- Ligue 1
- 32e journée
- Ce qu'il faut retenir
Rien n’est fait en Ligue 1
Dans une journée tronquée par la finale de la Coupe de la Ligue, Montpellier a perdu un point dans sa bataille avec le PSG. Bizarrement, ce sont pourtant les Franciliens qui apparaissent comme les grands perdants de cette journée.
Montpellier craque…
Les hommes de René Girard n’aiment pas le synthétique. Après leur défaite sur la fausse pelouse de Nancy, le MHSC s’est incliné sur celle du Moustoir. Et logiquement. Surement fatigués par leur victoire au Vélodrome de mercredi, les maillots jaunes de la Ligue 1 ont manqué de jus. Sans la maladresse des attaquants lorientais, Jourdren en prenait quatre dans le buffet. Alors que les joueurs montpelliérains avaient décidé d’assumer clairement leur chasse au titre, cette défaite (la sixième de la saison) fait tache dans le parcours de la bande à Olivier Giroud. Un Giroud encore buteur (20 pions, mine de rien) qui confirme semaine après semaine la folie de l’homme préféré du magazine Têtu. Mais les sudistes peuvent souffler. Alors qu’ils pensaient avoir ouvert la porte à un PSG revanchard en losant en Bretagne, la bonne nouvelle ne s’est pas fait attendre…
… mais Paris est beau joueur
… car le PSG a trouvé la bonne idée de se prendre les pieds dans le tapis de l’Abbé-Deschamps. Auteur d’une bonne première période (but de Nenê, poteau de Menez), le PSG n’a pas été capable – une fois de plus – de maîtriser un match pendant 90 minutes. Même Sirigu s’est un peu raté sur l’égalisation auxerroise avec une vilaine petite faute de main sur le but de Le Tallec. Mais ça, c’était bien après le gros raté de Nenê. Parti seul en contre face à Sorin, le numéro 10 retente sa roulette dégueulasse du gauche pour éliminer le portier. Sauf que Sorin ne mord pas et s’empare facilement de la gonfle. Le Brésilien croque. C’est moche. Dans une fin de match à sens unique pour Auxerre, Ancelotti se foire également complètement dans son coaching et change trois fois son schéma défensif. Pis, il fait entrer Diego Lugano, qui trouve le moyen d’être impliqué sur le but de la lanterne rouge. Avant la rencontre, les Parisiens estimaient qu’ils ne pouvaient pas prétendre au titre s’ils n’arrivaient pas à s’imposer à Auxerre. CQFD.
Lille, chasseur planqué
Les champions de France, eux, observent ce sprint final avec un certain sourire. D’une, parce que les Lillois sont en forme. Ils viennent de tordre l’AC Ajaccio à la maison sans suer (4-1). De deux, ils doivent encore jouer Paris et Montpellier d’ici le 20 mai. D’aucuns voient dans les Dogues les arbitres de ce championnat. Lille, lui, rêve discrètement de coiffer tout le monde sur le poteau. Sans faire parler. Sans faire de bruit. Avec un Eden Hazard toujours aussi monstrueux (15 buts, 11 passes) et un jeu collectif huilé, le LOSC peut mettre tout le monde d’accord. Mais attention à l’OL qui reluque les fesses lilloises et leur troisième place. Décidément, la Ligue 1, c’est n’importe quoi.
Nancy vole
17 points sur 21 possibles. Voici la série de mutant des Nancéiens. Une équipe qui compte les scalps de l’OL, Montpellier et du PSG, deux fois. Sans star, sans folie, mais avec une grosse envie, l’ASNL a fait trembler un Bordeaux timoré, qui ne doit son point du nul qu’au laxisme de l’arbitrage, décidément trop généreux sur le penalty accordé pour une main collée au corps d’un défenseur lorrain. Une offrande transformée par Trémoulinas. Peu importe, Nancy réalise une fin de saison extraordinaire. Même Bakary Traoré est sur un nuage. Le milieu de terrain enquille les buts depuis quelques journées. Pour le plus grand bonheur du président Rousselot.
En bref
– Kevin Berigaud a cadré sept tirs pour Evian. – – Cinq buts. Viens le chercher.
– Lorient gagne un match et passe de la dix-huitième place à la treizième. Normal.- Aurélien Chedjou aurait traité Johan Cavalli de « sale con« . Le milieu de terrain d’Ajaccio aurait compris « sale Corse« . Sale affaire.
Par Mathieu Faure