- France
- Coupe de la Ligue
- 16es de finale
- Rennes/Marseille (2-1)
Rennes renverse l’OM
Mené à la mi-temps, Rennes a profité d'absences de marquage des Marseillais pour renverser la bande à Bielsa et arracher sa qualification dans les arrêts de jeu (2-1).
A. Konradsen (60′), P. Hosiner (93′) pour Rennes , M. Batshuayi (19′) pour Marseille.
La prolongation se présentait. Mais l’OM avait montré des failles sur les coups de pied arrêtés. Celui-ci n’a pas été bien tiré, mais pas bien relancé non plus. Hosiner s’est retrouvé seul au milieu de tous, il a dégainé son talon, trompé Samba et envoyé Rennes en huitièmes (2-1). Pour la deuxième fois de suite, la bande à Bielsa s’est inclinée à l’extérieur. Malgré des occasions nettes, presque toutes pour Michy Batshuayi, auteur de son premier but avec l’OM. Les Rennes-OM avaient déjà fait des étincelles par le passé (un 4-3 avec un quadruplé de Frei contre l’OM de Drogba il y a dix ans, un 4-4 plus récemment, quand Ben Arfa était encore un joueur de football), ce soir il y a encore eu du spectacle : des buts, des cartons rouges. Et une qualification à l’arraché pour les Bretons.
Ce diable de Batshuayi
Le Loco faisant tourner pour la première fois de la saison, il y a enfin des recrues marseillaises au coup d’envoi : Alessandrini sur l’aile droite, Barrada à l’animation, Batshuayi en pointe. En moins de deux minutes, l’espoir belge, joliment servi par Mendy, est à deux doigts de Costil d’ouvrir le score de la caboche. Côté rennais, Montanier aussi repose des cadres : Ntep, Danzé et Gelson Fernandes posent leur arrière-train sur le banc. Même avec ses jokers, l’OM répète ses gammes : pressing haut, possession, récupération éclair. C’est comme ça que Dja Djédjé bondit sur une tentative de relance bretonne, avant de servir parfaitement « Michy » , pour son premier pion en match officiel sous ses nouvelles couleurs (19e). Rennes est un peu sonné, mais a suffisamment de talent pour réagir : Pedro Henrique envoie un missile que le sosie de Mandanda claque en corner, Habibou s’ose au retourné acrobatique, ça cafouille dans la surface de Samba. Ça ne plaît guère à Bielsa, qui gueule sur sa glacière. Michy, lui, confirme qu’il vaut mieux qu’un vulgaire joueur de Coupe de la Ligue. D’un crochet, l’ancien du Standard esquive deux ou trois défenseurs, mais son tir du gauche passe du mauvais côté du poteau. Dans tous les bons coups, il est encore là pour claquer un corner de Barrada. Costil est à la parade.
Rennes renversant
Hors-jeu, Armand a bien cru avoir égalisé peu avant la fin d’une fort agréable première période, globalement dominée par un OM qui semble prendre toujours autant de plaisir à se ruer vers l’avant. Le jeu reprend et les ingrédients restent les mêmes : de l’envie, des espaces et pas de triche dans l’effort. Du rythme, donc. Positionné haut, Marseille ne renonce pas à son style. Rennes est explosif et dangereux en contre. Coup franc côté gauche, Konradsen est complètement oublié dans la surface, coup d’épaule à la César Sampaio, égalisation (60e). Montanier lance alors son premier joker : Ntep. Raté. L’espoir cocorico est sur le pré depuis moins d’une minute quand il s’accroche avec Dja Djédjé sur une tentative de débordement au milieu de terrain. Ça se chauffe sérieusement, et l’ami Enjimi n’hésite pas : dehors tout le monde. Armand est remplacé par Mexer, Barrada par Payet. Pour rééquilibrer sa défense, El Loco replace Lemina au poste d’arrière-droit. À dix contre dix, il y a encore plus d’espaces. Et encore plus de duels Michy-Costil. Tous brillamment remportés par le portier. Bielsa continue à lancer des cartouches neuves : Thauvin prend l’aile droite, sans apporter grand-chose. La prolongation approche, Rennes met le paquet dans la surface. Avec pas mal de réussite, Hosiner dévie un tir de M’Bengué dans le but de Samba et fait chavirer la route de Lorient (93e). Rennes est en huitièmes, l’OM a encore du boulot.
Par Léo Ruiz