- Amérique du Sud
- Copa Libertadores
- 8e finale aller
- River/Boca (1-0)
River prend un léger avantage
Après la première bataille gagnée par Boca Juniors en championnat, les deux équipes se retrouvaient en huitième de finale aller de la Copa Libertadores. Dans un Monumental bouillant, les joueurs de River Plate sont venus à bout de Boca Juniors grâce à un penalty de l'Uruguayen Carlos Sánchez.
River Plate 1 – 0 Boca Juniors
But : Sánchez (82e) pour River
D’entrée, les gestes de Marcelo Gallardo sont clairs. Le Muñeco a mis de côté l’horrible tactique du match de championnat à la Bombonera. La pression qui caractérisait son River est de retour. Il sera rapidement servi. Sur le premier contact du match, Funes Mori marche involontairement sur Calleri. Dans un Monumental totalement plein à craquer, River domine, sans trouver la faille. Finalement, c’est une glissade de Marín qui changera le cours du match.
Boca résiste, River croque
Dimanche dernier, les deux rivaux de Buenos Aires ont offert un triste spectacle, ponctué par deux buts de Boca dans les dernières minutes. Mais cette double confrontation ne sera pas du même acabit. Cette rencontre oppose la meilleure équipe de la phase de poules, face à River, qualifié à l’arrache grâce à la victoire 5 à 4 de Tigres contre les Péruviens de Juan Aurich. Mais ce soir, sur le terrain qui a vu l’Argentine se couronner championne du monde en 1978, cela ne se voit pas.
Rapidement, les joueurs de River confisquent le ballon. En face, seul le meneur uruguayen Lodeiro semble capable de réveiller les Xeneizes de leur apathie. Après un cafouillage de la défense jaune et bleu, Teo rate sa frappe suite à un centre de Kranevitter. Leonel Vangioni, latéral gauche néo-international argentin qui a déjà blessé deux joueurs de Boca l’année dernière, s’occupe cette fois-ci du métronome de Boca, Fernando Gago. De son côté, Teo Gutiérrez, l’attaquant colombien des Millonarios, est en forme. Allumé par Rolando Schiavi, entraîneur de la réserve de Boca Juniors, le numéro 19 de River se démène (et c’est rare). C’est d’ailleurs le côté gauche, ou Teo combine avec Vangioni, qui met en difficulté la défense de Boca. À la demi-heure de jeu, El Cata Díaz, le défenseur central de Boca, quitte ses partenaires – touché à l’épaule -, remplacé par Burdisso. Et la sortie du capitaine marque l’accentuation de la domination des Riverplatenses. Après un corner, Funes Mori envoie une superbe reprise de volée au-dessus du but d’Orión. Côté Boca, rien à signaler : Calleri est totalement isolé, et trop occupé à tenter de se défaire du marquage de Maidana.
Marín coule
Au retour des vestiaires, l’attaquant de pointe sonne la révolte de Boca. Calleri rate une énorme occasion sur le premier ballon de la seconde période. River retombe dans ses travers exhibés à la Bombonera dimanche dernier. L’équipe de Gallardo n’avance plus. Lodeiro prend le jeu à son compte au détriment d’un Gago bien trop occupé à chambrer le public de River. Ce qui ne plaît pas vraiment à Sánchez, qui met une claque au numéro cinq de Boca, passée inaperçue aux yeux de l’arbitre. Ce Superclásico se transforme en concours de tacles. Et à ce jeu-là, c’est Marín et Boca qui sortiront perdants. Le changement tactique réalisé par Gallardo avec les entrées conjuguées de Pity Martínez et de Mayada réveillent les siens. À la 80e minute, Leandro Marín, latéral droit de Boca, fauche Gonzalo Martínez dans la surface et offre un penalty à River. L’Uruguayen Carlos Sánchez le transforme et récompense la domination globale de River Plate. En fin de match, Teo Gutiérrez se fera exclure, pour un tacle non maîtrisé. L’entrée d’Osvaldo n’y changera rien.
L’année dernière, les deux ennemis s’étaient affrontés en demi-finale de la Copa Sudamericana, petite sœur de la Libertadores. Dans une confrontation marquée par le penalty manqué de Gigliotti (depuis exilé en Chine), à la première minute du match retour, River avait éliminé Boca. Cette fois-ci, les joueurs de Gallardo ont pris un petit avantage avant le match retour à la Bombonera, jeudi prochain. Et c’est mérité.
Par Ruben Curiel