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Ribéry régale, Giroud plante et Benzemarque
Match amical tranquille pour les Bleus qui se sont rassurés et ont rassuré. Mention spéciale à un Francky buteur et triple passeur, un Giroud efficace et un Rim-K de retour au tableau d’affichage. En face, le néant.
Équipe de France
Lloris (Non noté) : Hugo a vécu ce qu’on a tous (ou presque) déjà vécu un jour : ce match où tu n’as pas de gardien et que t’es obligé de te sacrifier pour aller dans les bois. Mais comme c’est pas ton poste, tu mets jamais les mains et tu joues libéro. Tranquille.
Debuchy (6,5) : Son but, aussi beau soit-il, ne pourra occulter le fait que l’écrasante majorité des actions françaises viennent de la gauche. Bon, il n’avait pas non plus Ribéry devant lui pour lui ouvrir des brèches, donc on lui pardonne. Et puis c’est toujours mieux que Sagna, qui a fait un très bon coup en se blessant.
Évra (7) : Profitant de l’inexistence des offensives socceroos, Pat a passé son temps dans le camp adverse. Comme ce pote qui squatte chez toi parce qu’il a pas à faire le ménage après. Remplacé par Clichy, qui a tenté de jouer la même partition, sans grand succès. Il y a des limites à tout.
Varane (7) : Soirée tout ce qu’il y a de plus tranquille pour le jeune Madrilène. Du coup, il s’est dit que c’était une bonne occasion de travailler ses transversales. Attention toutefois à l’excès de zèle. La France est déjà conquise, pas besoin d’en rajouter.
Abidal (6) : L’expérience, c’est de savoir se reposer sur des gens compétents quand c’est nécessaire. Le Monégasque, qui n’avait pas prévu de jouer autant de matchs cette saison, n’a donc rien foutu. Sauf céder sa place à Sakho, qui a pu de nouveau goûter à l’accueil chaleureux du Parc. Mamad, on te prévient, si tu reviens trop souvent voir ton ex, ça va se savoir.
Cabaye (7,5) : C’est un peu dur à entendre, mais le patron de l’entrejeu tricolore joue à Newcastle. Serein, juste dans ses transmissions, bien positionné, le Magpie a su donner une consistance et une direction à l’ensemble. Et oui Didier, quand on joue avec autre chose que trois 6, le jeu ne s’en porte pas plus mal.
Pogba (6) : Un profil typique de mec « trop fort » qui revient claquer un petit match avec ses potes d’enfance. On le sent au-dessus, mais faute d’enjeu, il se permet des choses complètement hors de propos. Si seulement Vidal était français pour lui faire peur.
Nasri (8) : Il fût un temps pas si lointain où Samir était le numéro 10 de l’équipe de France et cela ne choquait fondamentalement personne. Ce soir, après un tour en DeLorean, c’était de nouveau le cas. Signe qui ne trompe pas, Valbuena s’est fait copieusement siffler. Pas lui. Il n’y a qu’un seul Petit Prince.
Rémy (5) : On attendait beaucoup de son retour sous le maillot bleu. Visiblement trop. Hormis le pénalty qu’il provoque bien involontairement, il n’a pas brillé et a même été plutôt fébrile, comme ce face-à-face perdu lamentablement. M’enfin, au moins, il en a eu un. Le fantôme Payet ne peut pas en dire autant.
Ribéry (10) : Un but, trois passes décisives, beaucoup de reins cassés et une flopée de centres. Une soirée ordinaire pour le Kaiser.
Giroud (7,5) : Du gauche, en finesse. Du droit, tranquille. Ne manquait plus que la tête pour compléter la belle soirée du Gunner. On en aurait presque enterré un peu hâtivement la carrière internationale de Rim-K. Mais au bout du suspense, Karim a mis fin à sa spirale temporelle infernale.
Australie
Langerak (4) : Le portier australien est un mec fidèle : il ne joue qu’avec des jaunes. Manque de pot, ce n’est pas toujours avec le BvB. Il a vécu une vrai soirée cauchemar pour sa première sélection. Schwarzer, tranquillement installé dans son canapé avec son épagneul et ses charentaises, se marre bien.
Wilkshire (3) : Le problème avec les contrefaçons, c’est que ça se voit assez vite. Ni Wilkinson, encore moins Wilshere, il n’a de toute façon rien fait pour entretenir le doute sur son véritable niveau, proche du néant.
Carney (2) : Comme l’a souligné avec justesse Bixente Lizarazu (c’est d’ailleurs la seule fois où il n’a pas dit une absurdité), le football en Australie n’est pas le sport roi, vu que les mecs ont leur propre variante, qui se joue avec les mains. Incapable de choisir, Carney a mis la main sur le crâne de Rémy, sans toutefois toucher le ballon. Un pénalty plus tard, il se faisait sortir à la mi-temps. Et le droit à la deuxième chance ?
Neill (1969) : Encore dans la lune.
Williams (4) : Frank, Pharrell, Serena, Venus et Robin aimeraient récupérer leur nom.
Jedinak (6) : Ce Marouane Fellaini du pauvre était l’un des seuls à tenter des choses dans le cœur du jeu. Des trucs comme récupérer des ballons, courir avec ou faire des passes. Malheureusement, ses coéquipiers n’avaient pas vraiment compris son plan. Piège de Crystal.
Holland (71%) : Un mécontentement général pour un joueur somme toute assez mou. Il serait temps de passer au nouveau modèle, qui ne déçoit jamais dans les champs. Parole de fermier.
Cahill (4) : C’est bien sympa de faire la part belle à l’originalité, mais un numéro 10 qui joue avec le 4, ce n’est pas possible. Est-ce que Quade Cooper joue deuxième ligne ? Non.
Bresciano (O) : Tout rond, comme son crâne. Même si l’ancien Parmesan était plutôt l’un des seuls à essayer de tirer son équipe vers le haut. Il a bien tenté de prendre le jeu à son compte, mais celui-ci, trop rempli par ses années qataries, ne s’est pas laissé faire.
McKay (SG-1) : Parce que le seul vrai McKay, c’est Rodney.
Kruse (31) : Robbie s’est cru sous le soleil de Californie, roulant les cheveux au vent et le bras sur la portière au volant de sa Mustang rouge décapotable, flânant doucement de San Francisco vers Santa Cruz. Aucun lien de parenté.
Par Charles Alf Lafon