- Ligue 1
- J4
- Rennes-Caen (2-0)
Rennes s’est fait plaisir
À domicile, le Stade rennais a fait une bien meilleure impression que le Stade Malherbe. Pendant 90 minutes, les joueurs de Gourcuff ont fait tourner le ballon et courir leurs adversaires, pour prendre trois points logiques. Il y a du jeu et de l'endurance dans les jambes bretonnes.
Stade rennais 2-0 SM Caen
Buts : Saïd (47e) et Prcić (90e+3) pour Rennes
Le Rennes de Christian Gourcuff a-t-il trop le goût à bien faire ? Menant 1-0, les Rouge et Noir font circuler le ballon à une ou deux touches de balle, oubliant parfois de profiter des boulevards laissés par la défense caennaise. Ainsi, à l’heure de jeu, André redonne à un partenaire un poil trop fort et gâche une action jusque-là royale. Rennes donne l’impression de vouloir parfois rentrer dans le but avec le ballon au pied, ou même de se désintéresser des cages pour créer un autre genre de sport, une sorte de passe à dix à onze contre onze. L’efficacité met alors du temps à venir, mais le spectacle est beau et la récompense vient à qui sait attendre. Sans surprise, les Bretons plantent deux banderilles et s’imposent dans leur stade.
Dominer n’est pas marquer
Très mobiles dès le coup d’envoi, les Rennais sont pourtant gênés par des Normands qui ont envie de faire un coup, dans un stade qu’ils aiment bien. Les centres du Stade Malherbe sont plus précis sur les premières minutes. Santini ne parvient toutefois pas à en profiter en frappant mollement en pivot. Au contraire, les locaux prennent enfin l’ascendant à partir du quart d’heure de jeu en accélérant les transmissions. Sio alerte une première fois Vercoutre à la suite d’une ouverture aussi soudaine que bien sentie de Yoann Gourcuff, très en jambes. Seul problème dans le dispositif tactique, il manque quelqu’un dans la surface pour marquer. Giovanni Sio, auteur tout de même d’un bon match dans l’ensemble, n’a pas l’inspiration nécessaire pour ouvrir le score. Quand le centre de Bensebaini est parfaitement distillé, il n’y croit pas et réalise trop tardivement qu’il pouvait profiter de l’offrande (35e). Quand Gourcuff lui sert de point d’appui devant la surface, son pointard est contré (40e). Rennes multiplie les gestes techniques, s’amuse du milieu caennais, dépassé au moindre petit ballon qui accélère le rythme, mais n’est pas parvenu à prendre l’avantage sur la première période.
ok ok lol benjamin andré lui met tres cher, total regal ou pas @SmaBouabdellah ? pic.twitter.com/kdZSrb4JB3
— philippe (@philousports) 11 septembre 2016
Alors on Danze ?
Dès l’entame de la seconde période, Rennes reste alors sur ses acquis du début de match : du mouvement sur les côtés entre Saïd et Benjamin André, des passes dans un petit espace pour décaler Danzé le long de la ligne de touche. Mais plutôt que de chercher Sio, Romain Danzé trouve l’ouverture en retrait, à l’entrée de la surface. Wesley Saïd ne se fait pas prier pour conclure d’une belle frappe du droit, en glissade. Le but réveille un peu Malherbe. Costil s’allonge très vite devant Yann Karamoh, puis Gelson Fernandes repousse sur sa ligne une tentative de Da Silva. Santini, sevré de ballons, est inquiétant dès qu’il réussit à s’imposer dans les airs. Costil est une nouvelle fois bel et bien là pour claquer au-dessus de sa barre une tête puissante du Croate. Un dernier sursaut, et Caen, épuisé par un jeu rennais qui ne faiblit pas au niveau de la vitesse d’exécution, s’écroule une deuxième fois. Auteur d’une entrée saignante, Paul-Georges Ntep, dangereux à chaque prise de balle. Il profite d’une relance rapide de Costil pour lancer un contre impitoyable : Ntep donne à Prcić, qui conclut le match par un geste qui aurait pu être vu plus souvent aujourd’hui. Sa frappe puissante au fond des filets ne laisse pas la moindre chance à Vercoutre et met Rennes à l’abri. L’arbitre siffle la fin d’un match maîtrisé du début à la fin par les hommes de Christian Gourcuff.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Côme Tessier