Résumé C1
36 buts en 8 matchs. TRENTE-SIX BUTS ! Pour mesurer un peu mieux l'étendue des dégâts, on peut se dire que pour atteindre un tel chiffre, il faut se taper une demi-douzaine de week-ends de Ligue 1. Ou bien une mi-temps de Bundesliga. Ou un quart d'heure de D2 hollandaise.
Groupe E
Manchester – Celtic : 3-0
Berbatov frappe deux fois et mine de rien, prend les commandes du classement des buteurs (4). Des réalisations vilaines, illégales (deux hors-jeu), mais suffisantes pour le bonheur d’Alex Ferguson et ses ouailles.
Après trois journées, MU n’a toujours pas concédé le moindre but. Un rythme de croisière pépère qui le conduira dans le dernier carré. Si Rooney a inscrit le 3e but mancunien, une main sur la hanche et un index dans le nez, l’essentiel est ailleurs.
Aujourd’hui, les Red Devils ont déjà 6 points d’avance sur le 3e et commencent à trouver le temps long dans un groupe où seul Villarreal est foutu de lui offrir une réplique digne du standing de cette compétition.
Villarreal – Aalborg : 6-3
Neuf buts sur le sol espagnol. Habituellement, ça n’arrive que lorsque l’un des ténors reçoit le souffre-douleur Gijon. Hier, il ne s’agissait pas du même adversaire, mais d’Aalborg. Une avalanche de pions qui a provoqué un début de bagarre entre deux Danois et qui a également permis à Robert Pires de marquer du cuir chevelu.
Un but et une passe décisive, en 26 minutes, Robert Pires a profité pleinement de son apparition, récoltant en outre le seul avertissement de son équipe.
Si Rossi a ouvert le score (1-0, 28e), les deux hommes du match se nomment surtout Llorente, auteur d’un triplé (67 e, 70e, 84e) alors qu’il n’a foulé la pelouse du Madrigal qu’une petite mi-temps. L’autre bonhomme mis en lumière par cette orgie ? Joan Capdevilla, trente ans, défenseur, gaucher, qui ferme les yeux et envoie une patate assez improbable dans la lunette du portier Zaza (33e).
Groupe F
Steaua Bucarest – Lyon : 3-5
Bayern – Fiorentina : 3-0
Pas une journée top pour les Florentins. Malgré un Frey gros mais bon, la Viola cède trois fois. D’abord sur un face-à-face bien exploité par Klose (1-0, 4e), une frappe du gauche sale et puissante de Schweinsteiger aux dix-huit (2-0, 25e) et un dernier coup de patte assez classe de Ze Roberto, qui enroule comme un chef (3-0, 90e).
C’qui est assez bizarre, c’est que la Fiorentina a toujours été dans le match, se créant plusieurs situations très avantageuses. Mutu, Gilardino et Felipe Melo ratent chacun le cadre et le coche.
La victoire de l’OL en Roumanie complique méchamment la tâche des Italiens, qui auront toutefois l’“avantage” de recevoir Munich et Lyon au retour.
Groupe G
Porto – Dynamo Kiev : 0-1
Après son nul ramené d’Istanbul lors de la dernière journée, le Dynamo enchaîne avec un succès au stade du Dragon. En prime, le coup franc expédié par Aliyev (27e, 0-1), probablement le plus joli but de la soirée.
La victoire ukrainienne correspond quasiment à sa qualification pour les 8e de finale.
En effet, Turcs et Portugais devront déloger les Ukrainiens de leur 2e place, les 5 novembre et 10 décembre prochains, soit à une période où Kiev est une cité imprenable.
Fenerbahçe – Arsenal : 2-5
En ce moment, Daniel Güiza prend sûrement conscience que si l’Espagne a gagné l’Euro cet été, ce résultat provient peut-être de la qualité de l’effectif qui a sévi en Suissautriche. 1 point et 8 buts encaissés en 3 matchs, pas forcément les stats qui permettent aux supporters du Fenerbahçe d’envisager la même réussite que l’an dernier dans la même compétition (éliminés en quarts de finale).
Si Güiza a donc sauvé les meubles en poussant Silvestre à tromper Almunia et en marquant lui-même, c’est surtout le compteur buts des Gunners qui s’est le plus agité hier soir. Adebayor (24 ans, 0-1), Walcott (19 ans, 0-2), Diaby (22 ans, 1-3), Song (21 ans, 1-4), Ramsey (17 ans, 2-5). 24+19+22+21+17 = 103. Aragones + Roberto Carlos = 105 ans.
Groupe H
Zénith Saint-Petersbourg – BATE Borisov : 1-1
Le Zénith confirme ses facilités à toucher barres et poteaux à outrance, en oubliant de prendre les 3 points (égalisation de Tekke à la 80e, qui répond à une ouverture du score de Niakhaichyk 52e pour Borisov). Il y a six mois, les Biélorusses auraient sûrement été étrillés par les coéquipiers d’Arshavin. Aujourd’hui, BATE Borisov envisage plus que jamais de se qualifier pour la coupe UEFA et de sortir par la même occasion le tenant du titre.
Match retour bouillant à suivre dans deux semaines en Biélorussie.
Matthieu Pécot
Par
