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Robinho, à défaut de Zlatan

Eric Maggiori
Robinho, à défaut de Zlatan

En l’absence d’Ibrahimovic, suspendu, Robinho a pris en mains le Milan AC lors des derniers matches. Une petite renaissance, après un début de saison très compliqué, où il a raté plus qu’il n’a marqué. Demain soir, il a rendez-vous avec la Juventus.

Zlatan Ibrahimovic aurait dû être la star de ce sommet du Calcio. Lui, l’homme qui change un match avec un seul geste. Mais la Commission de Discipline en a voulu autrement. Une bonne vieille gifle sur la joue toute molle de Salvatore Aronica, et voilà le géant suédois contraint de regarder trois matches à la maison. Au moment de l’annonce de la suspension, Milan tremble. Le club rossonero reste sur trois résultats négatifs, et voit se profiler des confrontations face à l’Udinese, Arsenal, Cesena et, justement, la Juventus. A l’aube de la confrontation contre les Turinois, les Milanais sont désormais en confiance, grâce à trois victoires de rang. Protagoniste de ces trois succès de rang : un certain Robinho. Totalement à l’ouest depuis le début de la saison, le Brésilien a décidé de réagir en l’absence du phare de l’attaque milanaise. Après un premier match compliqué contre l’Udinese, il brille lors de la confrontation contre Arsenal (ou plutôt, Zlatan le fait briller), et il resplendit lors du match suivant, sur la pelouse de Cesena. Un match au terme duquel il fait quasiment son autopromotion. « Oui, Ibrahimovic est un joueur spectaculaire. Mais pour gagner le championnat, nous avons besoin de tout le monde. S’il ne peut pas jouer, celui qui prendra sa place saura être à la hauteur » assure-t-il. En attendant presque les louanges.

Les jumeaux du bout du monde

Et son coach, Massimiliano Allegri, qui a toujours cru en lui, se félicite du retour en forme de son attaquant. « Robinho est un joueur important et il l’a prouvé dans le passé, détaille-t-il. Cette année, il a débuté sans préparation, et il retrouve seulement maintenant sa véritable forme et les gestes techniques qui font partie de son bagage » . Robinho est désormais prêt à défier la Juve, avec son fameux « bagage » . Lors du match à Cesena, dimanche après-midi, Robinho semblait avoir perdu cinq ans. Le lent était redevenu véloce. Le maladroit était redevenu habile. L’imprécis était redevenu décisif. Des passes à gogo pour ses coéquipiers, un but et une passe décisive pour son jumeau Emanuelson, des déplacements incessants : revoilà le Robinho connu à Santos, lorsque tout le monde le considérait comme le nouveau Ronaldo. Mais attention à ne pas s’enflammer. Ce n’est pas la première fois que Robinho connait un moment de mieux. Ses fameux « deux-trois matches de suite à un bon niveau » , et toute la presse qui s’emballe. Oui, Robinho est ce genre de joueur capable de fulgurances pendant quelques matches, puis d’un véritable néant lors des rencontres suivantes. Or, ces derniers temps, c’est plutôt le néant qui l’entourait. A tel point que les tifosi milanais, lors de récentes sorties à San Siro (fin 2011 et tout début 2012), ne sont pas faits prier pour le siffler copieusement.

Petit frère, je connais ta peine

Mais février est résolument plus convaincant. « Binho » , comme on l’appelle à Milan, a déjà scoré cinq fois (deux en Serie A, deux en Ligue des Champions, un en Coupe d’Italie) et a largement contribué au retour au classement du Milan AC, notamment après la défaite dans le derby milanais. Ce soir, en l’absence d’Ibra, Allegri compte sur lui pour être le détonateur de l’attaque milanaise. Et le Brésilien n’a pas l’intention de trahir cette confiance, après de longs moments de doute. « Cela arrive d’avoir des moments difficiles. Et dans ces moments là, il est important de sentir la confiance de ceux qui, chaque jour, voient le fruit de ton travail. Quand tout le monde disait que je ne devais pas jouer, le mister m’a toujours accordé sa confiance, et finalement, cela m’a libéré » assurait-il hier matin dans une interview à La Stampa. Demain soir, Robinho devrait être associé à Pato, qui, à l’instar de l’ancien du Real Madrid et de Manchester City, connaît une véritable période noire. Mais Robinho, qui considère Pato comme son « petit frère » , ne se fait pas de soucis quant au retour en forme de celui qui aurait pu filer au PSG lors du dernier mercato. « Ce n’est pas vrai qu’il est énervé, moi je le vois triste parce qu’il continue à se faire mal et il ne peut pas nous aider. Mais s’il est en forme, il nous fait gagner des matches. Bientôt, il laissera derrière lui ce moment malchanceux, et il redeviendra mon Pato » a-t-il avancé. C’est mignon.

Dans les bras de Zambrotta

Mais avant de penser à Pato, Robinho veut surtout penser à lui-même. Lui, « l’égoïste » , comme l’a défini la presse italienne après le match contre Arsenal, au cours duquel il n’a pas remercié Zlatan pour ses offrandes et a célébré ses buts tout seul. Une image que le joueur a immédiatement voulu corriger, en courant dans les bras de Zambrotta après son but contre Cesena. Une énième preuve que Robinho veut effacer les images négatives qui tournent autour de lui depuis le mois de septembre, et qu’il veut à nouveau être considéré comme le titulaire indiscutable de l’attaque milanaise, comme la saison dernière (14 buts en championnat). Car derrière, Maxi Lopez et El Shaarawy, décisifs lors de la victoire à Udine, tapent à la porte pour qu’on leur offre du temps de jeu. Or, Robinho a désormais trois mois pour prouver à Galliani et Berlusconi qu’ils n’ont pas besoin de Carlos Tevez. Sa mise à l’épreuve commence demain, contre le rival bianconero. Pour se remettre San Siro dans la poche, une bonne fois pour toutes.

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