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Rennes-Eduardo Camavinga : une situation au point mort

Par Clément Gavard
5 minutes
Rennes-Eduardo Camavinga : une situation au point mort

Il était annoncé dans les plus grands clubs européens au début de l'été, il est aujourd'hui toujours au Stade rennais. En fin de contrat en juin prochain, Eduardo Camavinga ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir proche. Pendant que le PSG et d'autres candidats sont à l'affût, le milieu de 18 ans se retrouve au centre d'enjeux qui le dépassent et peine à confirmer sur le terrain sous le maillot rennais. Comme dimanche dernier, il pourrait débuter le barrage aller de Ligue Europa Conférence contre Rosenborg sur le banc des remplaçants ce jeudi soir au Roazhon Park.

Il était présenté comme l’une des grandes attractions de l’été sur le marché des transferts, ou tout du moins comme un garçon appelé à prendre son envol vers un club d’un autre standing, avec cette ambition d’entrer dans une nouvelle dimension. À une dizaine de jours de la fin du mercato estival, qui fermera ses portes le 31 août au soir, Eduardo Camavinga est pourtant toujours un joueur du Stade rennais. Le nom du milieu de terrain de 18 ans, dont le contrat au SRFC prendra fin en juin prochain, est pourtant revenu à de nombreuses reprises dans la presse française et étrangère où l’on a pu lire que le Paris Saint-Germain, Manchester United et même le Real Madrid gardaient un oeil très attentif sur le dossier.

Reste qu’à l’heure actuelle, les dirigeants rennais n’ont reçu aucune offre concrète sur la table pour l’international français (sachant que Rennes n’a jamais réclamé 100 millions d’euros, la rumeur de mai faisant partie d’un jeu de dupes en coulisses), alors que le président Nicolas Holveck avait fixé une date limite à fin juin pour que le joueur et son clan prennent leur décision. Un dilemme s’impose désormais pour le club breton : conserver le gamin de Fougères une saison supplémentaire, avec le risque de le voir filer gratuitement l’été prochain, ou le céder contre un chèque moins important dans les dernières longueurs du mercato. « Ce que je dis toujours : quand un joueur arrive en fin de contrat, soit on le prolonge et on trouve une solution, soit on doit trouver une autre solution pour un départ, confirmait le directeur technique Florian Maurice la semaine dernière à France Bleu Armorique. Partir libre, pour un enfant du club comme lui, je pense que ce n’est bon pour personne. »

La tête et les jambes

La situation de Camavinga ne devrait pas se décanter avant les dernières heures d’un marché jugé « très difficile » par Maurice. Les clubs intéressés ne sont en effet pas nés de la dernière pluie : plus ils tarderont à se positionner, moins Rennes sera en position de force quant à l’indemnité de départ de son poulain. En attendant d’en savoir plus sur son avenir, le milieu, qui pèse déjà plus de 80 matchs chez les professionnels, a débuté la nouvelle saison avec son club formateur par une prestation quelconque face à Lens au début du mois, à l’image d’un dernier exercice qu’il avait lui-même jugé « moyen ». Le week-end dernier, Camavinga a retrouvé le confort d’un banc de touche au coup d’envoi pour la première fois depuis le 3 mars (une défaite à Lyon lors de l’intérim de Philippe Bizeul après la démission de Julien Stéphan), ce qui n’était jamais arrivé depuis le début de l’ère Bruno Genesio. Un choix réalisé pour l’équipe plus qu’en raison de son cas individuel, selon le coach rennais. « Tout ce qui se passe en dehors du terrain a un impact sur sa performance, il ne peut pas en être autrement, estimait tout de même l’ancien technicien lyonnais en conférence de presse avant la rencontre à Brest. On oublie parfois qu’il n’a pas encore 19 ans. Quand vous êtes dans sa situation, je pense que beaucoup de choses se passent dans la tête et qu’il ne peut pas exprimer son potentiel. Il ne l’a pas perdu ! Ce qu’il a montré, c’était lui. Mais parfois, des choses au niveau de la tête font que les jambes sont un peu moins là. »

Le foot au second plan

À vrai dire, le coup de moins bien de Camavinga ne date pas des premières rumeurs estivales, mais remonte à près d’un an maintenant, à une époque où le Rennais s’était imposé comme la nouvelle coqueluche de l’équipe de France en un claquement de doigts (ou plutôt un but splendide). La suite, c’est l’histoire d’un jeune talent qui se retrouve dans l’engrenage des coulisses nauséabondes du foot, où tout le monde veut sa part du gâteau, au point que le joueur ne s’appartienne plus vraiment. Les choses ont surtout changé à l’automne 2020, à une période où les dirigeants rennais espéraient encore fortement voir le milieu prolonger (ses prétentions salariales, environ 500 000 euros par mois, sont aujourd’hui jugées trop élevées à Rennes), quand le père d’Eduardo a pris les choses en main. Résultat, Camavinga a quitté son agent Moussa Sissoko pour rejoindre l’agence IMC Stellar et Jonathan Barnett, le représentant, entre autres, de Gareth Bale et Jack Grealish. Depuis, les discussions avec le Stade rennais sont plus compliquées, et l’avenir de l’international français reste incertain.

Le constat est simple : ces derniers mois, on parle davantage de Camavinga dans les gazettes pour évoquer son avenir que pour s’étendre sur ses performances sur le terrain. La faute à son changement de poste (Camavinga a réussi sa meilleure saison dans le rôle de numéro 6 et a essentiellement été utilisé un cran plus haut la saison dernière) ? « Pour moi, sa position, c’est un faux problème. On essaie de chercher des explications externes, a balayé Genesio. La seule explication aujourd’hui, c’est qu’il doit régler sa situation. Tant qu’il sera entre les deux comme maintenant… Le problème, c’est que les jeunes joueurs sont rapidement confrontés à tout ça, on les met au milieu, et on ne les protège pas assez. Ce qui règle les problèmes, c’est le terrain. Le reste, il faut le laisser aux gens compétents. » Sur les bords de la Vilaine, la cote de popularité d’Eduardo Camavinga n’a pas encore chuté, surtout chez les enfants comme en témoignent les bains de foule lors du stage à Dinard en juillet, mais elle pourrait devenir fragile en fonction de l’issue du feuilleton.

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Par Clément Gavard

Propos de Bruno Genesio recueillis par CG

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