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Rennes fait stagner l’OM

Par Simon Butel
4 minutes
Rennes fait stagner l’OM

À la rue en première période et mené de deux buts à la mi-temps par un solide Stade rennais, Marseille a bien réagi après la pause pour arracher le nul (2-2). Un résultat finalement assez logique sur l’ensemble du match.

Marseille 2-2 Rennes

Buts : Ocampos (54e) et Bensebaini (72e, c.s.c.) pour l’OM // Bourigeaud (38e, s.p.) et Sarr (45e+1) pour Rennes.

En bout de course, un peu court, Ramy Bensebaini ne parvient pas à redresser suffisamment son centre de la gauche pour inquiéter la défense marseillaise. Assez, toutefois, pour prendre en défaut Yohann Pelé, coupable d’une énorme faute de main au moment de cueillir le cuir devant Ismaïla Sarr dans les six mètres. D’un pointard dans le but vide, l’attaquant rennais convertit l’offrande et met son équipe à l’abri au pire moment pour l’OM (0-2, 46e). À l’abri, car le Sénégalais s’est déjà montré opportuniste huit minutes plus tôt, en récupérant dans la surface marseillaise un ballon perdu par Kamara devant le pressing de Léa-Siliki, et en poussant Rami à la faute – grossière. Péno, transformé d’un contre-pied par Bourigeaud (0-1, 38e), lucide au micro de Laurent Paganelli à la pause : « En deuxième mi-temps, ils vont venir avec beaucoup plus d’intentions… »

Apparences trompeuses

Marseille pouvait-il seulement afficher moins d’intentions qu’en première période ? Pas sûr. Une montée de Rami en vue d’une touche longue de Sanson (3e) et une incursion de Thauvin conclue par une frappe cadrée, mais trop écrasée (4e) ont bien laissé entrevoir un OM volontaire, décidé à faire oublier sa déroute à Nîmes la semaine dernière. Elles ont en fait à peu près constitué les deux seules situations marseillaises, si l’on excepte une reprise de Dimitri Payet dans le Vieux-Port (18e). Car contrairement à ce qu’indiquait la feuille de match, c’est Rennes qui a fait le jeu pendant 45 minutes au Vélodrome.

Un défenseur central, Gelin, en sentinelle, deux relayeurs de formation, Bourigeaud et Lea Siliki, dans les couloirs, le second occupant même sur certaines séquences la pointe de l’attaque : sur le papier, ça ne semblait pas bien ambitieux, pas très conforme, non plus, à la volonté affirmée par Sabri Lamouchi de « ne pas être spectateur » du match. Son milieu renforcé et le pressing intense imposé par ses hommes à ceux de Rudi Garcia ont en fait assuré aux Bretons la possession du ballon et les meilleures opportunités. Pour un avantage mérité à la mi-temps.

Ocampos dans tous les coups

S’il envisage sa reconversion professionnelle loin du foot, Benjamin Bourigeaud pourra toujours ouvrir un cabinet de voyance une fois ses crampons raccrochés. Car conformément à la prophétie du milieu rennais, Marseille a entamé le second acte avec de bien meilleures intentions. Celles-ci ont rapidement débouché sur la réduction du score, signée Ocampos (1-2, 54e). Avant la finition à bout portant de l’Argentin, un corner joué rapidement à la rémoise, un centre bien travaillé de Payet et une tête de Luiz Gustavo sur le poteau droit de Koubek, qui remettait involontairement le ballon en jeu. Voilà qui faisait une passe décisive partout pour les portiers, et qui précédait surtout une grosse pression marseillaise sur le but breton.

Rami, de la tête, touchait le poteau (56e), puis Mitroglou se voyait refuser l’égalisation sur son premier ballon (66e) pour un hors-jeu de son passeur, Ocampos. Pas le genre à renoncer, l’Argentin a vu ses efforts récompensés par un but contre son camp de Bensebaini, qui déviait de la tête son centre de la gauche et remettait les deux équipes à égalité (2-2, 72e). Heureux pour Marseille, pour peu qu’on ait éteint sa télé à la pause, mais assez logique au regard de sa deuxième mi-temps beaucoup plus incisive. L’OM n’est pas totalement pardonné de sa débâcle nîmoise, en attestent les quelques sifflets qui ont accompagné le coup de sifflet final, mais s’est sans doute évité un début de crise.


Marseille (4-2-3-1) : Pelé – Sarr, Rami, Kamara (Lopez, 46e), Amavi – Sanson, Luiz Gustavo – Thauvin (Njie, 90e), Payet, Ocampos – Germain (Mítroglou, 63e). Entraîneur : Rudi Garcia.

Rennes (4-1-4-1) : Koubek – Traoré, Da Silva, Mexer, Bensebaini – Gelin – Léa-Siliki (Siebatcheu, 69e), André, Grenier, Bourigeaud (Del Castillo, 85e) – Sarr. Entraîneur : Sabri Lamouchi.

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