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Requiem pour un con

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Requiem pour un con

Entre Mourinho et le Real, il n'y a rien de rationnel. Perez rêve de recruter le coach galactique et le Mou sait que son grand chelem des championnats européens passe par la maison blanche. Mais entre ces deux-là il y a Pellegrini, un type qui n'a pas encore perdu la Liga et qui, mine de rien, a réussi à mettre Raul sur le banc sans coup férir. Mais le Mou est beau et surtout, il est sur le point de sauver le Bernabeu de l'infamie. Alors Pellegrini : trop bon, trop con ?

« Le Real Madrid est beaucoup trop grand pour se réjouir du malheur des autres » . Quand José Mourinho drague, ça se voit. Le match de mardi soir et sa victoire claire contre l’invincible armada de Guardiola fait figure de manifeste programmatique pour tous ses fans. Pour les madridistes, Mourinho c’est l’homme qui en a mis 3 au Barça et le dernier rempart à la profanation de Bernabeu. Le diable s’habille en azulgrana et Dieu est portugais.

Marca se charge d’invoquer la Reconquista et hurle sa haine contre Pellegrini depuis plusieurs semaines. Les principaux reproches formulés sont, par ordre d’apparition : des errements tactiques (Kaka qui ne trouve pas sa place, l’acharnement à jouer avec deux relayeurs), l’effondrement du Real contre de vraies équipes (défaites contre Milan, Séville, Barça et Lyon) et un manque sérieux de sex-apeal médiatique. Mourinho, ses costards et ses bonnes vannes pourraient enfin rivaliser avec les points presse de Guardiola. C’est décidé, pour Marca, le prochain Galactique, c’est Mourinho.

Pourtant l’ingénieur n’a pas dit son dernier mot. Les joueurs le « soutiennent à mort » d’après Arbeloa. CR9 ajoute même qu’il souhaite « conserver Pellegrini pendant encore un, deux ou même trois ans » . Malgré un effectif totalement déséquilibré depuis le départ de Sneijder et Robben (aucun spécialiste des ailes, absence chronique d’animateur digne de ce nom, poste de 9 et demi en sur-effectif), Pellegrini fait plus que bien. Les stats du Real cette saison sont loin d’être pitoyables. Le Real de Capello a remporté la Liga en 2007 avec 76 points. Pellegrini en compte déjà 83. Encore 5 journées à jouer, 15 points à prendre et un Barça à 1 petit point. What else ?

Loana, Jean-Edouard et Castaldi

Avec 5 entraîneurs en 5 ans et 3 présidents en 1 an, la Maison Blanche ressemble de plus en plus au Loft avec Valdano dans le rôle de Castaldi et qui-vous-savez dans le rôle de Loana et Jean-Edouard. Jamais un club n’avait dépensé autant en recrutement (300 millions), jamais un club n’avait gagné autant d’argent en une année (400 millions en 2009) mais jamais un club n’avait été à ce point ridicule en un seul match (Alcorcon). Pellegrini prêche pour sa paroisse: « le club a besoin de stabilité institutionnel » . Les socios le savent bien et ils sont très peu à demander le départ du Pell. « On est au début d’un projet. Mourinho ne fait qu’allumer des incendies autour de lui » prophétise Pedro, socio du fondo norte.

Sauf que si le Real peut encore rêver du championnat, c’est quand même un peu grâce au Mou. La défaite contre l’Inter a été traumatique pour les catalans. Jamais Guardiola n’avait perdu un match par deux buts d’écarts, jamais les azulgranas n’ont semblé autant en difficulté dans le jeu. Même le chef d’orchestre Xavi s’énervait contre l’immobilité de ses partenaires dans les trente derniers mètres. Mourinho est en train de sauver l’honneur madridiste et pour les socios c’est plus qu’une anecdote. Si le portugais l’emportait à nouveau au Camp Nou et était couronné à Bernabeu le 22 mai, il ne ferait aucun doute que sa plus grande récompense serait le banc merengue.

Un air de requiem

Moralité, Perez n’a pas grand chose à reprocher à Pellegrini et c’est bien là le problème. Le contexte décidera car ici, c’est Madrid. Même un titre en Liga ne garantit pas la continuité. L’image, l’aura et le statut ont au moins autant d’importance que les résultats. Pour l’instant, le coach portugais n’est pas favori et la tête de Pellegrini n’a pas encore été mise à prix (même si Valence se serait déjà porté candidat). Si le Real n’a pas encore tout perdu c’est quand même un peu grâce à l’Ingénieur. Même quand Pep se sent obligé de le soutenir, on dirait du Gainsbourg : « Pellegrini est un grand entraîneur. Ce qu’il a fait jusqu’à présent avec le Real c’est hallucinant » . Ecoute les orgues, elles jouent pour toi.

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