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Rodrigo-Rafinha, les copains d’abord

Par Robin Delorme, à Madrid
Rodrigo-Rafinha, les copains d’abord

Face à face pour ce duel entre Valence et Barcelone, Rodrigo et Rafinha sont des frères de cœur. Après avoir connu une jeunesse entre Rio et Vigo, les deux amis ont pris des chemins footballistiques différents. Sans pour autant renier leur attachement.

Les rivalités peuvent défaire des amitiés. Ou les solidifier. Rodrigo Moreno Machado et Rafael Alcántara do Nascimento, respectivement connus sous les noms de Rodrigo et Rafinha, sont, eux, dans un troisième cas de figure. Ils n’ont pas le même sang, mais fonctionnent comme des frères. Avec Thiago, aîné de Rafinha aujourd’hui sous les couleurs du Bayern Munich, ils forment un trio inséparable. Cette amitié prend racine avant même leur naissance. Adalberto, paternel de Rodrigo, évolue au poste de latéral dans le fabuleux Flamengo des années 80. Mazinho, sous la liquette de Vasco de Gama, l’affronte à de nombreuses reprises dans le championnat brésilien. Une amitié prend forme, elle contaminera les trois rejetons. De deux ans plus jeune, Rafinha suit les pas de Thiago et Rodrigo. Ces deux derniers, nés en 1991, fréquentent la même plage, la même classe et la même école de football. Aujourd’hui, Rafinha et Rodrigo se retrouvent pour un Valence-Barcelone de haut de tableau en Liga. Retour sur l’histoire croisée de ces faux frères.

Même classe, même plage, même maillot

« Lors d’un tournoi scolaire, le directeur d’une autre école s’est énervé, se rappelle Mazinho, champion du monde avec la Seleção en 1994, dans les colonnes du Pais. Il disait que c’était impossible que deux enfants (Thiago et Rodrigo, ndlr)qui jouaient à un tel niveau, avec une telle qualité, puissent être à la même école et dans la même classe. Ils nous a accusés de tricher et nous avons dû présenter les papiers adéquats pour démontrer que c’était vrai. » « Toujours ensemble » , les trois larrons se suivent même de l’autre côté de l’Atlantique. Au début du nouveau millénaire, la famille Alcántara déménage en Galice. Alors qu’il y a déjà évolué de 1996 à 99, Mazinho y ouvre une école de football pour le Celta Vigo. « L’école n’a duré que trois ans. Cela n’a pas fonctionné, peut-être parce qu’en Espagne, à cette époque, les gens préféraient le divertissement à la formation » , se remémore Adalberto, nommé directeur de l’établissement par Mazinho. Lorsque ce dernier se rend au Brésil pour affaires, Thiago et Rodrigo sont en garde chez la famille Moreno Machado.

Après avoir évolué durant quelques années dans le petit club galicien de Ureca, l’année 2005 marque un tournant. Dragué par toutes les grandes écuries espagnoles, Thiago prend la direction du FC Barcelone. Pour la première fois, les trois frangins se séparent. L’année suivante, c’est au tour du jeune Rafinha de suivre son aîné en Catalogne. Rodrigo, lui, reste à Vigo, où il suit tout son cursus d’apprenti footballeur. Et ce, jusqu’en 2009, année où il s’engage au Real Madrid. Décrit comme « une éponge avec un niveau de coordination et de technique incroyable » par son père, il émerveille ses entraîneurs merengues du Castilla et score plus que de raison. Dommage, ce jeune attaquant si prometteur ne peut intégrer le groupe pro, la faute à une politique de recrutement tout en strass et paillettes de la part de Florentino Pérez. Si bien qu’en 2010, il prend la direction de Benfica. Après une intégration timorée et un prêt à Bolton, ses exercices 2012-13 et 2013-14 sont une réussite. Rodrigo flambe, le Benfica gagne. À la dèche, le club portugais se résout pourtant à le vendre cet été pour 30 millions d’euros à Peter Lim, nouvel homme fort ché.

Real ou Barça, Brésil ou Espagne

De leur côté, les deux hermanos Alcántara connaissent des progressions opposées. Très tôt annoncé comme un crack, Thiago part rejoindre Guardiola au Bayern à l’été 2013, tandis que son frangin explose aux yeux de tous l’an dernier. En prêt au Celta Vigo, il décroche même le titre honorifique de meilleur espoir de Liga avant d’être rapatrié au Barça. Dans trois championnats différents, ils profitent des trêves internationales pour se retrouver. Tous titulaires d’un passeport brésilien, c’est pourtant sous la liquette espagnole qu’ils évoluent. La raison ? En 2007, « j’ai personnellement appelé la CBF en leur disant qu’il y avait en Espagne trois jeunes qui pourraient être très utiles aux sélections de jeunes du Brésil, retrace Mazinho. Ils m’ont répondu que leur politique était de ne compter que sur des joueurs formés au Brésil ! » Aujourd’hui, Thiago et Rodrigo ont déjà honoré le maillot de la Roja. Rafinha, lui, a décidé de dire adieu à la Rojita pour préférer son pays de naissance, le Brésil. Qu’importe « nous avons partagé beaucoup de choses. Les Alcántara et les Machado, nous sommes comme une famille » , dixit Adalberto. Trois frères aux maillots et aux sélections différentes.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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