- France
- Ligue 1
- 7e journée
- Montpellier/Stade rennais (0-0)
Rennes prête un point à Montpellier
Ce soir, comme depuis le début de saison, les deux équipes montrent de bonnes choses, mais jamais qu'elles ont envie de s’imposer. À l'arrivée, ça donne un match nul et vierge comme la Ligue 1 sait les faire.
Montpellier – Stade rennais : 0-0
Montpellier et Rennes, deux équipes qui se cherchent et ne savent pas encore vraiment à quoi prétendre. Le maintien, c’est ça ? Depuis son titre, le bas du classement ne sied pas à Montpellier. La saison est encore longue, mais cette équipe supporte mal la proximité avec la zone de relégation. Elle a des ambitions, mais ne les dévoile pas, de peur de se planter complètement. Elle s’habille encore au rayon enfant. Jean Fernandez et son escouade auraient pourtant bien besoin de trois bons points. En face, Rennes, c’est le concurrent idéal de ce début de saison, le bon test pour jauger son niveau. Une équipe bien en place, costaud derrière, sur une série de quatre matchs sans défaite et une dernière victoire agréable face à Ajaccio. Les hommes de Montanier sont des concurrents sérieux. Ils aimeraient bien passer en cabine voir si le costard adulte ne leur va pas trop grand. Mais on dit qu’ils ont la tête ailleurs, qu’ils pensent déjà à Nantes. Une bonne copie leur donnerait pourtant l’assurance nécessaire avant d’aborder le derby. Montpellier à la Mosson, Rennes en confiance. Il était écrit qu’ils accoucheraient d’un match nul et vierge, pour changer.
Un point, c’est un point
Montpellier rentre bien dans son match. Les Héraultais, on le sait, se sentent mieux à la maison. D’entrée, Cabella se montre, passe souvent sur les écrans, touche pas mal de ballons. À la 12e minute, sur une frappe manquée du meneur montpelliérain, la balle revient vers Mounier qui mine juste au-dessus. Montpellier montre timidement qu’il a envie de gagner ce soir. Sans pour autant inquiéter. Jusqu’à ce que Cabella se présente seul face à Costil. Première frayeur, mais le sosie de Giroud remporte le duel d’une main ferme. À force de buter, Rennes se sent mieux et prend les choses en main. Foued Kadir entre à la place de Wesley Saïd touché au dos à la 25e. L’entrée du double buteur contre Ajaccio pourrait changer la donne, mais non. Rennes n’a pas vraiment envie de gagner. Les Bretons bombent simplement le torse. Une seule situation même pas chaude avec Konradsen lancé par Pitroipa qui frappe sur Jourdren. Visiblement, pour Rennes, un point c’est un point.
Pas de petites économies
On repart sur les mêmes bases qu’en première mi-temps. Montpellier montre les crocs, mais pas trop non plus. Ils se créent des occasions. Montaño, Mounier, Bakar et Jebbour, tous essayent, mais butent sur Costil. Cabella, bis repetita, bon mais pas décisif. Ça pue les mêmes 45 minutes. Pourtant, Rennes se crée une occasion. Kadir, bien décalé sur le côté gauche, frappe fort, très fort et en oublie de placer le ballon. Jourdren n’a qu’à se mettre en opposition. Ah enfin, de l’action ! Et puis on redescend rapidement sur terre. Les Rennais ne rigolaient pas quand ils disaient qu’ils voulaient le nul. À la 60e, Sylvain Armand s’avance pour tirer un coup franc aux 35 mètres. Bim. Cinq bons mètres au-dessus. Même lui n’y a pas cru. Un tir en guise de message aux téléspectateurs : on n’a pas envie de marquer ! Deux autres coups francs suivent, mais au final, c’est toujours le même constat. Pourtant Montpellier continue, se livre, frappe. Quatre occasions, en dix minutes, c’est plus que pendant toute la première période. Montpellier pousse plus qu’en première. Du coup, Rennes défend plus qu’en première. On se réveille finalement en fin de match. Deux Montpelliérains tombent dans la surface. Hein… quoi ? Penalty ? Non, non, juste les trois coups de sifflets de l’arbitre. Fin du match nul.
Par Ugo Bocchi