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Roma, deux magies dans la nuit

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Roma, deux magies dans la nuit

Opposée à la Juventus pour le dernier quart de finale de la Coupe d'Italie, la Roma a appliqué la même recette que face à la Lazio au tour précédent : jouer sale et l'emporter sur un coup du sort. Ou un coup de génie. Au choix.

L’AS Roma fait peur. Elle n’a pas le jeu d’un Barça. Elle n’a pas le talent d’un Real Madrid. Elle n’a pas le caractère d’un Manchester United. Elle joue même plutôt mal. Mais pourtant, elle gagne. Toujours. Sans cesse. Et tous ses adversaires commencent à réellement trembler face à un tel cynisme, mêlé à une bonne dose de réussite. Lors de leurs neuf derniers matches, les Romains viennent d’obtenir huit victoires. Pas un hasard. Et tant pis si elles ont été acquises grâce à un péno tout pourri, un but contre son camp ou un but hors-jeu. La Roma gagne et continue sa marche triomphale. Dernière victime en date : la Juventus, battue ce soir lors des quarts de finale de la Coupe d’Italie (2-0), au terme d’un match poussif, sauvé par deux buts magnifiques.

Rosella Sensi, la Présidente de la Roma, avait annoncé la couleur : « Jouer le jeudi, à trois jours d’un match de championnat, c’est n’importe quoi » . Les joueurs sont visiblement du même avis, puisque le début de rencontre est caractérisé par un non-jeu total. Il faut attendre la 18ème minute pour enfin frissonner un minimum. Menez tente d’affoler la défense de la Juve et sert Vucinic, dont la frappe est repoussée à l’arrache par Storari. Fabio Simplicio, de plus en plus sosie officiel du regretté Gary Coleman, tente d’en profiter mais foire totalement son contrôle. Voilà. C’est la plus grosse occasion de la première mi-temps. Non, rectification. C’est la seule occasion de la première mi-temps. Les plus optimistes compteront aussi un coup de tête de Burdisso sur corner et une frappe déviée de Del Piero. Pour le reste, n’ayons pas peur de le dire, on s’est royalement emmerdé.

Au retour des vestiaires, Ranieri décide d’enlever Menez pour faire entrer Borriello, histoire de donner du poids à son attaque. Mais malgré l’entrée de l’homme à la coupe de Marge Simpson, le match ne se décante pas. Simplicio tente bien un coup de tête (48ème) mais Storari capte. Vu le rythme endiablé que les deux équipes ont décidé de donner à la rencontre, on semble se diriger vers un piètre 0-0, qui pourrait même durer toute la nuit. A l’heure de jeu, les caméras de la Rai s’attardent sur Bruno Conti, cadre de l’AS Roma, qui nous gratifie d’un superbe bâillement qui en dit long sur l’intensité du match. Mais tout à coup, Dieu envoya la lumière. Sauf que ce Dieu là, moins catholique, montre son slip quand il marque. Venu de nulle part, Mirko Vucinic invente un but qui réveille le stade, les joueurs, les bancs de touche et même les commentateurs. Le Monténégrin contrôle le ballon sur la côté gauche, regarde la position du gardien et enroule dans la lucarne opposée. Un but digne du Del Piero de la grande époque, en son propre temple. Joli pied-de-nez.

Groggy, la Juventus tente de réagir. Mais difficile de réveiller onze joueurs qui dormaient. Krasic et Del Piero essaient bien de sonner la révolte, mais à deux, la tâche est difficile. C’est même Philippe Mexès qui se retrouve à deux doigts de doubler la mise sur un coup de tête piqué. Mais Storari joue les Buffon et s’oppose. Del Neri fait entrer Iaquinta. Mais vu la forme physique actuelle du joueur (blessé depuis de longues semaines), pas de quoi inquiéter la défense romaine. Le match est toujours aussi soporifique malgré une Juve un brin plus vivace et un tableau d’affichage qui affiche un but d’avance pour les visiteurs.

A deux minutes du terme, Mexès trouve bon de balancer Del Piero dans la surface. Sur Totti, c’eut été pénalty à coup sûr. Mais sur le capitaine bianconero, rien du tout. Trop bon, trop con. Ranieri demande à ses joueurs de garder le ballon dans les dernières minutes. Mais comme à la Roma, tout le monde n’en fait qu’à sa tête, De Rossi ne l’écoute pas et lance un long ballon vers Taddei, qui reprend d’une exceptionnelle reprise acrobatique. Le ballon frappe le sol et termine dans la lucarne d’un Storari impuissant. Deux magies, au bout de l’ennui, et la Roma valide son ticket pour les demi-finales. Elle y retrouvera l’Inter Milan, pour un remake de la finale de la saison passée, remportée par les Nerazzurri. Mais attention. Cette année, l’Inter a un Mourinho en moins et la Roma, une énorme baraka en plus.

Eric Maggiori

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