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- Cluj-Rennes (1-0)
Rennes perd à Cluj, l’élimination approche
Dominateur sur le terrain de Cluj en première période, mais incapable de concrétiser ses occasions devant un gardien en forme, le Stade rennais n'a pas réussi à marquer et concédé une défaite sur la plus petite des marges. Un résultat qui élimine les Bretons, toujours derniers de leur groupe de Ligue Europa à huit points du Celtic, leur adversaire du soir squattant la deuxième place. Adieu, les seizièmes de finale...
Cluj 1-0 Rennes
But : Rondón (87e)
Il y a un an presque jour pour jour, le 8 novembre 2018, le Stade rennais venait de perdre sa troisième rencontre de Ligue Europa consécutive sur le terrain du Dynamo Kiev. À l’époque, les Bretons ne comptaient que trois points, mais allaient pourtant se qualifier pour la suite de la compétition en s’imposant lors des deux dernières journées. Bis repetita, cette année ? L’espoir était permis. Sauf que cette saison, les Français ne possèdent qu’une seule petite unité dans la poche. Car en ce jeudi 7 novembre 2019, la bande de Stéphan – qui n’était pas encore là, lors de l’échec en Ukraine – a perdu sur la plus courte des marges à Cluj. Supérieurs en apparence et dominateurs en première période face à un gardien qui a sorti une énorme prestation, Grenier et ses potes n’ont malheureusement pas su concrétiser leurs occasions et conservent donc leur bonnet d’âne de lanterne rouge. Lequel leur cache définitivement la vue des seizièmes de finale de C3, puisqu’ils sont tout simplement déjà éliminés.
Des points, il leur faut des points
Encore traumatisés du début de match catastrophique à l’aller devant leur public, les Rennais tiennent à démarrer fort. Ce qu’ils font très bien, avec Hunou en premier danger dès la cinquième minute. Arlaukis repousse, et le portier répond encore présent moins d’un quart d’heure plus tard alors que Niang voit déjà sa balle en lucarne. Raphinha envoie ensuite une bonne opportunité loin, très loin des filets, et la tentative de Niang termine encore en échec après l’arrêt du gardien de Cluj.
Les 510 supporters bretons ne savent donc plus sur quel pied danser : leur équipe domine (plus de 60% de possession à la mi-temps, et neuf tirs à trois au compteur), mais ne parvient pas à passer devant en raison de mauvais choix ou de manque de précision. Une victoire demeure pourtant quasiment obligatoire, les Français pointant toujours à la dernière place du groupe F avec un retard de cinq points sur leur adversaire du soir. Un adversaire qui ne se signale que par un coup de coude de Daec, et par le jeu d’acteur de Camora dont le crâne semble aussi douloureux que le visage de Bilić face à Blanc en 1998.
Arlauskis indestructible, Rondón intransigeant
Au retour des vestiaires, et même si Traoré réclame une main dans la surface de réparation de… l’autre Traoré, Rennes ne désespère pas. Problème : Arlauskis stoppe tout, y compris les frappes de joueurs signalés hors jeu comme Raphinha, et enchaîne les parades dingues. N’est-ce pas, M. Del Castillo ? Protégé par cette muraille, Cluj attend patiemment la 90e minute. Après tout, les Roumains disposent encore de trois unités d’avance sur la Lazio à ce moment (troisième de la poule, accrochée 1-1 par le Celtic dans le même temps puis battue sur la fin). Ce qui ne les empêche pas de prendre leur chance lorsqu’elle survient, Culio donnant par exemple un peu de taf à Salin, et Omrani loupant le cadre.
Logiquement, les Bretons commencent à tirer la langue. Les changements interviennent, le jeu se durcit et les teamsbougent… Mais pas le tableau d’affichage. Alors, Bourigeaud s’essaie de loin. Pas suffisant. Alors, Bourigeaud réessaie de loin. Toujours pas suffisant pour lever les bras, mais assez pour faire mal à celui de l’homme du match : Arlauskis, blessé en réalisant sa parade. Celui-ci finit tout de même la partie, après avoir écœuré les Français jusqu’au bout avec un nouveau sauvetage dans le temps additionnel. Pire : après avoir déjà failli marquer, Rondón les condamne d’un coup de casque décisif sur un centre de Deac avant de se faire expulser pour une grosse faute sur Gnagnon. Parcours européen terminé, pour eux.
Cluj (4-2-3-1) : Arlauskis – Camora, Boli, Burca, Peteleu (Hoban, 74e) – Bordeianu, Culio – Omrani, Djoković, Deac (Paun, 89e) – Traoré (Rondón, 71e). Entraîneur : Petrescu.
Rennes (4-4-2) : Salin – Traoré, Da Silva, Gnagnon, Maouassa – Del Castillo (Siebatcheu, 66e), Bourigeaud (Guitane, 84e), Grenier, Raphinha – Hunou (Gboho, 67e), Niang. Entraîneur : Stéphan.
Par Florian Cadu