- France
- Coupe de France
- 16e finale
- Monaco/ETG (2-0)
Réveillez-vous, Monaco a gagné
Comme à son habitude, Monaco a pu compter sur son réalisme pour prendre le meilleur d'Évian (2-0). En veille pendant plus d'une heure, les joueurs du Rocher se qualifient pour les huitièmes de finale de la Coupe de France.
Monaco/Évian Thono-Gaillard : 2-0Buts : Ocampos (63e) et Martial (88e)
Une minute de jeu, un but chanceux de Ferreira Carrasco, et Monaco peut se rendormir. Dominateurs et jamais vraiment inquiétés, les Rouge et Blanc assurent le strict minimum pour se qualifier pour les huitièmes de finale de cette Coupe de France. Après une heure de non-football, Germain et ses copains s’en remettent donc à la chance pour se défaire de très timides Savoyards. Après une double parade remarquable de Leroy, le ballon, qu’aucun défenseur ne se presse de dégager, se retrouve dans les pieds de Lucas Ocampos qui n’a plus qu’à ouvrir son pied pour débloquer le tableau d’affichage. Les visiteurs, qui avaient déjà affiché un beau visage au Parc des Princes, repartent bredouilles de Louis-II. Un mal pour un bien pour les hommes de Pascal Dupraz qui n’ont plus qu’à se concentrer sur le maintien.
Il est où le football ?
Devant les quelques courageux venus supporter leur équipe à Louis-II, les Monégasques tentent d’abord de poser le pied sur la balle. Manifestement en jambes, les hommes de Jardim se projettent bien vers l’avant. Ocampos élimine facilement une défense savoyarde aux fraises avant de s’effondrer dans la surface (8e), mais M. Turpin laisse son sifflet là où il se trouve. Et on peut lui en vouloir. Bien que sévère, ce penalty aurait au moins permis de débloquer un match qui devient immédiatement aussi plaisant à regarder qu’une mauvaise série B. Les 22 acteurs plongent les spectateurs dans un état léthargique. Et même quand Bernardo Silva arrive à se mettre en position de frappe (39e), il panique et permet à Sorlin de briller. Les joueurs d’Évian tentent bien de faire le jeu, mais sont vite rattrapés par leur vieux copain : le déchet technique. Il faut attendre la demi-heure de jeu pour avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent. Ferreira Carrasco oblige Leroy à sortir une belle parade sur un coup franc aux vingt mètres. Puis ensuite, rien. Le calme plat. Le coup de sifflet annonçant la mi-temps réveille tout le monde d’un mauvais rêve.
Monaco après le snooze
Enfin, tout le monde sauf les Monégasques. Au retour des vestiaires, les coéquipiers de Camus, aka l’étranger, prennent les devants. On pense alors que les hommes de Pascal Dupraz, qui jouent décidément mieux quand ils abandonnent leur maillot rose, sont capables d’ouvrir le score. Mais sans Wass, les Savoyards sont aussi inoffensifs que brouillons. Heureusement, à l’heure de jeu, le réveil sonne à nouveau pour les coéquipiers de Toulalan qui se décident enfin à aligner trois passes. Du coup, Lucas Ocampos annihile les espoirs de ses adversaires à l’heure de jeu. On croit presque entendre un « ouf » de soulagement s’élever des tribunes, tant personne ne souhaite que cette purge n’accouche d’une prolongation. Mais on se rend vite compte qu’il ne s’agit que des ronflements des quelques présents. La suite, tout le monde la connaît. Monaco gère sa fin de match, et pousse le vice en inscrivant un deuxième but en autant d’occasions franches. Anthony Martial déborde côté gauche, crochète son vis-à-vis et laisse une frappe chirurgicale taper le poteau avant de mourir dans le but de Leroy, qui, comme à Paris, réalise pourtant un très bon match. Comme d’habitude pour Monaco, c’est moche, mais c’est réaliste.
Par Gabriel Cnudde