Rennes rallume la lumière à Nice

Nice 0-1 Rennes

But : Niang (28^e)

À l’Allianz Riviera, le rendez-vous entre les deux outsiders ambitieux du début de saison s’est transformé en rencontre entre deux équipes malades. Après la fin de leurs aventures européennes respectives en milieu de semaine avec deux défaites, Nice et Rennes se retrouvaient à l’heure du déjeuner ce dimanche pour retrouver de la confiance et surtout ne pas laisser le wagon de tête les décrocher. Mission accomplie pour le Stade rennais, qui a logiquement disposé d’un triste Gym en conservant sa cage inviolée pour la première fois depuis quinze matchs (0-1). Un bon bol d’air avant la réception de l’OM, ce mercredi.

Une salade d’erreurs et le retour de Niang

Sous le soleil azuréen, les Niçois sont les premiers à se mettre en évidence dans le 3-4-3 concocté par Adrian Ursea, remplaçant surprise de Patrick Vieira. Aligné en pointe en attendant le vrai retour de Dolberg, qui commence la partie sur le banc, Gouiri lâche un pétard pour chauffer les gants de Salin (2^e). L’ancien Lyonnais montre la voie à ses coéquipiers et notamment à Claude-Maurice, qui enroule trop sa frappe au moment de profiter d’une erreur rennaise (8^e) avant de voir sa nouvelle tentative repoussée par le dernier rempart breton (12^e). Les deux équipes ne respirent pas la confiance, mais le Stade rennais sort tout doucement la tête de l’eau pour répondre aux Aiglons.

Le détonateur se nomme Aguerd, impérial de la tête sur corner et écœuré par un sauvetage incroyable de Gouiri sur sa ligne (14^e) puis par une parade du solide Benítez (25^e), tout aussi vigilant sur une praline de Maouassa (24^e). Oui, mais le gardien argentin doit finalement céder après un cadeau de Danilo, récupéré par Truffert et déballé par Niang qui marque son premier pion depuis le mois de février (0-1, 28^e). Rennes retrouve la sensation d’une ouverture du score pour la première fois depuis le 23 octobre et laisse le ballon à Nice, qui fait frissonner une arrière-garde rennaise fébrile par deux fois avec Gouiri (38^e, 42^e).

Les Aiglons sans inspiration

Le message est passé, dans le vestiaire rennais : rien n’est terminé, loin de là. Les Rouge et Noir décident alors d’appuyer sur le champignon après les citrons, pendant que Nice ronronne sur la pelouse de l’Allianz Riviera. Si une bonne séquence bretonne débouche sur la spéciale de Maouassa qui passe au-dessus (51^e), les gars d’Ursea tentent timidement de profiter des rares opportunités. Mais Claude-Maurice bute sur Salin (56^e), et Danilo envoie son coup franc à côté (61^e). Sauf que Rennes a le contrôle du ballon et d’une deuxième période globalement maîtrisée, face à une équipe niçoise fatiguée et sans idée. Heureusement pour le Gym, Doku et Traoré manquent de lucidité dans les derniers mètres pour permettre au SRFC de faire le break (64^e, 68^e, 70^e). Le temps des regrets, pour la bande de Stéphan ? Pas vraiment, les Niçois ne parvenant pas à mettre du rythme dans la fin de partie et laissant les visiteurs se procurer les dernières occasions. À l’image d’un nouveau coup de tête d’Aguerd (81^e), ou d’un rush du jeune Rutter (82^e). L’ultime frisson vient de Gouiri, signalé en position de hors-jeu. Après trois jours de stage en Andalousie et un premier succès depuis le week-end de la Toussaint, Rennes ramène un peu de soleil en Bretagne.

Nice (3-4-3) : Benítez – Daniliuc, N’Soki, Danilo (Bambu, 63^e) – Lotomba, Schneiderlin, Boudaoui (Thuram, 75^e), Kamara – Reine-Adélaïde, Gouiri, Claude-Maurice (Dolberg, 57^e). Entraîneur : Adrian Ursea.

Rennes (4-3-3) : Salin – Traoré, Da Silva, Aguerd, Maouassa – Grenier (Bourigeaud, 65^e), Nzonzi, Camavinga – Doku (Tait, 90^e), Niang (Rutter, 80^e), Truffert (Terrier, 90^e). Entraîneur : Julien Stéphan.