- Ligue 1
- J28
- PSG-Rennes (0-2)
Rennes dompte encore le PSG
Comme il y a deux mois, le Stade rennais a battu le PSG (0-2), cette fois au Parc des Princes. La fin de saison s'annonce longue pour Paris, alors que Rennes repasse dans le top 5.
PSG 0-2 Rennes
Buts : Toko Ekambi (45e) et Kalimuendo (48e) pour les Rouge et Noir
Les saisons du PSG sont un éternel recommencement, un peu à l’image des matchs contre le Stade rennais. Pour sa première au Parc des Princes depuis l’élimination en Ligue des champions, le club de la capitale a une nouvelle fois subi la loi de ses deux bêtes noires, les Bretons et Bruno Genesio, et a concédé sa première défaite à la maison en championnat cette saison (0-2). Ce qui pourrait permettre à l’OM de revenir à sept unités du trône, alors que la bonne affaire est pour Rennes, qui restera dans le top 5 pendant la trêve internationale.
Rennes, comme d’habitude
Le tifo recouvrant la totalité de la tribune Auteuil à l’entrée des deux équipes ne devait tromper personne : ce n’était pas l’ambiance des grands matchs porte de Saint-Cloud, ni l’intensité des grandes rencontres sur la pelouse, où les Bretons, de retour dans un système à cinq derrière comme à l’aller, ont eu le malheur de perdre Adrien Truffert, touché à la cheville, dès les premières minutes. Sur un petit rythme, le PSG, très diminué en défense, a laissé les Rennais s’avancer et espérer. Mais Nuno Mendes a bien surgi devant Arnaud Kalimuendo, alors que Karl Toko Ekambi a fait preuve de maladresse sur plusieurs situations. Comme d’habitude, le leader du championnat s’en est remis à Kylian Mbappé et un peu à Lionel Messi, contré par Warmed Omari puis auteur d’une passe géniale pour son compère d’attaque, qui a vu son tir repoussé de la tronche par Steve Mandanda. Le portier rennais a ensuite été impeccable devant Messi et Timothée Pembélé, avant de frustrer à nouveau le capitaine parisien, qui a aussi eu le malheur de trop croiser une frappe. Puis, Rennes a piqué au bon moment, juste avant la pause, mettant en lumière les carences de la défense expérimentale du PSG (Juan Bernat axe droit, par exemple). Après une passe manquée de Fabián Ruiz, Benjamin Bourigeaud a enfilé son costume de super passeur en lançant Toko Ekambi, qui a cette fois réussi son contrôle pour aller tromper Gianluigi Donnarumma (0-1, 45e).
Un coup de froid qui n’a valu qu’une petite bronca aux locaux à la pause, comme si le ronronnement général sur le terrain s’étendait jusque dans des tribunes bien calmes. L’entrée de Warren Zaïre-Emery à la place de Pembélé, pas le plus déméritant, n’a pas changé grand-chose à l’histoire. Surtout que les Rennais ont rapidement planté une deuxième banderille, Lesley Ugochukwu profitant d’une perte de balle de Marco Verratti pour accélérer dans l’espace vide côté gauche et servir dans le bon timing Kalimuendo, buteur de près dans son ancien jardin (0-2, 48e). Un nouveau coup de massue qui n’a pas fait taire les ultras parisiens ni réveillé l’équipe de Christophe Galtier, brouillonne, fainéante et terriblement inoffensive. Seuls un pétard de Messi et un centre de Vitinha ont obligé Mandanda à sortir les gants, alors que les changements (Renato Sanches, Hugo Ekitike) n’ont pas transformé le visage du PSG. Le champion en titre a même frôlé la correctionnelle à plusieurs reprises : un enroulé de Toko Ekambi a flirté avec la lucarne et Donnarumma s’est montré décisif à terre face à Kalimuendo et Djed Spence. Dans une fin de match sans suspense, Mandanda, encore lui, a sorti le grand jeu sur une tentative de Verratti, comme une cerise sur le gâteau d’un après-midi parfait. La fin de saison s’annonce longue pour le PSG, et peut-être un peu moins pour Rennes, qui reste dans la course à l’Europe.
PSG (3-5-2) : Donnarumma – Bernat (Sanches, 56e), D. Pereira, Bitshiabu – Pembélé (Zaïre-Emery, 46e), Vitinha, Verratti, Ruiz (Ekitke, 56e), Mendes – Messi, Mbappé. Entraîneur : Christophe Galtier.
Rennes (5-4-1) : Mandanda – Spence (Traoré, 78e), Omari, Wooh, Theate, Truffert (Meling, 5e) – D. Doué, Ugochukwu (Santamaria, 78e), Bourigeaud, Toko Ekambi – Kalimuendo (Salah, 78e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Clément Gavard, au Parc des Princes