Résumé 9ème journée de Liga
Mais qui arrêtera donc le FC Barcelone ? Onzième victoire consécutive pour les hommes de San Guardiola, qui est en passe de mettre à mal le précepte selon lequel nul n'est prophète en son pays. Derrière, sauve qui peut, tout le monde s'accroche comme il peut. Villarreal lave son honneur à Bilbao, Valence coule à domicile contre Santander, tandis que le Real perd deux précieux points à Almeria...
Malaga 1 – 4 FC Barcelone
Malgré une pluie torrentielle, une pelouse marécageuse et un adversaire accrocheur, le Barça s’est de nouveau imposé à Malaga. Mieux, les hommes de Guardiola ont littéralement marché sur l’eau.
Avec un Xavi impressionnant de maîtrise malgré des conditions de jeu dégueulasses (quel était vraiment l’intérêt de disputer un tel match ?), les Catalans ont démontré qu’ils savaient également enfiler le bleu de chauffe pour gagner des matchs typiquement casse-gueule.
Quand des joueurs de la classe d’Iniesta, Messi ou Eto’o sont capables de se mettre aussi minables pour empocher la victoire face à un promu, forcément ça inspire le respect. Tout comme les onze victoires consécutives de ce Barça décidément tout-terrain.
Buts : 0-1, M. 5: Xavi. 1-1, M. 12: Duda. 1-2, M. 18: Messi. 1-3, M. 52: Xavi. 1-4, M. 80: Weligton (CSC)
Valence 2 – 4 Racing Santander
Dans une autre bataille navale, le Racing Santander s’est imposé dans un stade de Mestalla pratiquement vide (seulement 15 000 spectateurs).
Grosse déception de la Liga jusqu’ici, les joueurs de Cantabrie ont su mieux s’adapter aux conditions météorologiques dantesques pour détruire des Che condamnés à courir après le score durant tout le match.
Pourtant auteur d’un but sur penalty, David Villa s’est fait voler la vedette par Tchité et son hat-trick. Du coup, les Valencians perdent une place de leader qu’ils auront peut-être du mal à reconquérir dans cette Liga.
Buts : 0-1, m.22: Tchité. 1-1, m.27: Villa, de penalti. 1-2,m.48: Tchité. 2-2, m.67: Joaquín. 2-3: m.79: Tchité. 2-4,m.84: Albelda, (CSC)
Athletic Bilbao 1 – 4 Villarreal
En milieu de semaine, Villarreal s’est fait marcher dessus en Coupe du Roi par l’irrévérencieuse équipe de Poli Ejido. Soucieux de sa crédibilité, Pellegrini a donc cette fois–ci aligné son onze type afin de stopper l’hémorragie au sein d’une équipe qui a encaissé la bagatelle de 12 buts lors de ses trois dernières sorties.
Bilbao, qui ne gagne plus depuis quatre rencontres malgré de bonnes prestations, était donc l’équipe idéale pour que les Jaunes se refassent la cerise. Les Basques, avec la même équipe qu’au Bernabeu, se sont fait détruire par le jeu tout en toque du sous-marin jaune.
Une équipe qui a du goût et qui fait bien les choses puisque les deux Américains de Villarreal, Rossi (né aux States) et Altidore, ont scoré pour célébrer en grande pompe la sortie du numéro spécial US de So Foot en kiosque le 4 Novembre. Enjoy it !
Buts : 0-1, min.24: Rossi. 1-1, min.28: Etxeberria. 1-2, min.52: Pires. 1-3, min.59: Pires. 1-4, min.90: Altidore
Espaynol Barcelona 1 – 0 Osasuna
Tristesse de match entre deux équipes tristes, dans un stade triste. L’Espanyol, qui avait enchaîné 6 matchs sans victoire avant de recevoir le relégable Osasuna, voulait rendre un dernier hommage à la mère de Valdo (Espanyol), décédée dans la semaine.
Peu avant la mi-temps, Tamudo aurait très bien pu célébrer la messe funèbre s’il n’avait pas raté le onzième penalty de sa carrière en Liga (Il en a tiré 30…). Une stat qui fait de lui le plus mauvais tireur de penalties de toute l’histoire de la Liga. Palermo doit être furax…
Heureusement, à l’image de son homonyme du Real, San Tamudo sait se faire pardonner grâce à des buts décisifs qui ont le don de toujours redonner de l’air au club de son cœur.
Côté Rojillo, l’arrivée de Camacho n’a eu aucun effet psychologique sur des joueurs d’une faiblesse abyssale. Troisième défaite en trois matchs pour l’ancien sélectionneur. A ce rythme-là, il est viré avant la trêve hivernale…Triste.
But : 1-0: m.60: Tamudo.
Atletico Madrid 2 – 0 Majorque
Elu dans la semaine “meilleur Sud-Américain” du championnat par la presse espagnole, Kun Agüero a fêté son titre honorifique en enfilant deux buts aux Mallorquins. Les Bermellones, pourtant pas vraiment farouches, ont quand même posé pas mal de problèmes à une défense de l’Atletico aux abois. En même temps, faut reconnaître que chez les Colchoneros, une arrière-garde à chier, c’est presque culturel…
A noter que Santana mais surtout Jurado, le maître à jouer de Manzano, ne figuraient pas sur la feuille de match. Prêtés par l’Atletico au club des Baléares, une clause figurant dans les contrats des joueurs stipule qu’ils ne doivent pas être alignés contre leur club d’origine sous peine d’une sanction pouvant s’élever jusqu’à 100 000 euros…
Buts : 1-0: m. 14, Agüero. 2-0: m. 28, Agüero
Sporting Gijón 3 – 1 Numancia
Sporting-Numancia, autrement dit l’affiche la moins glamour de cette journée de Liga.
Dans ce duel de promus, c’est le Sporting, l’un des clubs espagnols historiques, qui s’est finalement imposé face aux campagnards de Numancia, grâce à une meilleure possession de balle.
Les Rojillos, qui ont l’air de toujours être en surrégime, ont bien essayé de trouver la solution en pratiquant exclusivement du jeu long, mais les Rojiblancos du Sporting semblent avoir pris du gab’ depuis leurs difficiles bizutages contre les gros du championnat.
Résultat, ils empochent leur quatrième victoire consécutive et creusent l’écart sur l’adversaire du soir pour la course contre la rétrogradation.
Buts : 0-1: Álvaro Antón (m 10), 1-1: Luis Morán (m 32), 2-1: Bilic (min 64), 3-1: Bilic de penalti (m 76)
Valladolid 3 – 2 Séville
Sans Diego Capel, Kanouté, Koné, Mosquera et Chevantón, Séville a quand même débuté son match en partant à l’abordage des buts de Valladolid.
Avec pour seule pointe Luis Fabiano, les affaires des Andalous se sont clairement compliquées lorsque l’ancien joueur du Stade Rennais s’est fait expulser à la 34ème minute de jeu.
Une aubaine pour Valladolid et sa star d’un soir, l’Uruguayen Canobbio, auteur de deux buts et grand artisan de la victoire des Blanquivioletas.
Ancien joueur de Valence, le Charrua s’était fait connaître grâce à l’ironie de Benitez, alors entraîneur des Ché : « Pour mon recrutement, j’ai demandé une table et au lieu de cela, on m’a ramené une lampe de chevet sans ampoule » .
Ce soir, la lampe de chevet a littéralement ébloui le match de sa classe et plongé Séville dans l’obscurité…
Buts : 0-1: Min. 18, Renato. 0-2: Min. 23, Maresca. 1-2: Min. 43, Sesma. 2-2: Min, 51, Canobbio. 3-2: Min. 63, Canobbio
Recreativo 1 – 1 Getafe
Où est donc passée l’équipe qui avait enchanté la Coupe de l’UEFA la saison dernière ? Depuis l’arrivée de Munoz sur le banc, les banlieusards de Getafe sont plus dans la réaction que dans l’action.
C’est ce qui s’est encore passé, cette fois-ci sur le terrain du Recre (sans doute l’équipe la plus médiocre du championnat).
Le club doyen est également le seul à n’avoir toujours pas gagné à domicile. Heureusement pour le public du Colombino, Getafe se contente de peu actuellement.
Match nul logique, donc forcément nul.
Buts : 1-0, M.49: Javi Guerrero. 1-1, M.82: Albín
Betis Séville 0 – 3 Deportivo la Corogne
Le Depor actuel repose sur trois hommes et demi : Riki, le buteur, le Mexicain Guardado, le talentueux Lafita et la demi-jambe de Valeron.
Pour leur visite au Ruiz de Lopera, ces quatre éléments auront suffi pour faire plier l’équipe la plus irrégulière d’Europe : le Betis Séville.
Les Verdiblancos pourraient même faire passer l’Atletico pour un club sérieux, c’est dire le bordel qui règne dans ce club toujours dirigé par ce fou de Lopera…
Entre deux équipes décadentes, il ne fallait donc pas s’attendre à grand-chose, hormis les actions du carré d’as galicien. Et c’est déjà pas si mal.
Buts : 0-1, m61 : Riki, 0-2 m 79 : lafita, 0-3 M.87 : Lafita
Almeria 1 – 1 Real Madrid
Le Real a trois gros problèmes. Lui-même, Michel Salgado et Cristoph Metzelder. Dès que l’un des deux intermittents précités foule le pré, le sort en est effectivement jeté, le Real devient un vrai chat noir, anémique de surcroît.
Alors ce soir, lorsque Pepe sort sur blessure à la 48ème minute, le Real menant 1-0 à cet instant, les aficionados meringues comprennent instantanément quelle sera l’issue.
Malgré l’ouverture du score de l’immense Raul (14ème saison en Liga tout de même!!!) d’une tête décroisée au premier poteau sur centre de l’inévitable Higuain à la 33ème minute, le Real, privé de RVN, est donc encore retombé dans ses travers.
Un train de sénateur, un soupçon de suffisance et un Sergio Ramos “cicinhesque”, entre autres, et voilà les Madrilènes rejoints au score à la 88ème minute, au terme d’une action d’école des joueurs d’Almeria. Décalage sur la gauche, centre au point de pénalty et reprise à bout pourtant du génial Pablo Piatti. Le Real perd deux points et peut-être plus encore.
Par Javier Prieto Santos
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