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- River Plate/Belgrano (1-2)
River et Trezeguet débutent par une défaite
Pour son retour en première division, le River Plate de Trezeguet s’est incliné contre son ex bourreau, Belgrano, après avoir manqué un pénalty et touché deux fois les montants. Le champion du monde français n’a pas non plus été en réussite.
River Plate/Belgrano: 1-2
Nuñez retrouvait la Primera. Et Belgrano le Monumental, où en contenant River Plate il y a un an, il s’était assuré sa place dans l’élite argentine. Pour rien au monde, les supporters du club le plus titré du pays ne manqueraient la revanche. A deux heures du coup d’envoi déjà, le stade se remplit. Plus une place à vendre. « N’oubliez pas qu’on vous a envoyés en B » , chantent les fans de Belgrano, venus en masse de Córdoba. Depuis cette soirée douloureuse, le Millonario n’est plus vraiment le même. Son capitaine, par exemple, s’appelle David Trezeguet. Le Franco-Argentin n’a eu besoin que de quelques mois pour devenir l’idole absolue du club. « Olé, Olé, Olé, Olé, David, David » . Après Ariel Ortega, Matias Almeyda et Fernando Cavenaghi, c’est à son tour de porter le brassard et de recevoir les faveurs du public.
Daniel Vega manque sa sortie
Autour de lui, une bande de gamins. Funes Mori, Lanzini, Ocampos, Cirigliano, González Pírez, ça flirte avec la vingtaine. Mi-joueur, mi-éducateur, le champion du monde. Dans un 4-4-2 classique, la tactique de la bande à Almeyda est assez simple. Deux dynamiteurs sur les côtés, Ocampos à droite et Lanzini à gauche, les deux grands espoirs locaux, suivis de près en Europe. Leur rôle, provoquer balle au pied, déborder et centrer pour les deux attaquants, Funes Mori et Trezeguet, qui partagent une passion pour le jeu de tête et la surface de réparation. Les locaux campent dans le camp adverse.
Avec le système de moyennes du championnat argentin, les promus ne sont pas avantagés. River doit donc prendre un maximum de points. Par ses dribbles bien sentis, Lanzini, numéro 10 dans le dos, est le joueur le plus en vue. Mais les seules situations dangereuses viennent des coups de pied arrêtés. Jusqu’à cette action lumineuse, à la demi-heure de jeu passée. Trezeguet, dos au but, envoie en une touche de balle Funes Mori se présenter seul devant Juan Carlos Olave, mais le missile du jeune attaquant s’écrase sur le poteau. La faute à pas de chance. D’autant que dans les minutes qui suivent, Daniel Vega foire complètement sa sortie et offre à Melano l’ouverture du score pour Belgrano. Sévère.
Funes Mori manque la balle de match
Un but juste avant la mi-temps, et un deuxième dès la reprise. Le jeu a repris depuis quelques secondes quand Carranza punit la bande rouge d’une superbe balle piquée de l’extérieur de la surface, profitant d’un Vega beaucoup trop avancé. Ce River manque cruellement de maturité. Et de chance. Dans la foulée du but, Lanzini envoie un beau coup-franc sur la barre. Belgrano a la baraka. Et « déploie » tranquillement son jeu en contre. Trezegol bonifie ses ballons. Le problème, c’est qu’il en touche un tous les quarts d’heure. Almeyda lance du sang neuf, dont Aguirre, le Gravesen local, qui fait plus de fautes qu’il ne touche de ballons. River Plate ne propose rien dans le jeu, et mise tout sur les coups de pied arrêtés, que Lanzini botte à la perfection.
C’est sur l’un deux, dévié par le mur, que le Millonario réduit la marque et revient dans la partie. Ce gamin vaut mieux que la teinture incertaine de sa crête. Trezeguet manque un contrôle qui pouvait l’emmener au but, et Mercado voit sa tête joliment déviée par Olave. Le portier de Belgrano, qui, quelques minutes plus tard, sort à contre-temps et découpe le vaillant Aguirre dans sa surface. Pénalty. Le match devient fou. Olave fait un cirque et prend un jaune. Trezeguet laisse mystérieusement tirer Funes Mori qui envoie son pénalty dans les tribunes. Olave refait un cirque et prend un rouge. River méritait mieux, mais Belgrano a été plus malin. Nuñez a redécouvert la difficulté de la Primera. De retour dans l’élite, River Plate va désormais devoir s’attacher à y rester.
Par Léo Ruiz