- France
- Ligue 1
- 12e journée
- Nantes/Rennes (1-1)
Rennes a tenu bon dans le derby
Largement dominés en première période, les Rennais se sont accrochés pour ramener un bon point de la Beaujoire, malgré deux buts refusés.
S. Armand (21′ csc) pour Nantes , P. Henrique (4′) pour Rennes.
Si les Rennais avaient su contrecarrer le pressing made in Bielsa de l’OM ce mercredi en Coupe de la Ligue, ils ont été étouffés cette après-midi par celui imposé par les Nantais à La Beaujoire en première mi-temps. Sans conséquence, ou presque. Puisqu’après avoir ouvert le score, les Rennais ont simplement concédé une égalisation méritée de la part de Nantais volontaires et enthousiastes. Un moindre mal pour des Rennais qui paradoxalement, auraient pu espérer mieux après la pause avec deux buts refusés. Et pour ce 67e derby en L1, les vainqueurs de l’OM se présentaient à la Beaujoire avec quelques certitudes. Les hommes de Montanier n’avaient pas encaissé de buts depuis trois matchs en L1 et venaient de taper les Marseillais en Coupe de la Ligue. Par rapport aux tombeurs de la bande à Bielsa, Mexer, Danzé, Pajot et Gelson Fernandes font leur retour dans le onze de départ. Côté nantais, les hommes de Der Zakarian restaient sur six journées de championnat sans défaite. Sans surprise, le technicien canari faisait donc confiance aux gars qui sont allés se balader à Annecy la semaine dernière (2-0).
La vitesse de Pedro Henrique vs les coups francs nantais
Et le derby commence fort. Très fort. Dès la 5e minute, Benoît Costil s’amuse de Bammou. La suite n’est pas moins belle. Sur une passe très verticale, Habibou laisse passer le ballon avec une feinte de corps inspirée. Très inspirée même, puisque dans son dos, le Brésilien Pedro Henrique est parti comme un boulet de canon. L’ailier grille la politesse à Djilobodji et trompe Riou du plat du pied droit. Stupeur à la Beaujoire, au bout de cinq minutes : les visiteurs prennent l’avantage. L’entame de match est clairement rennaise, mais le Nantais est orgueilleux. La réaction ne se fait pas attendre et c’est avant tout sur coups de pied arrêtés que les Canaris vont mettre au supplice leur voisin du 35, grâce à la patte droite de Veretout et la gauche de Bessat. L’ancien Canari Sylvain Armand est à deux doigts de remettre les deux équipes à égalité, mais Costil s’envole et claque le ballon en corner (11e). À peine dix minutes plus tard, Armand est encore une fois à la réception d’un coup franc nantais. Cette fois-ci, Costil n’est pas à la rescousse… 1-1. Logique. Car entre l’ouverture du score et l’égalisation, les Canaris ont littéralement assiégé les buts rennais, butant sur un Costil impeccable et aérien face à Vizcarrondo d’abord (13e), puis sur une frappe flottante de Bammou à la 17e. Bammou, encore lui, trouve la barre de la tête une minute avant l’égalisation nantaise. Le match est animé, mais le rythme redescend un peu après ce but. Les locaux ont tout de même le match en main et dominent les débats en gagnant leurs duels. Morts de faim dans le cœur du jeu, les hommes de Der Zak’ asphyxient des Rennais complètement déboussolés, mais qui regagnent les vestiaires sur un score de parité assez miraculeux (1-1).
Habibou y a cru
Après les citrons, les visiteurs maîtrisent un peu mieux leur sujet et croient refaire le coup de la première mi-temps. Sur une touche longue, Pedro Henrique surprend la charnière nantaise pour la seconde fois de l’après-midi, centre au cordeau pour Habibou qui fusille Riou dans les six mètres. Le braquage semble parfait. Mais pas tant que ça. L’arbitre assistant a levé son drapeau, estimant que le ballon était sorti en six mètres juste avant le centre du Brésilien. Après dix ralentis, difficile de se faire un avis. Rebelote à la 76e minute, le Polonais Grosicki, entré en jeu, efface Veigneau et adresse un centre parfait pour Habibou qui trompe encore une fois Riou. Mais l’arbitre assistant a encore son drapeau levé. Cette fois-ci pour signaler une position de hors-jeu de l’avant-centre rouge et noir. Décision justifiée. Nantes a eu chaud et paye sa première mi-temps tout feu tout flamme. Mis à part ces deux grosses frayeurs, la Beaujoire a peu d’occasions à se mettre sous la dent. À peine un coup franc de Gakpé à l’heure de jeu qui passe assez nettement au-dessus de la cage de Costil. Le portier rennais passe d’ailleurs une seconde période largement plus tranquille que la première. Au final, devant plus de 32 000 spectateurs, les voisins se séparent dos à dos.
⇒ Résultats et classement de L1
Par Antoine Beneytou