- Ligue 1
- J3
- Rennes-Nantes (1-0)
Rennes règne sur Nantes
Trois jours après son succès contre Rosenborg, le Stade rennais a battu le voisin nantais (1-0) dans un stade plein à craquer. Comme la saison dernière, Martin Terrier s'est chargé de planter les Canaris d'une frappe lointaine, offrant à Rennes le derby et une première victoire en championnat.
Rennes 1-0 Nantes
But : Terrier (58e) pour le SRFC
C’était un dimanche après-midi pour lancer une saison, à Rennes, mais aussi une belle occasion pour renouer avec les traditions de la route de Lorient un jour de match. Dans une atmosphère digne du monde d’avant route de Lorient, le FC Nantes s’est présenté, en bon rival, avec l’envie de refroidir l’ambiance et de retrouver la saveur d’un succès chez son voisin pour la première fois depuis 2013. Mais comme la saison passée, Martin Terrier a douché les espoirs canaris à l’heure de jeu, offrant une première victoire à Rennes en championnat (1-0) et la garantie de conserver pour encore quelques mois sa suprématie.
Des galettes-saucisses et de l’engagement
Il fallait bien un derby contre Nantes pour que les abords du Roazhon Park retrouvent l’odeur si particulière de la galette-saucisse, dont la vente ambulante avait été interdite par la préfecture en début de saison. Il fallait aussi un derby contre Nantes pour revoir l’enceinte bretonne faire le plein, trois jours après un succès européen contre Rosenborg devant moitié moins de monde. Dans une ambiance rapidement bouillante, les deux rivaux ont sauté le traditionnel round d’observation pour mettre de l’intensité et de l’engagement, le capitane rennais Traoré écopant même d’un jaune orangé pour un sale tampon sur Coco. Dans le jeu, c’est le Stade rennais, déployé en 4-4-2 avec un tandem offensif Guirassy-Terrier, qui a pris le contrôle du ballon et de la partie. Avec la même difficulté qu’en milieu de semaine, c’est-à-dire celle à se créer des occasions franches.
Le public rouge et noir a pourtant pu faire monter le volume sonore d’un cran à plusieurs reprises, notamment quand Bourigeaud a cru voir Girotto dévier sa frappe dans ses propres filets en début de match. La suite, c’est un enchaînement de tentatives non cadrées (Traoré, Bourigeaud, Aguerd, Guirassy), alors que les Nantais, discrets offensivement, mais solides, auraient pu être les premiers à planter si Blas, laissé seul dans la surface, n’avait pas vu Gomis repousser son tir sur Meling, heureux de voir le ballon toucher la barre avant de revenir dans ses pieds. Une grosse frayeur pour la bande à Genesio, qui a vu Doku, touché à la cuisse et remplacé par Sulemana, quitter la pelouse à cinq minutes de la pause après un sauvetage de Corchia dans les pieds de Guirassy.
Terrier, monsieur derby
Un pépin partout au retour des vestiaires : Moses Simon, blessé lui aussi, laisse sa place à Pereira de Sa, lancé dans le bain au milieu d’un craquage de fumigène du kop rennais et sous les applaudissements des quelque 500 supporters nantais ayant effectué le court trajet jusqu’à Rennes. Ces derniers ont pu constater que la roue avait peut-être tourné, Nantes se présentant sous le soleil bretillien avec un bloc plus haut face à une équipe rennaise timorée, voire crispée. Mais c’est bien le SRFC qui s’est décidé à allumer le feu le premier chez lui. Après une récupération haute de Santamaria, Terrier s’est parfaitement retourné pour déclencher une praline croisée effleurée par Lafont avant de toucher le poteau et de faire trembler les filets et le Roazhon Park au même moment e). Dans la foulée, Guirassy a été à deux doigts de prolonger le plaisir face à un Lafont cette fois décisif dans un vacarme assourdissant. Pour changer le cours d’une rencontre de plus en plus tendue, à l’image des petites bisbilles entre Bourigeaud et Girotto, Kombouaré a pu miser sur du sang neuf (Moutoussamy, Bukari et Appiah). Sans grand succès, même si Rennes s’est montré moins entreprenant dans les vingt dernières minutes, et que Moutoussamy aurait pu glacer les 27 000 âmes rouge et noir à l’entrée du temps additionnel. La conclusion d’une semaine parfaite pour le Stade rennais.
Rennes (4-4-2) : Gomis – H.Traoré, Badé, Aguerd, Meling – Doku (Sulemana, 43e), Santamaria, Tait (Abline, 86e), Bourigeaud (Del Castillo, 86e) – Terrier (Camavinga, 76e), Guirassy (Ugochukwu, 86e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Nantes (4-2-3-1) : Lafont – Corchia (Appiah, 67e), Castelletto, Pallois, C. Traoré – Girotto (Moutoussamy, 67e), Chirivella – Coco, Blas, Simon (Pereira de Sa, 46e) – Emond (Bukari, 67e). Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Résultats et classement de la Ligue 1 2021-2022Par Clément Gavard, au Roazhon Park