- Ligue 1
- J35
- Rennes-Monaco (1-1)
Rennes et Monaco se neutralisent
Rapidement devant au score, les Monégasques ont complètement déjoué jusqu'à être logiquement puni par des Rennais qui peuvent regretter leur mauvaise première mi-temps. Un nul qui n'arrange personne.
Rennes 1-1 Monaco
Buts : Sio (80e) pour Rennes // Hélder Costa (14e) pour Monaco
« Maintenant ou jamais. » Eh bien ce sera pile au milieu pour les Rennais, qui n’ont pu faire mieux qu’un triste match nul face à un très faible Monaco. Ni maintenant ni jamais, donc, mais sans doute pas tout de suite. Si les Bretons sont passés maîtres dans l’art d’arracher des matchs nuls, il leur aura manqué une nouvelle fois ce petit plus qui aurait pu leur rapporter trois points. Maintenant, c’est aux joueurs de trouver leur dernier souffle sur les trois derniers matchs de la saison, sous peine de faire une nouvelle fois chou blanc. Maintenant, c’est à eux de conserver le bon fonds de jeu de leur deuxième mi-temps, sous peine de ne jamais jouer l’Europe. Maintenant ou jamais, c’est à eux de prendre leurs responsabilités. Surtout à Joris Gnagnon. Un nom pareil implique forcément de grandes responsabilités.
Maintenant ?
Le Roazhon Park chante, vibre et frissonne. Pas seulement parce que Frédéric Piquionne vient donner le coup d’envoi fictif, mais aussi parce que la réception de Monaco a tout de la dernière chance pour les Rennais qui n’ont pas abandonné leur rêve européen. Les hommes de Jardim sont pourtant plus prompts à se porter à l’attaque. Les Bretons leur répondent rapidement et sans concession. Les points sont sur les i : il n’y aura pas de round d’observation. Il faut d’ailleurs moins d’un quart d’heure et une longue touche pour que les Monégasques ouvrent le score (14e). Hélder Costa peut remercier la défense rennaise, qui prend grand soin de le laisser seul au milieu de la surface de réparation. Les hommes de Courbis paniquent et n’arrivent plus à enchaîner deux passes, laissant à Monaco le bonheur de gérer sa rencontre tranquillement.
Mais petit à petit, les oiseaux bretons font leur nid. La balle est monopolisée par Sio, Danzé et Diagne, qui ne parviennent toutefois pas à briser les lignes. Ni les reins des défenseurs. En revanche, la pommette de Ricardo Carvalho est, elle, bien brisée. Le pauvre sort du terrain avec un œuf d’autruche sous l’œil droit. En même temps, un seul œil suffit pour observer les innombrables mauvais choix de Grosicki. Plus les minutes passent, plus les premières minutes nous manquent. Riches, rythmées, elles ont laissé la place à de longues minutes ennuyantes, plates. La Madjer ratée de Traoré (38e) ravive un peu la flamme, mais non, elles sont loin désormais, ces belles minutes. La défense monégasque fait le taf, et Jardim tient, à la pause, son bon vieux 1-0.
Pas tout de suite
Après une pause écourtée pour les Rennais – qui reviennent sur la pelouse après dix minutes seulement – les hostilités reprennent. Enfin, avec la fanfare en fond, on a du mal à entrer dans l’esprit combatif de la rencontre. Traoré aussi, en atteste sa reprise complètement manquée à bout portant (47e). Diagne pique la vedette à Dembele, fantomatique ce soir, avec une superbe talonnade qui ne permet malheureusement pas aux siens d’égaliser. Il faut ensuite un excellent Subašić pour détourner une tête de… Wallace, qui avait bien envie de marquer contre son camp. Les Bretons pratiquent un beau football, mais aucun n’a la clef du bus monégasque. Le jeu n’est pas toujours récompensé, et les hommes de Jardim se contentent de faire ce qu’ils savent faire. Défendre et donner le ballon à Costa.
Blessé, Raggi peste contre son banc qui met plus de temps à le faire sortir que François Bayrou à terminer une phrase (70e). Jemerson entre finalement, ce qui, en soi, ne change rien au match. Les minutes s’égrènent et se ressemblent. Les Monégasques se font un peu plus fébriles dans le dernier quart d’heure, commettant beaucoup de fautes grossières et dégageant souvent en catastrophe. Le couperet finit par tomber après un nouveau corner joué à deux. Boga récupère la balle, frappe fort devant le but et laisse Sio, en renard, fusiller Subašić (80e). Immédiatement après, Costil sort une belle parade devant Traoré et permet aux siens de conserver le point du match nul. Monaco n’a pas voulu jouer au football, Monaco a été puni. Jusqu’au bout, puisque le dieu du football a même refusé un but tout fait à Fabinho. Dommage.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Gabriel Cnudde