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Rizzetto : « Paris a sorti des petites équipes »
Paris est une équipe de coupe. 2004 : Coupe de France. 2006 : Coupe de la Ligue. 2008 : le PSG se sauve de la relégation lors de la dernière journée, mais repart avec le ballon doré de la LFP et manque le doublé en finale de Coupe de France contre l'OL. Et quand il s'incline, Paris perd contre plus fort que lui. Jamais contre division vassale. Ou presque. L'exception s'appelle Rodez, tombeur des Parisiens en 2009. Interview retour vers le futur de Quevilly avec Frank Rizzetto, coach ruthénois.
Après coup, comment expliquez-vous votre victoire contre le PSG ?
Je pense que l’opportunité que Paris St-Germain ouvre le score tôt dans le match nous a permis de jouer encore plus libérés. Paris St-Germain s’est éteint après le but victorieux et nous a laissés mettre notre jeu en place et prendre confiance.
Tactiquement quel système de jeu aviez-vous mis en place pour contrer le PSG ?
Il faut faire la part des choses. Il y avait d’autres joueurs l’année dernière, avec un système en place d’un entraîneur qui n’est plus le même. Les joueurs n’ont pas beaucoup changé mais il y a quelques éléments différents donc il ne faut pas faire le parallèle. En plus l’année dernière, on les a joués à une période où ils enchaînaient Coupe de France, Coupe de la Ligue, Coupe d’Europe, donc ils jouaient quasiment trois matchs par semaine. Le fait qu’ils soient diffusés permettait de les voir. J’avais remarqué qu’ils laissaient souvent des espaces entre la ligne des milieux et la défense. Et j’avais essayé qu’il y ait toujours un joueur derrière les deux milieux défensifs pour mettre à défaut cette équipe et c’est ce qu’on a globalement réussi à faire. Là les deux milieux défensifs jouent un peu moins alignés donc c’est plus difficile de les mettre à défaut par rapport à ça.
Et vous êtes pas mal passé par les côtés ?
Oui, mais à partir du moment où on a trouvé quelqu’un dans les intervalles, ça se resserrait donc on essayait de jouer dans les intervalles dans la défense centrale ou de mettre sur les côtés avec de la présence devant le but.
Lorsqu’un club amateur affronte un club de Ligue 1, quel est l’écueil principal à éviter ?
Il faut le prendre avec le plus grand plaisir. Quand on joue l’élite du foot français… On avait tout à gagner d’un match comme ça. Autant se régaler, jouer notre jeu. On a essayé de tenir compte des faiblesses de l’adversaire, des petites failles, mais après il fallait aussi qu’on produise du jeu. Le fait que le Paris Saint-Germain marque tôt, ils ont effectué un moins gros pressing, ils ont joué plus en essayant de gérer ce match, ce qui nous a permis de mettre en place notre jeu, de plus sortir et d’égaliser. A l’inverse de Rennes en quart qui ne nous a pas laissés respirer.
Dans ces épopées d’équipes amateures, quel degré d’importance a le public et le fait de jouer à la maison ?
Ça a créé une grosse émulation, un gros engouement qui fait que les joueurs se transcendent. En plus, avant l’échauffement, il y a une bourrasque de neige et de grêle donc les Parisiens ont dû se demander ce qu’ils faisaient ici. Avec tout ce public chaud derrière, ça nous a boostés. D’autant qu’on arrivait à les contenir dans leurs actions.
Si vous aviez un conseil à donner à Quevilly… D’autant que Régis Brouard, coach de Quevilly, est passé par Rodez…
Ça a été mon entraîneur à Rodez. Après je ne connais pas les caractéristiques de Quevilly. Ils savent comment ils ont éliminé Rennes et Boulogne avant. Je ne les ai jamais vus évoluer. Il faut qu’ils jouent sur les faiblesses de l’adversaire comme tout le monde. Mais il ne faut pas se caler juste sur l’adversaire. Après il faut jouer son propre football. Paris est armé et a sorti des petites équipes, donc ils sont préparés à cela.
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