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Ricardo Carvalho : « En Chine, il y a plus de monde au stade qu’à Monaco »
D’abord il y a eu Porto, puis Chelsea et le Real Madrid. Ensuite, Ricardo Carvalho a dépanné pendant trois saisons la défense de l’AS Monaco avant de devenir l’été dernier, à 38 ans, le plus vieux joueur à remporter l’Euro. Suffisant pour mettre fin à une carrière riche de nombreux trophées et de tacles appuyés ? Non. Le rugueux défenseur portugais s’est offert un happy ending en Chinese Super League. Rencontre à Shanghai, après une séance de massage… chinois, évidemment.
Pourquoi ne pas t’être arrêté après la victoire à l’Euro ? Tu étais sans club…C’est vrai qu’après avoir remporté l’Euro avec le Portugal, j’ai eu quelques doutes. Après avoir réalisé mon rêve de gagner une si grande compétition pour mon pays après l’échec de 2004, je me suis dit en effet que c’était peut-être le moment d’arrêter.
Et pourtant tu es là à Shanghai…Oui parce que ma tête me disait de continuer et, comme mon corps se porte plutôt bien, j’ai pris le temps de réfléchir et je me suis dit que tant que j’étais encore bien physiquement, je pourrais encore être utile à une équipe. J’ai eu quelques offres et j’ai pensé que la Chine était le bon endroit pour une nouvelle aventure.
Qu’est-ce que tu connaissais de la Chine avant d’arriver ?Pas grand chose. J’avais entendu parler de Shanghai, je savais que c’était une super ville avec pleins de restaurants, d’endroits pour sortir et pour faire des visites aussi. Quand j’ai eu l’opportunité de venir ici, je me suis renseigné auprès d’amis que j’ai en commun avec Didier Drogba. Ils m’ont dit qu’il avait adoré Shanghai. D’ailleurs, de ce que je connais de la Chine, Shanghai est la ville la plus agréable pour y vivre. Et puis c’est aussi une superbe expérience pour ma femme et mes deux enfants.
Ta famille se plait ici ? Qu’est-ce que vous faîtes ensemble quand il n’y a pas match ?Oui ! J’ai une vie rangée ici. J’aime bien rester chez moi, prendre le temps d’aller chercher mes enfants à l’école tous les jours. C’est important. Ils vont dans une école internationale, c’est une super expérience pour eux. Parfois, je reste avec eux pour jouer dans le parc à côté de leur école. Je passe beaucoup plus de temps avec mes enfants et ça c’est vraiment important.
Et tu eu as le temps de te balader en Chine ? La Grande muraille, la cité interdite, Pékin… C’est loin de Shanghai ! Mais j’ai prévu d’y aller avec ma famille parce que c’est quand même une super opportunité d’être ici, donc ce serait dommage de ne pas en profiter. J’ai entendu dire que la muraille c’était superbe. Il faut voir ça une fois dans sa vie. Mais sinon, quand on est à Shanghai, on se balade beaucoup en ville, on va au restaurant…
Des restaurants chinois ? Bien sûr ! Enfin, au début, quand tu arrives, tu veux tester la nourriture chinoise, c’est normal. J’aime bien la cuisine d’ici, mais au bout d’un moment, tu t’en lasses. Au début, je mangeais chinois trois à quatre fois par semaine, mais désormais c’est plus une fois de temps en temps. Avec ma famille, on préfère la cuisine italienne et c’est bien parce qu’il y a tout ce qu’il faut ici ! Hulk et Elkeson, qui sont là depuis un petit moment, m’ont donné toutes les bonnes adresses. On se fait souvent des repas avec leur famille, avec Oscar aussi.
Et ça ne te gêne pas de vivre dans une ville aussi polluée ?C’est vrai qu’au début je me suis posé des questions. Forcément, tu pèses le pour et le contre en venant ici, mais je me suis dit que de toute façon je ne resterai pas très longtemps en Chine.
Vous portez les fameux masques anti-pollution ?Au début, oui. C’est la première chose que tu achètes quand tu arrives ! Ma femme en a acheté un pour tout le monde quand on s’est installés ici et on le mettait dès qu’on sortait se balader. Mais au bout d’un moment, tu t’en passes. Mais ça va, mes enfants ne se plaignent pas trop de la pollution.
Sur le terrain, le SIPG fait une belle saison. Vous êtes encore en lice en Champions League Asiatique, en coupe de Chine… Vous êtes deuxième du championnat. Tu es surpris du niveau de l’équipe ?Il faut gagner pour avoir de la confiance et on a très bien démarré la saison. Bon, bien sûr, je pense qu’on pourrait s’améliorer, mais on a de bons joueurs. Devant, on a des gars capables de faire la différence.
Est-ce que la différence de niveau est flagrante entre les joueurs de devant, Oscar, Hulk, Elkeson et les autres joueurs chinois ?Il n’y a aucun doute sur le fait que les étrangers sont les meilleurs de l’équipe. Il y a cette règle ici qui fait qu’on ne peut mettre que trois étrangers sur le terrain, mais c’est clair que si l’équipe veut gagner, il faut faire jouer Oscar, Hulk, Elkeson ou même Odil au milieu. Ce sont eux qui mettent les buts.
Quel est le niveau des Chinois ?Je pense qu’ils peuvent s’améliorer, mais c’est important pour eux d’évoluer avec des joueurs comme Oscar, Hulk ou Elkeson. Ils apprennent d’eux et ils vont devenir meilleurs. Aujourd’hui, les règles du championnat chinois font qu’il y a des places réservées pour les joueurs locaux et c’est important parce qu’il faut qu’ils jouent pour s’améliorer. Quand ils seront meilleurs, le championnat chinois sera plus compétitif. Ce qui est sûr c’est qu’avec le SIPG on peut battre quelques bonnes équipes européennes. Devant, on est fort et vraiment dangereux, mais la question est de savoir comment on pourrait s’adapter défensivement.
Avec Ricardo Carvalho en défense, peut-être… Mais tu ne joues pas beaucoup ici…C’est vrai, mais j’ai encore de bonnes jambes ! Je n’ai pas beaucoup joué ici à cause des règles du championnat, mais la dernière fois que j’ai été titulaire, j’ai été élu homme du match. Ça veut dire que j’ai quelques restes !
Quand on va au stade…(Il coupe) Quel match as-tu vu ? Parce que parfois, on joue très bien. Mais des fois… (Il se marre)
Disons que l’ambiance dans le stade n’est pas géniale. C’est plus ce que tu as connu à Monaco qu’à Stamford Bridge ou au Bernabeu…Ici, il y a plus de monde au stade qu’à Monaco ! Mais à Monaco, pour les grands matchs, il y avait une bonne ambiance. C’est vrai qu’ici ce n’est pas l’ambiance qu’on a en Europe, mais bon, il y a toujours environ 30 000 personnes dans le stade.
Peut-être parce que les Chinois sont plus d’un milliard, non ?Oui, c’est sûr, mais au moins les gens vont au stade. Quand on joue et qu’on regarde les tribunes, on voit du monde ! L’ambiance, c’est important, ça met de la tension, c’est stimulant. Mais moi j’arrive à être dans mon match même sans la pression des supporters. Après, c’est sûr qu’ici ce n’est pas l’ambiance d’un classico au Bernabeu ou d’un match à Anfield avec Chelsea…
Le président chinois est un grand fan de foot. Il y a un vaste plan à l’échelle nationale pour faire de la Chine une grande nation du foot. Le football est même obligatoire à l’école pour les enfants…C’est une bonne chose ?Oui, c’est une bonne chose de miser sur la formation, de commencer par les enfants. Mais les enfants ont besoin d’aimer le foot pour avoir envie d’y jouer. Il ne faut surtout pas les forcer. La clé, c’est qu’ils aiment ça naturellement. Moi, en tant que père, je ne forcerai jamais mes enfants à joueur au foot.
La Chine veut être championne du monde en 2050.2050 ? Ça leur laisse du temps ! (Il se marre) Le foot, ça ne marche pas comme ça.
En attendant d’avoir leurs propres stars, les clubs chinois ont dépensé énormément d’argent pour attirer de grands joueurs. Es-tu surpris de voir que des joueurs comme Oscar ou Witsel, qui sont encore jeunes, ont accepté de venir en Chine alors qu’ils pouvaient jouer dans les meilleures équipes européennes ?À leur âge, si j’avais eu de telles offres, je ne sais pas ce que j’aurai fait. C’est difficile de répondre à ça sans y avoir été confronté. Moi, je sais que je suis heureux de la carrière que j’ai eue. Mon rêve c’était de jouer pour des grands clubs. Quand j’étais jeune à Porto, je voulais me frotter à un grand championnat, difficile, donc j’ai été en Premier League, à Chelsea. Je me suis toujours fixé des défis, j’ai toujours voulu être dans de grands clubs. Pour Oscar ou même Hulk, ils ont eu l’opportunité de venir ici… Ils l’ont choisi et ils sont heureux. Ils pourraient jouer dans des championnats plus compétitifs, mais la décision leur appartient. Ils se disent que s’ils peuvent mettre trente ou quarante buts ici, c’est mieux que dix ou vingt dans un autre championnat. Mais ils doivent aussi se mettre la pression, parce qu’ici ils doivent être les meilleurs. Il n’y a pas de doute possible.
Après avoir joué en Chine, ils pourraient revenir dans un grand club ?Ça je ne sais pas. C’est difficile à dire. Oscar vient juste d’arriver. Mais le foot, ça va vite. S’il n’est pas heureux, s’il veut partir, je pense qu’il pourra retrouver un grand club en Europe. Et c’est pareil pour Hulk. Mais je comprends ce que tu veux dire… C’est sûr qu’ils pourraient jouer dans un grand championnat.
Il y a eu des rumeurs envoyant Cristiano Ronaldo en Chine. Tu le connais bien. C’est possible de le voir un jour ici ?Un jour, oui, je pense que c’est possible.
Vraiment ?Oui. Pourquoi pas ?
Tu en as parlé avec lui ?Il était là il n’y a pas très longtemps. Il a assisté à une de nos rencontres et on s’est vus ensuite, mais on n’a pas parlé de ça. Aujourd’hui, il n’y a aucune chance qu’il signe en Chine, ça j’en suis convaincu. Mais dans le futur, pourquoi pas ? Tout dépendra de son âge, de ses objectifs. Les Chinois l’adorent en tout cas.
Mais s’il te demandait conseil, tu lui dirais de venir en Chine ?Ah non non non ! Moi je ne lui dirai rien, il doit prendre la décision tout seul ! Moi, parfois, des décisions que j’ai prises et que je pensais être bonnes n’étaient finalement pas les meilleures idées que j’ai eues, donc je préfère qu’il décide tout seul !
Ici tu joues sous les ordres d’André Villas Boas. On l’a longtemps surnommé le « Special Two » pour sa ressemblance avec son mentor, José Mourinho. Tu connais bien les deux hommes. Ils sont vraiment semblables ? Je n’aime pas trop comparer. Ils ont chacun leur personnalité, mais c’est sûr qu’ils se rejoignent sur leurs soucis du détail. Avec eux, tu n’as pas le droit de rater une passe facile. Les passes à cinq mètres, ils te les font refaire jusqu’à ce qu’elles soient parfaites. Ce sont des acharnés du détail, ils ne comprennent pas que l’on puisse rater des choses faciles. Ils ont aussi la même ambition, la même haine de la défaite. Ce ne sont plus les mêmes après une défaite.
C’est à dire ?Disons qu’ils sont vraiment énervés contre l’équipe… Je n’ai pas d’exemple précis mais, par exemple, José, je le connais très bien et je sais que c’est très difficile pour lui d’accepter de perdre. Il ne comprend pas la défaite. Quand tu arrives à l’entraînement le lendemain d’une défaite, ce n’est jamais agréable. Il n’a pas besoin de parler, tu sais qu’il n’est vraiment pas content. En tant que joueur, si tu n’as pas été bon, tu sens ces choses là. Et disons qu’avec José, quand tu vas lui dire bonjour, tu le sens encore plus !
Et Fernando Santos ? Comment a t-il fait pour enfin faire gagner le Portugal ? Le Portugal nous avait habitué à un autre football et, pourtant, vous êtes champion d’Europe.Oui, je comprends ce que tu veux dire. Mais cette fois, pendant la compétition, on a vraiment su qu’on pouvait ramener la coupe. On n’a pas très bien commencé, on ne faisait que des matchs nuls. Mais il s’est passé quelque chose dans le groupe. On a vraiment pris conscience qu’on pouvait être champion d’Europe. D’ailleurs, le coach nous l’a dit dès le début de la compétition. Dans sa première causerie, il nous a dit qu’on ne rentrerait pas à Lisbonne avant le 11 juillet, et que quand on rentrerait, il y aurait une grande fête… Pour être honnête, quand il nous a dit ça, on lui a répondu : « Doucement Monsieur, on va y aller petit à petit » . Mais lui, il n’arrêtait pas de nous répéter qu’on serait en finale le 11 juillet. Après le match contre la Croatie, on s’est dit qu’il avait raison. Il y a eu un déclic. On était solides, on vivait bien ensemble… on s’est dit qu’on pouvait le faire. Tout le monde s’est mis à y croire très fort.
Même après la sortie de Cristiano Ronaldo en finale ? C’est devenu un autre match…Oui, ça c’est sûr. Mais en fait ça va trop vite. On voit que Cristiano est blessé, il sort. Mais nous on est obligé de rester concentrés, de continuer à jouer. Quand tu joues au foot, tu dois te concentrer sur ce que toi tu dois faire, pas sur les autres. Cristiano n’était plus là, mais ça ne changeait pas ce que chacun avait à faire. On a du s’adapter, c’est vrai, et ça nous a réussi. Mais de toute façon, pour gagner, quelque soit le scénario, tu as besoin d’une petite part de chance.
Tu as dit il y a quelques années que l’attaquant le plus fort que tu aies croisé, c’est Didier Drogba. C’est toujours le cas ?Pfff… Bien sûr. C’est un vrai avant-centre, un vrai numéro 9. J’ai joué contre Cristiano Ronaldo et contre Messi, et ça ne fait aucun doute, ils sont au-dessus des autres joueurs que j’ai pu croiser. Mais comme numéro 9, Drogba c’est quelque chose. Quand j’ai joué contre Marseille avec Porto en 2003, j’ai été vraiment surpris. Je ne m’attendais pas à croiser un joueur si fort. On était jeunes ! Il était tellement impressionnant, vraiment très costaud. Bon, il y a Van Nistelrooy aussi. Quelle classe… La façon qu’il avait de protéger son ballon. Il me surprenait à chaque fois. C’était un sacré joueur.
Et le défenseur avec qui tu as le plus aimé jouer ?John Terry. La première année où je suis arrivé à Chelsea, je n’en revenais pas. Il était fort dans les airs, costaud physiquement… Il était toujours prêt à aller au combat, un vrai Anglais. Moi j’étais Portugais, ça aurait été plus simple d’aller en Espagne où le championnat ressemble plus à ce que j’avais connu. Donc quand je suis arrivé en Angleterre, il a fallu que je m’adapte. Et quand j’ai vu John Terry, je me suis dit : « Ok, c’est avec lui que je dois être. Terry, c’est un soldat » .
On parlait de Drogba qui t’avait impressionné quand il était jeune. Tu as aussi connu Kylian Mbappé… Qu’est-ce que tu peux me dire de lui ?Oui, j’ai joué avec lui. (Long silence…) C’est vraiment un bon mec. Je me souviens, j’étais là quand il a signé son premier contrat pro. Un contrat de trois ans… Avant ça, il est venu me voir, il avait 17 ans et moi 37, son contrat jeune allait se terminer, il y avait de gros clubs prêts à l’accueillir. Je lui ai demandé s’il allait partir et il m’a promis qu’il resterait. En discutant avec lui, j’ai compris qu’il était très intelligent, qu’il savait exactement là où il voulait aller. Il m’a dit qu’il voulait encore progresser à Monaco et que son rêve, un jour, était de rejoindre un grand club.
Lequel ?Je crois savoir.
Le Real ?Je crois savoir, mais je ne peux pas te le dire. En tout cas, si je devais choisir un club pour lui, sans aucun doute je lui dirai d’aller au Real. Le Real Madrid, c’est la meilleure équipe du monde. Mais ne t’inquiète pas, il sait quoi faire. Il faut lui laisser du temps parce qu’il a encore une énorme marge de progression. Mais pour avoir jouer avec lui, je peux te dire qu’il est rapide, intelligent… Il est vraiment fort. Il a énormément progressé l’année dernière, et avec la confiance, tu deviens meilleur. Je parle encore avec Moutinho et il m’a dit qu’il était de plus en plus fort.
Donc il est prêt à signer au Real dès cet été, il n’est pas trop jeune ?Ça on ne sait jamais, mais ce qui est possible un jour ne l’est plus dans le futur. Mais je pense qu’il est vraiment fort et que si il va à Madrid qui est la meilleure équipe du monde, il sera bien entouré. Il y a de grands joueurs et il y a surtout un ex grand joueur, l’entraîneur, qui sait ce qu’il faut faire quand on a 18 ans. Zidane était un immense joueur, il a tout réussi donc il saurait quoi faire pour aider Mbappé.
Le PSG aussi est sur Mbappé et, en attendant, ils ont acheté Neymar. Tu es surpris qu’il ait signé à Paris ?Ils ont finalement réussi à l’avoir ! Mais je ne suis pas surpris, non. Il y avait un prix à payer, Paris avait l’argent, donc ils ont pu l’acheter. Tant que tu as de l’argent, tu peux avoir qui tu veux !
Mais tu comprends qu’il ait quitté le Barca ? Il a dit qu’il voulait jouer avec les meilleurs joueurs, et que les meilleurs sont à Paris.Il y a de grands joueurs à Paris, mais pas comme Messi, ça c’est sûr. Paris a de supers joueurs, mais je pense quand même que Barcelone est une meilleure équipe. Après, si Neymar dit que les meilleurs sont à Paris, tu dois le croire ! (Il se marre) Qu’est-ce que tu vas faire quand tu t’arrêteras ?J’ai eu une longue carrière, donc d’abord je vais me reposer ! Ensuite, je n’ai pas trop d’idées… Pas entraîneur en tout cas, à moins que ce soit avec des jeunes. Les gens me demandent souvent ce que je ferai quand j’arrêterai et je ne sais jamais quoi répondre. Il faudrait que je commence sérieusement à y réfléchir, mais ce qui est sûr, c’est que le football va me manquer. Donc tant que mon corps me le permet, je veux rester concentrer sur mon football. Je fais très attention à mon hygiène de vie, je n’ai jamais eu de grosse blessure et, pour l’instant, quand je joue, je continue à faire de bons matchs. Donc je continue. C’est vrai que j’approche des quarante ans, mais l’important c’est de rester jeune dans sa tête, non ?
Justement…Il paraît que tu es fan du film Braveheart et de James Blunt. Ce n’est pas un peu old school ça ? (Il éclate de rire) En fait, j’essaie de faire croire que je suis encore jeune, mais je deviens vraiment vieux… Parfois, mes enfants se moquent de moi. Ils disent qu’a 39 ans je ne sais plus courir. Mais c’est vrai que j’aime bien James Blunt…
Propos recueillis par Antoine Védeilhé, à Shanghai