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« Ribéry donnait mes clés de voiture aux gars de la sécurité »

Propos recueillis par Clément Lemaître
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Cinq ans après son départ de Marseille, nous avons retrouvé Taye Taiwo en Finlande. Après le Milan AC, Queens Park Rangers, le Dynamo Kiev et Bursaspor, le « Roberto Carlos nigérian » a atterri à Helsinki où il tient un rôle de leader. Alors que le championnat reprend ce samedi, l'ancien marseillais a présenté le foot finlandais et a très longuement passé sa période marseillaise en revue. De Pape Diouf à Franck Ribéry, tout en pointant du doigt la gestion actuelle de l'OM.

Taye, que deviens-tu depuis ton départ de Bursaspor en 2015 ?J’ai joué en effet à Bursaspor en Turquie, c’était une bonne équipe avec de bons joueurs comme Sébastien Frey, Renato Civelli ou Cédric Bakambu. Le problème, c’est qu’il y avait souvent des changements d’entraîneurs.

Pourquoi as-tu choisi la Finlande ?J’ai décidé de venir en Finlande pour avoir du temps de jeu. Ici, les équipes jouent sur le physique et la défense. Le niveau est moins élevé qu’en championnat de France. À part quatre ou cinq équipes dont Helsinki, les autres clubs finlandais ont un niveau Ligue 2.

Quelles sont les conditions de jeu en Finlande ?Comme je te le disais, ce n’est pas compliqué si tu défends comme il faut, simple et avec intelligence. Sinon en janvier, février, il fait – très – très froid, mais le championnat ne reprend qu’en avril. Pendant l’hiver, on s’entraîne à l’intérieur. Sinon, comment je m’occupe dans la vie de tous les jours ? Après l’entraînement, je reste à la maison. Ce n’est pas le bon moment pour sortir, car il fait froid (rires). Sinon en Finlande, les gens sont gentils, calmes et ne parlent pas.

Quel est ton rôle au sein de l’équipe ?L’entraîneur me dit parfois : « Taye, aujourd’hui tu décides ce qui se passe sur le terrain, les autres joueurs n’ont pas joué dans autant de clubs que toi » . Moi je fais mon boulot comme il faut. Je défends bien.

Contre Rennes, ce n’est pas possible. En cinq minutes, ils ont déjà pris trois buts. Marseille a besoin de leaders derrière.

Tu es parti de Marseille, il y a cinq ans. Depuis la Finlande, comment vis-tu la saison difficile de l’OM ?Je regarde tous les matchs de l’OM. Il y a trop de jeunes dans cette équipe. Il n’y a pas de sécurité derrière. Contre Rennes, ce n’est pas possible. En cinq minutes, ils ont déjà pris trois buts. Marseille a besoin de leaders derrière. Steve Mandanda ne peut pas tout faire. L’OM ne joue pas comme une équipe. Ils vont tous devant, à droite ils montent, à gauche ils montent, ce n’est pas comme ça. Si un monte, l’autre reste, c’est comme ça que ça se passe. Cette saison me rend triste, car je suis Marseillais. Cette année l’OM ne joue pas comme l’OM. On n’a même pas gagné un match à domicile depuis septembre.

Pourquoi l’OM est sur le déclin ?Je me rappelle quand Pape Diouf était président, olalala. C’était un bon président. Quand nous on était là, jamais Pape Diouf n’achetait des joueurs 18 millions ou 15 millions d’euros. Quand à l’époque on avait des matchs difficile, on envoyait des longs ballons sur Brandão. Maintenant, les joueurs ne jouent pas en équipe. Ils veulent marquer tout seul, ce n’est pas comme ça le foot. Laisser partir Dimitri Payet, c’est interdit. André Ayew, interdit aussi. Mathieu Valbuena, c’est interdit qu’il parte de Marseille. Pareil pour André-Pierre Gignac. C’est pas facile pour le petit, Michy Batshuayi. Il est tout seul devant.

Si un jour Marseille te dit « Taye reviens » , accepterais-tu de rejouer avec l’OM ? Pourquoi pas. Marseille, c’est ma deuxième maison.

L’ambiance du Vélodrome et la passion te manquent ?Ah oui. L’autre jour, j’étais au Stade Vélodrome pour le match face à Monaco. L’ambiance était ex-tra-ord-inaire. J’ai beaucoup aimé Lassana Diarra, mais il ne peut pas tout faire tout seul. Derrière il faut des joueurs comme Diawara, Fanni ou M’Bia. On défendait bien.

Tu es arrivé en 2005 à l’OM et tu es parti en 2011. Quel est le secret pour résister à la pression marseillaise ?Le sérieux et la passion. Avant chaque match je me disais : « Aujourd’hui Taye, tu fais le boulot comme il faut, tu joues bien car les supporters sont toujours derrière nous. » Même quand on jouait mal, ils étaient toujours là.

Quand Pape Diouf m’a appelé la première fois, j’ai dit : « Quoi, le président de l’Olympique de Marseille, où jouait Didier Drogba ? »

Quel est ton meilleur souvenir à l’OM ?Avant de gagner le titre, quelques jours auparavant, on a joué à Boulogne (victoire 2-1). Je n’ai pas commencé le match. Après mon entrée, j’ai fait un centre sur Brandão. Il a mis un coup de tête sur la main d’un défenseur. Normalement, ce n’est pas moi qui tire les penaltys, mais tous m’ont poussé à y aller. C’était les arrêts de jeu. Didier Deschamps a dit : « Taye, c’est toi qui doit tirer. » Je pose la balle, je mets un caramel et je marque. On gagne le match et la victoire nous mène vers le titre de champion de France. C’était le bonheur car les années précédentes, avec Gerets, Fernandez ou Emon, l’OM n’avait pas fini premier.

Quel est ton pire souvenir ?Un match de championnat contre Lyon, en 2006, au Vélodrome. Après même pas 20 minutes de jeu, je prends un carton rouge direct, bêtement, après une charge sur Florent Malouda. Lors des matchs face aux plus gros, il y avait plus de pression, on voulait tout casser. Mais c’est pas comme ça le foot. Ça c’est le pire souvenir. Après le match dans le vestiaire, j’avais dit aux joueurs : « Les gars, excusez-moi, c’est de ma faute. »

Quel est le meilleur joueur avec qui tu as joué à Marseille ?Si je ne devais en retenir qu’un, je dirais Lucho. C’était le mec dans son coin, qui ne parlait jamais. Il faisait le boulot et rendait le travail des autres plus facile. Il se rendait toujours disponible sur le terrain.

L’extrasportif à Marseille peut être pesant pour un joueur. Comment fait-on pour vivre longtemps dans cet environnement ?Ça, c’est le boulot des journalistes. Moi je suis footballeur, je ne regarde pas ça. Je me concentre sur le terrain.

Avant de venir à Marseille tu jouais au Nigeria. Raconte-nous ton arrivée à Marseille début 2005 ?En novembre 2004, j’ai joué un match avec l’équipe des jeunes du Nigeria en Afrique du Sud. On fait un très bon match, j’avais effectué un centre décisif et on avait gagné 2-1. Après le match j’étais dans ma chambre d’hôtel en Afrique du Sud. Le téléphone sonne (il mime le bruit du téléphone). Toutes les cinq minutes, c’était comme ça. C’étaient des agents qui me proposaient des clubs en Afrique du Sud. J’ai raccroché. Je suis sorti et je suis allé dans la chambre d’un coéquipier, on a rigolé ensemble. Je suis revenu dans ma chambre deux heures après. Le téléphone a sonné encore, je me suis dit « c’est qui ça encore » . À l’autre bout du fil, la personne me dit : « Je suis le président de l’Olympique de Marseille (Pape Diouf). » J’ai dit : « Quoi, le président de l’Olympique de Marseille, où jouait Didier Drogba ? » On parle un peu anglais et il m’explique qu’il souhaite que je vienne jouer à Marseille. J’ai répondu : « Moi, jouer à Marseille, c’est pas possible » (rires). Il m’a donné son numéro de téléphone. Quand je suis rentré au Nigeria, nous nous sommes recontactés. Ensuite, j’ai fait un bon match au Burkina Faso avec le Nigeria et je suis parti à Marseille, où jouaient Steve Marlet, Benoît Pedretti, Habib Beye ou Eduardo Costa.

Pape Diouf me parlait comme un père à son fiston. Des fois il me disait « allez Taye on va parler tranquillement dans mon bureau »

Quelle était ta relation avec Pape Diouf ?Je n’ai jamais vu un président comme lui. Des fois il me disait : « Allez Taye, on va parler tranquillement, dans mon bureau. » Il me parlait comme un père à son fiston. Il ne mettait pas la pression. Il était extraordinaire.

Et avec José Anigo ?Lui il va souvent en Afrique. Il était trop gentil aussi. Il aime trop le foot.

Comment se sont déroulés tes premiers pas avec Philippe Troussier en 2005 ?Je ne suis pas resté longtemps avec lui, j’ai joué quatre matchs de championnat. Il était simple, c’était un grand monsieur. Avec lui, j’ai joué mon premier match au Vélodrome. J’étais rentré le dernier quart d’heure, mais j’étais complètement fatigué après le match. J’étais K.O. J’avais fait un centre décisif pour Peguy Luyindula. J’étais cuit (rires). C’était une chance pour moi, qui venait du Nigeria, d’intégrer un club comme ça. L’été suivant, après la Coupe du monde des moins de 20 ans aux Pays-Bas en 2005, Pape Diouf m’a offert un très bon contrat. J’étais très, très content.

Qu’est-ce que t’a apporté Fabien Barthez à tes débuts ?Olalala, je regardais Barthez quand j’étais au Nigeria. C’était un grand monsieur. Il parlait beaucoup avec nous, les jeunes, et nous demandait de bien faire le boulot. Fabien Barthez était rassurant pour les défenseurs.

Tu as également joué avec Samir Nasri, Franck Ribéry ou Djibril Cissé…Ouiiii, ce sont mes frères Samir Nasri (rires), Franck Ribéry. Ils étaient toujours avec Mamadou Niang. Samir Nasri, c’était la classe sur le terrain. Franck Ribéry faisait toujours des blagues (rires). Par exemple, je partais de la table avec un gâteau, pour le manger dans la chambre, et bien lui, il le prenait dans la bouche à ce moment-là. Ou aussi à la fin de l’entraînement, il prenait mes clés de voiture pour les donner à un membre de la sécurité (rires). Après la Coupe du monde 2006, il voulait aller à Lyon. Quand tu joues à Marseille, tu ne peux pas aller à Lyon. C’est interdit. Finalement on a tous été contents pour lui, quand il est parti au Bayern Munich en 2007. Quant à Djibril, sur la vie de ma mère, il est fou (rires). Quand il ne marquait pas, il n’était pas content, olalala. Mais sinon il est très gentil, Djibril Cissé.

Après le but contre Rennes en 2006, j’ai regardé la vidéo. Tu prends un ballon comme ça dans la tête, tu vas à l’hôpital.

Tu as aussi connu Mathieu Valbuena. Es-tu surpris de le voir mêlé à cette affaire de la sextape ? Ouais. Après, moi, je n’ai jamais vu ça de ma vie. Je ne comprends pas trop ce genre de blague.

Raconte nous aussi cette victoire en Coupe Intertoto et cette fabuleuse soirée contre le Deportivo La Corogne (5-1) ?Olalalala, quel match au Stade Vélodrome ! Franck Ribéry avait pris un carton rouge en début de match. Mais la rencontre avait été extraordinaire. On avait joué comme des fous et ensemble. C’était la folie dans le stade (rires). À la fin du match, Robert-Louis Dreyfus avait fêté la victoire en claquettes sur la pelouse du Vélodrome (rires). Il était gentil, un grand monsieur. Il venait très souvent au stade ou à la Commanderie. Il parlait souvent avec Pape Diouf.

Lors de cette saison 2005-2006, tu marques aussi en demi-finale de la Coupe de France contre Rennes. Quel est ton secret sur les coups francs ?Quand il y a eu un coup franc, tous les joueurs de l’OM m’ont demandé de le tirer et de mettre un caramel. Après le match, quand j’ai regardé la vidéo du but, je me suis dit « olalala » . Tu prends un ballon comme ça dans la tête, tu vas à l’hôpital (rires). Comme Juninho, mon secret c’est le travail à l’entraînement. Quand tu ne travailles pas à l’entraînement, ça ne marche pas en match.


Quels souvenirs gardes-tu de la finale de la Coupe de France perdue contre le PSG en 2006 ?Nous étions bien rentrés dans le match pourtant. Après en deuxième mi-temps, le milieu parisien (Vikash Dhorasoo, ndlr) a frappé de je ne sais pas où et avec la chance le ballon est rentré (2-0). L’année suivante aussi, on va en finale contre Sochaux, mais on perd aux tirs-aux-buts. Il restait dix minutes et on gagnait 2-1. Je n’ai pas compris le choix d’Albert Emon. Pagis et Civelli étaient sur le banc. À sa place, j’aurais sorti Franck Ribéry ou Djibril Cissé pour les faire rentrer. Mickael Pagis aurait gardé le ballon devant et Renato Civelli n’aurait pas hésité à mettre la tête.

Tu as joué plein de PSG/OM ou OM/PSG, lequel a été le plus marquant ?Je me rappelle la victoire en 2005 au Vélodrome avec le but de Lorik Cana. Après plusieurs défaites contre le PSG, l’OM gagnait de nouveau. Modeste M’Bami était aussi arrivé du PSG, la même année. Ces joueurs-là arrachaient tout sur le terrain. Physiquement, tu étais toujours prêt pour jouer ce type de match. Les supporters poussaient les joueurs pour cette rencontre.

Éric Gerets me disait (par rapport à son côté trop offensif) : Taye, si on n’a pas gagné, c’est à cause de toi ». Après j’ai fait des efforts.

Les observateurs ont souvent critiqué ton côté « trop offensif » , car tu oubliais parfois tes taches défensives… Quand tu es jeune, tu veux toujours aller devant. Quand Jean Fernandez était entraîneur, il m’a demandé de venir dans son bureau. Il m’a montré plein d’images de matchs de l’OM et m’a dit : « Les dix premières minutes, reste en place. Après, petit à petit tu vas devant. » Au début, ça été un peu difficile pour moi. Puis ensuite Éric Gerets me disait : « Taye, si on n’a pas gagné, c’est à cause de toi. » Après, j’ai fait des efforts et du coup il me disait : « Taye si on a gagné, c’est grâce à toi. » C’était aussi mon papa Éric Gerets, ahhh oui.

Comment jugeais-tu la méthode de Didier Deschamps qui a succédé à Éric Gerets ?Il n’étais pas comme Éric Gerets. Quand les résultats vont, il relâche un peu. Mais sinon, il était un peu dur Didier Deschamps, hein. Pourquoi ? Je ne sais pas, il est comme ça.

Il ne s’entendait pas trop avec José Anigo…Ah non, pas du tout (rires). Je ne sais pas ce qui se passait entre eux. Souvent José Anigo venait pour rigoler avec nous, Didier Deschamps ne rigolait pas comme avant. Il était plus dans son coin.

Peux-tu revenir sur la victoire en Coupe de la Ligue 2010 contre Bordeaux – premier titre depuis 1993 – ?Olalalala. Avant le match, on était allé au centre d’entraînement où la France a gagné la Coupe du monde (Clairefontaine, ndlr). J’avais dit à Didier Deschamps : « Si vous aussi, vous êtes venus en 1998, alors nous aussi on va gagner. » Le soir du match, on était tranquilles, on n’avait pas de pression. Après la victoire, dans le vestiaire, on a tous chanté et dansé. Ensuite, on avait défilé en ville, je me souviens de Souleymane Diawara, avec sa grosse bouteille de champagne (rires). C’était magnifique, la communion avec le peuple marseillais. Il y avait des gens qui sautaient dans le port. Je disais à Souleymane Diawara : « Regarde moi ceux-là. » (rires)

Quelques semaines plus tard, vous remportez le titre de champion de France. Quels souvenirs gardes-tu de cette soirée ?Je regarde encore des vidéos chez moi. Au Nigeria, mon frère me les montre dans le canapé et il me dit : « Regarde moi ça, c’est magnifique. » C’est l’un des meilleurs moments de ma carrière.

Des fois l’entraîneur te parle, Zlatan vient derrière toi et te dit « n’écoute pas, c’est un mytho »

Lors de ta dernière saison à l’OM, qu’est-ce qui empêche Marseille d’être encore champion une nouvelle fois ?Lille a très bien marché à la fin. Je n’ai jamais vu ça. Le départ d’Hatem Ben Arfa a été difficile en début de saison. Tout comme celui de Mamadou Niang.

En 2011, tu gagnes la Coupe de la Ligue face à Montpellier. À la fin du match, tu as crié au micro : « Les Marseillais montent à Paris pour enculer le PSG. » Qu’est-ce qui t’a pris sur le moment ? (Rires) Je ne sais pas, j’étais content sur le coup. Didier Deschamps, après le match, m’avait demandé pourquoi j’avais dit ça. Je lui avais répondu : « Je suis fou dans ma tête. » (Rires) Après j’avais été suspendu un match. J’avais regretté d’avoir utilisé ces termes-là (rires).


Pourquoi quittes-tu Marseille en 2011 ?Car mon contrat se termine. Je ne sais pas si je serais parti avec Pape Diouf. Le président ne voulait pas m’augmenter, et après, ceux qui sont venus à l’OM n’étaient pas bons après trois matchs. Nous, on était là à chaque fois.

Tu as déclaré un jour : « Si Dassier avait su gérer le club je serais toujours à Marseille. » Confirmes-tu ces déclarations ?Oui.

Avais-tu rencontré Vincent Labrune, le président actuel de l’OM ?Une fois. Je ne sais pas comment il décide quand il doit faire signer des joueurs. Après deux bons matchs, il leur demande de venir à l’OM et les paie 17 millions d’euros. Ce n’est pas possible.

À l’été 2011, pourquoi choisis-tu de jouer au Milan AC ?Je quitte Marseille libre. J’étais au Nigeria pendant l’été avec l’équipe nationale et mon frère était à Marseille. Il m’a téléphoné au moins 18 fois un jour. Je lui ai demandé ce qui se passait. Il m’a répondu : « Taye, c’est le Milan AC qui te veut, je te jure. » J’étais très, très content. Au final, j’ai joué quatre matchs. J’ai bien travaillé pendant la préparation, puis je me suis blessé avant la reprise du championnat. Ça été difficile pour moi, car j’avais joué tous les matchs amicaux et je défendais bien.

Au Milan AC tu as joué avec Zlatan Ibrahimović…Zlatan est un joueur extraordinaire. Je n’ai jamais vu ça. Est-ce qu’il se la racontait ? Ahhh oui (rires). Des fois l’entraîneur te parle, Zlatan vient derrière toi et te dit : « N’écoute pas, c’est un mytho. » J’ai rencontré aussi Silvio Berlusconi, c’est un gentil monsieur, simple. Il venait souvent aux entraînements. Tu as besoin de quelque chose, il est là. Il était toujours présent.

Ensuite, tu as notamment évolué au Dynamo Kiev. Pourquoi l’Ukraine ?Au début de la saison 2012-2013, le club partait en stage à Miami. À la fin de l’entraînement, l’entraîneur du Milan AC m’a dit : « Taye, tu ne viens pas avec nous, car il y a un club qui te veut, le Dynamo Kiev. » Je lui ai répondu : « Comment ça, le Dynamo Kiev ? » Ensuite, j’ai rencontré Adriano Galliani en ville. « Le club qui te veut, il joue la Ligue des champions » , m’a-t-il dit. J’ai répliqué : « OK, c’est bon, je m’en vais. » Il y avait quatre ou cinq Nigérians dans l’équipe. J’étais content et chez moi. J’ai joué en Ligue des champions au Parc des Princes contre le PSG (1-4) en septembre 2012, je m’étais bien fait siffler (rires).

Sinon, on ne t’a plus revu depuis 2012 avec le Nigeria, qu’est-ce qu’il te manque pour réintégrer la sélection ?J’ai joué 53 matchs et marqué cinq buts, je suis content, place aux jeunes désormais. Moi, non.

Tu te donnes encore combien de temps pour jouer au foot ?Je ne sais pas, ça dépend, hein (rires). On verra.

Que feras-tu après ta carrière de joueur ?Je ne veux pas être entraîneur, ni agent. Pourquoi ne pas devenir recruteur pour l’OM.

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Propos recueillis par Clément Lemaître

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