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Roma, après le Grand 8, la preuve par 9 ?

Eric Maggiori
Roma, après le Grand 8, la preuve par 9 ?

Cet après-midi à 15h, sur la pelouse de l’Udinese, la Roma va tenter d’aligner une neuvième victoire consécutive en championnat. Une performance qui serait complètement dingue. Mais attention, les Frioulans vendront cher leur peau.

Rudi Garcia est déjà entré dans l’histoire. Mais, cet après-midi, il a l’occasion d’y pénétrer encore un peu plus. En effet, l’entraîneur de la Roma est à deux marches d’un record absolu. Pour le moment, sa Roma a remporté les huit premiers matchs de Serie A. Dans l’histoire, seule une seule équipe y était parvenue, la Juventus, à trois reprises. En 1930-31, en 1985-86 et en 2005-06. Lors de cette saison 2005-06, les Turinois étaient même allés jusqu’à neuf succès de rang, avant de perdre 3-1 sur la pelouse du Milan AC lors de la dixième journée. Rudi Garcia a donc fait les comptes. S’il bat l’Udinese, il inscrira son nom au Panthéon du football en rejoignant la Juventus de Capello, et se donnera même l’occasion de battre cet illustre puisque, dès mercredi soir, la Roma recevra au Stadio olimpico le Chievo. Mais nous n’y sommes pas encore. D’abord, il y a ce déplacement au stadio Friuli où, forcément, le club romain débarque en favori. Inutile d’expliquer pourquoi, les chiffres parlent d’eux-mêmes. 24 points sur 24 possibles : personne ne fait mieux en Europe. Un seul but encaissé : personne ne fait mieux en Europe. Et l’invincibilité de Morgan De Sanctis qui dure désormais depuis 501 minutes. On vous le donne en mille : personne ne fait mieux en Europe.

Hommes régénérés et hommes-clefs

Évidemment, personne, à Rome, ne se serait imaginé un tel début de saison. Sixième la saison passée, pas qualifiée pour la moindre Coupe d’Europe, la Roma a passé l’été avec le moral dans les chaussettes. Mais, pendant que la Juve et le Napoli se constituaient à distance des équipes armées pour jouer le Scudetto, la Roma a fait son petit bonhomme de chemin, sans rien dire, presque dans la discrétion. Au départ, une victoire à Livourne. Bon, c’est juste un promu, se dit-on. Puis un succès contre le Hellas Vérone. Bon, c’est encore un promu. Puis la victoire dans le derby. Oui, mais la Lazio s’en fichait parce qu’elle avait déjà gagné LE derby, le 26 mai dernier. D’accord. Puis un 5-0 contre Bologne. Oui, mais Bologne est relégable cette saison. OK. Et puis la Roma a mis tout le monde d’accord. 3-0 à San Siro contre l’Inter, 2-0 à domicile contre le Napoli. N’en déplaise à tous ses détracteurs : la Louve est leader, et a déjà battu le deuxième du classement (Naples), le quatrième (Inter) et le cinquième (Hellas Vérone). La recette ? Cela ne s’explique pas. Rudi Garcia semble avoir trouvé une alchimie parfaite avec ses joueurs, en plus d’avoir immédiatement trouvé le système tactique qui convient à la Roma, après les errances de Luis Enrique, Zeman et Andreazzoli.

L’ancien coach du LOSC a immédiatement régénéré des joueurs que l’on disait cuits (De Rossi, Gervinho, Balzaretti et Maicon), et a donné les clefs du jeu à deux hommes en particulier : Totti et Strootman. Pour le premier, ce n’est pas franchement une surprise, mais pour le second, c’est bingo. Le Néerlandais semble être un taulier de la Serie A, alors qu’il évoluait encore en Eredivisie il y a quelques mois. 18 millions d’euros intelligemment dépensés par les dirigeants giallorossi. Et que dire de la défense ? La charnière Benatia-Leandro Castán n’a pratiquement commis aucune erreur et, lors de ses rares moments d’égarement, De Sanctis a fait le taf. D’ailleurs, Benatia revient cet après-midi sur les terres de son passé. C’est à Udine que le Marocain a littéralement explosé, et nul doute qu’une petite émotion s’emparera de lui au moment d’entrer sur la pelouse. Attention à ce que cette émotion ne lui joue pas un vilain tour.

Totti et Gervinho absents

Alors, forcément, la question que tout le monde se pose actuellement en Italie, c’est : qui va battre cette Roma lancée à 200 à l’heure ? Il faut dire qu’actuellement, tout lui réussit. Même les poteaux semblent vouloir préserver l’invincibilité romaine (poteau de Guarín pendant Inter-Roma, poteau d’Insigne pendant Roma-Napoli), tout comme les décisions arbitrales, qui penchent bien souvent en leur faveur (déjà 4 pénaltys accordés, personne n’en a obtenu plus). Aujourd’hui, c’est donc l’Udinese qui s’y colle. Les Frioulans ne réalisent pas un début de saison tonitruant, mais ont des armes non négligeables pour venir enquiquiner les Romains. Déjà, il y a l’arme numéro 1 : Di Natale. Toto est tout simplement le cauchemar des Giallorossi. Avec un total de 14 buts inscrits contre la Roma, elle est l’équipe contre laquelle il a inscrit le plus de buts au cours de sa carrière. Il y a un an, d’ailleurs, il avait claqué un doublé au Stadio olimpico, qui avait permis à l’Udinese de s’imposer 3-2 face à la Roma de Zeman. Ensuite, il y a le facteur stadio Friuli. Si l’Udinese est nulle à l’extérieur (quatre défaites en quatre matchs cette saison), à domicile, c’est une autre affaire. La formation de Guidolin y a pris 10 points sur 12, et, surtout, elle est invaincue dans son antre depuis le 2 septembre 2012, soit 22 matchs d’invincibilité. 22 rencontres au cours desquelles elle a fait chuter le Milan AC, l’Inter, la Fiorentina et la Lazio, rien que ça.

Enfin, le dernier point favorable aux Frioulans, ce sont les absences, côté romain, de Totti et Gervinho. Les deux joueurs se sont blessés contre le Napoli (Totti plus gravement que l’ancien Lillois) et sont donc indisponibles pour ce déplacement. Les alternatives ne manquent pas (Ljajić, Borriello), mais il est indéniable que Totti et Gervinho ont joué un rôle essentiel dans le début de saison canon de la Roma, puisqu’en plus d’avoir une énorme influence dans le jeu, ils sont impliqués (but, passe dé ou pénalty provoqué) dans 50% des buts de la Roma. Mais Rudi Garcia est bien conscient d’une chose : s’il passe l’obstacle Udinese, c’est une autoroute qui s’ouvre devant lui. En effet, le calendrier lui réserve ensuite des confrontations à Rome face au Chievo, à Turin contre le Torino, puis à nouveau deux matchs consécutifs à domicile contre Sassuolo et Cagliari. Autant dire que, si la Roma sonne aujourd’hui sa neuvième symphonie, elle pourrait bien s’envoler haut, très haut. Tellement haut, qu’il serait déjà difficile de la rattraper.

Dans cet article :
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