Les supporters regardent déjà avec fierté le classement du groupe : de la dernière place, la somptueuse Roma de ce mardi soir est en train de grimper à la deuxième place, en passant devant son adversaire du soir et devant le BATE, battu par le Barça. Rudi a déjà préparé les éloges, il sait que son équipe frappe un grand coup. Le genre de rencontres que l’on peut ensuite considérer comme le tournant d’une saison, comme le match référence. Et puis. Et puis. Et puis ça. Deux minutes de folie. 83e. 85e. La défense de la Roma redevient celle du premier quart d’heure, elle s’oublie, elle oublie les attaquants adverses. Si le but de Kampl ne doit rien à personne, celui de Mehmedi naît d’une amnésie collective de l’arrière-garde romaine. 4-4. Et presque 5-4 dans les arrêts de jeu, lorsque Chicharito envoie une frappe qui vient mourir à 5 centimètres du poteau. On se croirait revenu un an en arrière, lorsque la Roma avait laissé échapper à la dernière seconde un match déjà gagné sur les terres du CSKA Moscou. Les tifosi n’osent plus regarder le classement de ce groupe : non, la Roma n’est plus deuxième. Ni troisième. Elle est bien dernière. À cause d’elle. Ce n’est certainement pas la place qu’elle mérite, en tout cas pas après ce qu’elle a montré ce soir pendant 60 minutes délicieuses de maîtrise et d’intensité. Mais elle y est. Et elle n’a toujours pas gagné le moindre match cette saison en Ligue des champions. Il faudra impérativement remporter le retour face aux Allemands, dans quinze jours. Alors, peut-être que ce mardi soir, en rentrant aux vestiaires, Rudi Garcia est arrivé devant ses joueurs, a réfléchi, a hésité, et n’a rien dit. La nuit porte conseil, même pour choisir ses paroles.

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