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Robin van Persie, façonné par Arsenal

Par Nicolas Jucha // Propos de RvP et Bert van Marwijk extraits du Guardian
Robin van Persie, façonné par Arsenal

Joueur majeur d'Arsenal avant de rejoindre Manchester United à l'été 2012, Robin van Persie n'était pas grand-chose à son arrivée à Londres en 2004 : un grand talent certes, mais surtout un rebelle largement perfectible qui avait été mis de côté par le Feyenoord Rotterdam.

« Je suis le premier à avoir été dur avec lui. Il n’avait jamais été critiqué durant sa jeunesse. Heureusement, un jour, il comprendra que c’était pour son bien. » Alors sélectionneur des Pays-Bas, Bert van Marwijk s’était senti obligé de s’expliquer a posteriori sur ses relations houleuses avec Robin van Persie, du temps où les deux hommes cohabitaient au Feyenoord de Rotterdam. Pour comprendre le conflit, il faut remonter à 2001, quand Van Persie, pas encore 18 ans, signe son premier contrat pro pour le grand club néerlandais qu’il a rejoint à 16 piges en provenance du voisin de l’Excelsior. La raison de ce premier transfert ? Une mauvaise entente avec le staff technique… Avec le Feyenoord, ce fils d’artistes – mère peintre, père sculpteur – s’impose rapidement comme une belle promesse au poste de milieu offensif gauche, au point de s’incruster dans le groupe pro en février 2002.

Le vestiaire du Feyenoord à dos

Le talent du gaucher n’a d’égal que son égo surdimensionné. Lors d’un match de championnat des Pays-Bas au mois de mars – un mois à peine après son arrivée dans l’équipe première -, le gamin ose piquer un ballon de coup franc à l’idole locale, Peter van Hooijdonk, devant les 50 000 personnes du De Kuip. Une humiliation que le taulier ne digère pas et va garder en mémoire quand Robin van Persie, après avoir disputé et remporté la finale de la Coupe UEFA contre le Borussia Dortmund, explose totalement question arrogance. Snobant la voiture mise à sa disposition par le sponsor du club, le milieu offensif s’offre une Mercedes, joue les stars et voit son meilleur ennemi et un autre vétéran, Paul Bosvelt, réclamer sa mise à l’écart en début de saison 2002-2003. Bert van Marwijk acquiesce et coupe la tête de son jeune talent.

L’affaire atteint le point de non-retour au mois d’août lors d’un match retour de barrage de Ligue des champions entre Feyenoord et Fenerbahçe. À 15 minutes de la fin, l’entraîneur demande à Van Persie de s’échauffer, avant de lui dire de se rasseoir quelques minutes plus tard, car il ne le juge pas assez motivé… Le début d’une guerre ouverte, le gamin refusant de serrer la main de son coach une fois la qualification acquise, et la cause d’un gros gâchis pour le club de Rotterdam. Van Persie : « À la fin, j’étais sur le banc au Feyenoord et croyait que je n’étais pas assez bon pour être un numéro 10, juste un ailier gauche banal. Quand les gens vous rabaissent tout le temps, vous n’écoutez plus alors qu’il est possible de critiquer de manière constructive. »

Quand Van Persie aurait pu signer aux Rangers

Le joueur est contraint d’évoluer régulièrement avec la réserve, là où son destin le rattrape un jour d’avril 2004 lors d’un match contre l’Ajax. Conspué par les supporters ajacides qui lui balancent bière et crachats, il garde son calme, brille et s’offre même le but égalisateur. Avant de se faire lyncher par la foule en colère… Steve Rowley, recruteur d’Arsenal, a assisté à la rencontre et visiblement vu suffisamment de bonnes choses pour convaincre Arsène Wenger de miser sur le jeune Robin. L’été suivant, à pas encore 21 ans, le joueur quitte les Pays-Bas contre un chèque d’environ 4 millions d’euros quand Feyenoord en espérait le double. Quelques mois plus tôt, les Glasgow Rangers de Dick Advocaat auraient pu rafler la mise, mais n’avaient pu réunir la somme pour conclure le deal.

À Londres, le jeune rebelle est accueilli comme il se doit par l’entraîneur français, qui parle d’une superbe affaire pour le club. Et surtout, il arrive dans un cocon où on a décidé de le polir. « Quelques minutes de discussion avec Arsène Wenger ont suffi. Je savais que je pouvais lui faire confiance. Il m’a dit d’être patient, que dès que je passerais Campbell et Touré à l’entraînement, je jouerais ! » Auprès de l’ancien coach de Monaco, Van Persie souffre d’abord, « les deux premiers mois furent un enfer » , un ancien militaire s’occupant de sa remise à niveau physique, avant d’apprendre ses gammes en réserve, où il côtoie notamment un Robert Pirès de retour de blessure. Avant d’intégrer le groupe pro sous l’aile de Dennis Bergkamp, qui lui enseigne l’intelligence dans le jeu et la science des déplacements… Avec le départ de Thierry Henry pour Barcelone et son repositionnement en pointe, Robin van Persie vivra son meilleur millésime de 2010 à 2012, avant de signer à Manchester United, pour gagner des titres.

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« Être joueur d’e-sport professionnel, c’est se remettre en question sans cesse »
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Par Nicolas Jucha // Propos de RvP et Bert van Marwijk extraits du Guardian

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