- France
- Ligue 1
- 32e journée
- Rennes/Nice (3-1)
Rennes se soulage face à Nice
Grâce à leur victoire contre Nice (3-1), les Rennais gagnent deux places et se retrouvent cinquièmes ce soir.
Rennes – Nice : 3-1Buts : Féret (23e), Doumbia (44e) et Pitroipa (82e) pour Rennes. Clerc (59e) pour l’OGC Nice
Dans une rencontre quelque peu étrange, Julien Féret a donné l’allant à son équipe convalescente pour se transcender et rafler les trois points. Un but, une passe décisive et quelques tacles bien mâchés ont permis aux Rennais d’oublier Quevilly et le stade d’Ornano. Les Bretons seront à Brest ce week-end, contre un autre mal-classé, pour bonifier la victoire de ce soir…
Rennes-Nice sonne comme un éternel remake des espérances déçues. Depuis l’arrivée de Jean-Pierre Rivère à l’été dernier, les fans des Aiglons s’étaient mis à rêver. Le président de l’OGCN songeait à une place dans le sub-top de la Ligue 1 (6è/10è) mais, comme ils en ont pris la sale habitude, les Azuréens vont jouer le maintien comme ils l’ont trop souvent fait ces dernières années. A force de jouer sur la corde, l’effectif de Marsiglia va finir par y laisser sa peau. Malgré sa belle série de quatorze points sur les sept derniers matchs, Nice ne compte qu’un point d’avance sur la zone rouge (huit équipes se tiennent en quatre points pour deux places, si l’on considère qu’Auxerre doit faire des miracles pour se sauver). Voire… Le cas de Rennes a quelque chose de plus pathétique. Le club appartient à de riches actionnaires, il connaît une certaine stabilité (Dréossi gère la politique sportive depuis lurette) et sa formation est reconnue dans tout le pays. Les Bretons se prennent les pieds dans le tapis dès que les hirondelles pointent leur museau au printemps en championnat, se ratent en coupes sans brio et se font éliminer sans tarder en Ligue Europa. Cette propension à tout rater a quelque chose de fascinant au pays de François Pinault…
Le silence de la route de Lorient
Au coup d’envoi, le silence est assourdissant : faible assistance et pancarte qui soutient Costil et Danzé. Les autres sont implicitement voués aux gémonies. Y compris Féret, l’auteur du but à Caen, revanchard. Il frappe de quarante mètres en début de match (9è) suite à une sortie aventureuse d’Ospina : à côté ; frappe clinique de l’entrée de la surface que le gardien niçois repousse en corner (19è) ; la troisième est la bonne : servi dans l’axe par Hadji, l’ex-Nancéien crucifie Ospina d’un pointu (23è). L’OGCN joue bas et spécule sur un nul… Le truc vire à la vacuité quand Féret, encore et toujours, expédie un coup-franc côté gauche sur le tête de Doumbia (44è, 2-0). Juste avant la pause…
Rennes est bien payé avec ses deux buts d’avance. Les hommes d’Antonetti entament la seconde période avec l’envie de faire mal. Pitroipa y va de quelques slaloms. C’est le moment où Clerc récupère une passe de Danzé, élimine Féret et cloue Costil d’un tir limpide aux vingt mètres (59è). La peur vient de changer de camp. Le maigre public qui s’était un peu calmé après la pause recommence à houspiller ses joueurs. Pitroipa, sans angle, met Ospina à contribution (68è). Les Niçois poussent sans se créer de grosses opportunités… Pitroipa éteint l’angoisse des supporters locaux et les espoirs azuréens en prenant le meilleur sur Digard et de piquer le ballon du gauche (3-1, 82è). Une partie du public se congratule, l’autre braille sa rancœur en réclamant la démission de cet accident industriel dénommé Patrick Le Lay. Ambiance. L’extra-time chemine lentement (4 minutes)
Par Rico Rizzitelli