- Ligue 1
- J17
- Rennes-Nice (2-1)
Rennes punit Nice
Face à Nice, le Stade rennais a eu le bonheur de voir Benjamin Bourigeaud lui offrir un succès mérité (2-1) synonyme de quatrième place, mais le malheur de perdre Martin Terrier sur blessure.
Rennes 2-1 Nice
Buts : Terrier (6e) et Bourigeaud (89e) pour le SRFC // Barkley (21e) pour le Gym
Il y a des victoires qui ont une drôle de saveur. Celle du Stade rennais ce lundi soir face à Nice, en clôture de la 17e journée, en est une. Si les Bretons ont eu le bonheur de voir Benjamin Bourigeaud leur offrir un succès mérité en fin de rencontre (2-1) pour récupérer leur quatrième place et mettre treize points dans la vue des Aiglons, ils ont aussi eu le malheur de perdre Martin Terrier, très sérieusement touché au genou en première période. Ce qui peut avoir un impact certain sur la suite de la saison rennaise.
Terrier, du sourire à la douleur
De retour dans son jardin en match officiel pour la première fois depuis un mois et demi, Rennes a retrouvé ses bonnes habitudes en mettant du rythme et de l’intensité face à une équipe de Nice déployée en 3-4-3. Avec réussite, puisque les locaux n’ont pas attendu longtemps pour débloquer leur compteur pour la nouvelle année : une belle ouverture de Benjamin Bourigeaud, une remise d’une talonnade d’Amine Gouiri, puis un pétard signé Terrier, après avoir vu Arnaud Kalimuendo contré, pour tromper Kasper Schmeichel (1-0, 6e). Trop apathique défensivement, le Gym n’est pas loin de craquer une seconde fois, mais le doublé de Terrier est logiquement refusé pour une position de hors-jeu.
Pour tenter d’apporter une réponse, les Aiglons ont misé sur Ross Barkley, qui a fait parler la poudre et poussé Steve Mandanda à dévier sa praline sur la barre. Un échauffement pour l’Anglais, dont le deuxième bijou est venu se loger dans la lucarne du gardien rennais (1-1, 21e). Du jeu, du plaisir, des beaux buts, puis le coup de froid quand les hurlements de Terrier, gravement blessé au genou droit sur un retour défensif su Jordan Lotomba, ont glacé les tribunes du Roazhon Park comme le terrain, où la sortie du patron des Rouge et Noir, auteur d’un grand début de match et remplacé par Jérémy Doku, a totalement désemparé ses partenaires.
La délivrance de Bourigeaud
Pendant une entracte où les quelque 27 000 spectateurs ont sans doute grimacé en revoyant les horribles images de la blessure de l’attaquant rennais sur leurs smartphones, la bande de Bruno Genesio a pu se remettre la tête l’endroit. Rennes est revenu sur la pelouse en mode conquérant, poussant des visiteurs sans trop d’idées dans leurs retranchements. Très vite, Lovro Majer a vu son centre en force passer devant Kalimuendo, puis les Bretons ont multiplié les offensives dans le camp adverse (Xeka, Bourigeaud), à l’image du tir croisé d’Hamari Traoré sauvé par le capitane Dante. Nice est dominé, mais aussi tout proche de refroidir Rennes sur une tête manquée par Kephren Thuram, laissé seul au second poteau sur un centre plongeant. La suite, ce sont des espaces de partout sur le terrain, des décisions arbitrales parfois surprenantes et d’autres opportunités rennaises (Gouiri, Theate). Puis, quand le nul semblait se dessiner, le SRFC a été récompensé par l’indispensable Bourigeaud à la conclusion d’un très beau mouvement initié par Gouiri et d’une bonne passe de l’entrant Flavien Tait (2-1, 89e). Celle-ci, on peut imaginer que les Rennais la dédieront à Martin Terrier.
Rennes (4-4-2) : Mandanda – Traoré, Wooh, Theate, Meling (Truffert, 72e) – Bourigeaud, Xeka, Majer (Tait, 72e), Terrier (Doku, 36e) – Kalimuendo (Sulemana, 84e), Gouiri. Entraîneur : Bruno Genesio.
Nice (3-4-3) : Schmeichel – Todibo, Dante, Rosario – Lotomba, Thuram, Lemina (Brahimi, 66e), Bard – Pépé, Laborde, Barkley (Diop, 66e). Entraîneur : Lucien Favre.
Par Clément Gavard, au Roazhon Park