- Coupe de France
- Quart de finale
- Rennes/Lille (2-0)
Rennes, au courage
Rennes avait l'occasion de sauver sa triste saison en accueillant le LOSC, pour ce dernier quart de finale de Coupe de France. C'est chose faite. Courageux et solidaires, les Rennais ont montré un beau visage pour écarter une équipe nordiste à court d'idées (2-0).
Rennes – Lille (2–0) K. Grosicki (34′), Alessandrini (90′) pour Rennes
Rennes et la Coupe de France, c’est l’histoire classique de l’amour impossible. Finalistes malheureux face à Guingamp en 2009, sortis la tête basse d’une demi-finale perdue face à Quevilly en 2012, les Rennais ont longtemps associé cette compétition à l’étiquette de perdants qui leur colle à la peau. Mais ce soir, le fameux parfum de la coupe a une tout autre odeur pour les hommes de Montanier. Annoncés perdants face au 3e de Ligue 1, les Rouges et Noir ont confirmé que rien n’est plus dangereux qu’un club qui n’a plus rien à perdre, en l’emportant, 2-0. Solidaires, combattifs, et rapides en contre-attaques, les Rennais ont affiché des qualités qui leur ont fait défaut tout au long de la saison, et ont confirmé leurs belles intentions affichées au Vélodrome le week-end dernier. Si l’équipe de Montanier n’a que peu de charme, elle a su jouer de ses meilleurs atouts pour écarter son rival du soir, et peut garder l’espoir de conquérir celle qui la fuit depuis tant d’années.
Toivonen-Grosicki, duo gagnant
C’est un stade de la route de Lorient optimiste et chantant qui accueille ses protégés, pour ce dernier quart de finale face au LOSC. Il faut dire qu’avec une triste 16e place en Ligue 1, les supporters bretons ont des raisons de voir en ce match une potentielle bouffée d’air dans cette saison asphyxiante. Et les hommes de Philippe Montanier commencent plutôt bien la rencontre. Après un corner de chaque côté dans les premières minutes, les deux blocs se mettent en place, et les longs ballons vers l’avant prennent le pas sur les combinaisons bien senties. Mais les Rennais ont une dette envers leur public, et veulent confirmer leur belle victoire au Vélodrome le week-end dernier. Sur un premier une-deux avec Alessandrini, Ola Toivonen, déjà auteur de 5 buts depuis son arrivée au mercato d’hiver, voit sa frappe contrée par Souaré. Dans la foulée, le Suédois hérite d’un bon ballon dans la surface, mais sa reprise du gauche est bien repoussée par Elana (20′). En face, la réaction est plutôt timide, même si Delaplace, de 20 mètres, tente une belle frappe qui passe au-dessus des cages de Costil. Les Rouge et Noir vont tout de même être récompensés. Sur une incursion d’Alessandrini côté gauche, l’ex-futur international repique sur son pied droit, et centre fort devant les buts. Si le contrôle de Toivonen est un peu raté, il se transforme, avec un peu de réussite, en déviation pour l’autre recrue hivernale, Kamil Grosicki. Contrôle du droit au point de penalty et un boulet dans la lucarne d’Elana (1-0, 34′). Ce but a le mérite de débrider un peu la rencontre. Après une petite frayeur sur un coup franc de Balmont, prolongé par Kjær, les Rennais se procurent une belle occasion de doubler la mise. Sur un centre de Grosicki, Elana se troue sur sa sortie, mais la reprise de Makoun passe à gauche des montants du natif d’Aubervilliers.
Alessandrini, le retour du banni
La deuxième période reprend sur les chapeaux de roue. Les Rennais ont par deux fois l’occasion de doubler la mise. Alessandrini d’abord, mais son tibia a raison de sa reprise. Puis Grosicki, encore, voit sa lourde frappe bien détournée par Elana (48′, 51′). Le bloc rennais est parfaitement en place, mais sur les quelques occasions de contre, les joueurs de Montanier affichent leur imprécision dans la dernière passe. Côté lillois, on peine également à se créer de véritables situations chaudes, malgré les entrées combinées du revenant Marvin Martin, et de Ryan Mendès. Cependant, sur un beau mouvement initié par Kalou et Origi côté droit, Martin remet pour Balmont à l’entrée de la surface. L’aboyeur lillois voit sa frappe, trop écrasée, captée par Costil (69′). Cette action réveille les Dogues, et sur un nouveau centre venu de la droite, Kalou, seul au point de penalty, envoie sa reprise au-dessus. Les Dogues poussent, et la solide défense bretonne souffre. Sans rompre. Mieux. Sur un dernier contre, Romain Alessandrini, désavoué par son public en début de saison, fait sauter la banque d’un coup de canon du gauche. Le Stade rennais tient sa demie(2-0, 89′).
Par Paul Piquard