- Ligue 1
- J11
- Rennes-Metz (1-0)
Rennes ennuie, mais bat Metz
Un petit match, une seule petite action, un seul petit but. Mais au bout du compte, ça fait une victoire pour Rennes, qui a vaincu Metz sans flamber.
Stade rennais FC 1-0 FC Metz
But : Saïd (56e) pour Rennes
Paul-Georges Ntep n’est peut-être plus aussi saignant que quand il jouait avec les Bleus, mais même après les fractures, il est persuadé d’avoir plus de jambes que Renaud Cohade. Alors il tente de passer façon Copacabana : un petit extérieur du pied, avant un grand coup de rein pour repiquer vers l’intérieur et mystifier le solide milieu du FC Metz. Sans se poser de question, Cohade stoppe l’action en fauchant Ntep. Deux minutes plus tard, il réserve le même sort à Sio, récoltant son carton jaune en seulement dix minutes de jeu. C’est peu de le dire, le début de la partie a été musclé, avant que l’intensité ne finisse par retomber en milieu de première mi-temps. Pour laisser place au beau jeu ? Même pas. Pas d’occasion franche pour rythmer la partie, juste quelques positions menaçantes et centres à peine agressifs pour uniques escarmouches. Le premier vrai coup de pétard du match a d’ailleurs conduit au but, merci Wesley Saïd, avant que le match ne retombe dans le même marasme. Mais bon, trois points, ce sont toujours trois points. Surtout quand ils permettent à Rennes de remonter à la quatrième place du classement, juste derrière le voisin guingampais.
Du bruit pour pas grand-chose
« Tuuuuuuut ! » Pour la trentième fois en dix minutes, le bruit du sifflet de Saïd Ennjimi retentit dans le Roazhon Park. Une faute grossière par-ci, un petit taquet par-là, un carton, un corner, une touche… Les Rennais font le jeu, squattent dans le camp messin, et provoquent un maximum de situation. Et pourtant, lorsque Danzé se vautre en pleine surface après un contact avec Mandjeck, l’homme à l’uniforme La Poste ne bronche pas. On ne la fait pas à Ennjimi, concentré d’entrée de jeu dans ce match, et heureusement. Car il fallait de la poigne pour tenir ces vingt-deux hommes en colère dès le début du spectacle.
Et si les grigris de Ntep en première mi-temps ont titillé les gars de Metz, qui ont enchaîné les fautes sur le numéro 7 rennais, les Grenats ont eux aussi montré sur quelques actions qu’ils aimaient faire danser le ballon. La roulette de Nguette entre deux Rennais n’était pas là que pour régaler les ralentis, et aurait pu être la base d’une action dangereuse. Trois minutes plus tard, les Messins relancent une offensive qui va cette fois jusqu’à Costil, mais ce dernier remporte le duel face à Cohade. Rennes offre assez de situations pour garder une balance à peu près équilibrée, mais les tirs cadrés ne fleurissent ni d’un côté ni de l’autre. Dernier coup d’éclat avant la pause, Grosicki qui assomme Sarr en lui bourrinant la tête sur un coup franc.
Un petit but et puis s’en va
L’inspiration peut-elle se trouver en un quart d’heure au fond d’un vestiaire ? Il faut croire que non. Les ersatz d’occasions reprennent au retour, avec toujours cette même incapacité à mettre en danger les gardiens. Ismaïla Sarr, bien remis de son coup de marteau sur la tête, utilise sa vitesse de Looney Tunes pour rendre fou les défenseurs de Rennes, mais chacune de ses chevauchées se termine en frappe non cadrée. Réaliste, le Stade rennais ne hausse même pas le ton, mais profite d’un délice d’ouverture de l’extérieur du pied de Benjamin André pour envoyer Ntep centrer en une seule touche de balle. Wesley Saïd est à la réception et tambourine une reprise de volée en plein sous la barre de Didillon pour ouvrir le score.
Pas de quoi débrider la rencontre pour autant, et c’est sans folie que les affaires reprennent, avec toujours pas mal de fautes pour hacher le jeu. Le combo centre de Ntep/reprise de Saïd est à deux doigts de mettre Rennes à l’abri à un quart d’heure de la fin du bal, mais Saïd n’avait pas envie de cadrer ce coup-ci. Ntep ne s’encombre plus à passer et tente tout seul un peu plus tard, mais Didillon est cette fois au rendez-vous. À Metz, seul Sarr paraît avoir encore envie de revenir au score, et le Sénégalais transforme son couloir en piste de dragster. L’intention est louable, mais Costil assure les dernières interventions et le score ne bougera plus.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Alexandre Doskov