- C1
- 8èmes Aller
- Olympiakos/Bordeaux
Remettre les points sur les I grecs !
Le surnom de l'Olympiakos, c'est Thrylos (“Légende” en grec)... Des “légendes”, les Girondins en ont démontées deux, des vraies, au premier tour : la Juve et le Bayern. Alors, normal qu'ils soient favoris face à des Grecs certes costauds et pas là tout à fait par hasard. Première manche ce soir à 20 h 45...
L’Olympiakos, ce faux faible…
Olympiakos Le Pirée, d’abord. C’est quoi ? C’est une super occase. Enfin, c’est ce qu’on s’est dit le jour du tirage… Mais depuis, au vu du début d’année 2010 des Bordelais, on la joue profil bas. Reste que, côté grec, on était aussi content d’avoir échappé au Barça, Chelsea ou MU. Alors gare au duel de dupes pour les deux équipes. Si l’Olympiakos est le meilleur club grec depuis une douzaine d’années avec 11 titres de champion sur les 12 dernières années, il s’est qualifié sans gloire en poules en terrassant avant tout les “petits” Alkmaar et Standard de Liège. Une défaite 2-0 contre Arsenal à l’Emirates pour une victoire 1-0 au retour alors que les Gunners étaient déjà qualifiés. L’Olympiakos a marqué 4 buts en 6 matchs et en a encaissé 5, soit une différence de -1 ! Actuellement, le club du Pirée est second derrière le Pana de Djib Cissé. Gros changement depuis les tirages, le coach Zico a été viré puis remplacé par le Serbe Bozidar Bandovic, troisième entraîneur de la saison en six mois…
L’effectif ne regorge pas de cadors vraiment monstrueux. Hormis le héros de l’Euro 2004, l’excellent gardien Nikopolodis, on trouve les défenseurs Suédois Mellberg (ex-Juve) et l’international grec qui monte, le jeune Torosidis (24 ans). Citons encore quelques noms un peu connus au milieu : l’Italien Enzo Maresca (venu du FC Séville) et le Marocain Jaouad Zairi. Sinon, gare aux attaquants, le Grec Mitroglou (meilleur buteur de son équipe) et le Congolais LuaLua (ex Newcastle). Bonnes nouvelles pour les Girondins, le bon Brésilien Dudu Cearense (venu du CSKA Moscou) est forfait pour blessure, idem pour le talentueux jeune attaquant brésilien Diogo, forfait lui aussi. On signalera aussi l’arrivée au mercato de l’attaquant argentin Datolo, bientôt convoqué par Diego en sélection argentine… Euh… Didier Domi est plutôt remplaçant au club, donc pas certain d’affronter la Marine ce soir. Voilà. Même si l’Olympiakos affirme vouloir avant tout garder sa couronne de champion de Grèce, en reléguant la C1 au second plan, le club du Pirée cherchera à coup sûr à s’inscrire dans la belle dynamique actuelle d’une sélection nationale qualifiée pour la Coupe du Monde 2010 (après barrages, certes, mais quand même !)
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Un Bordeaux conquérant
Lolo Blanc a annoncé la couleur : « On vient ici pour essayer de développer du jeu car c’est le meilleur moyen de déstabiliser cet adversaire. L’idéal sera de bien défendre, d’avoir la maîtrise du jeu et de se procurer des occasions. Il faudra en imposer dans les duels, savoir être agressifs, avoir du répondant… » Deuxième couche, histoire de bien se faire comprendre : « Nous ne sommes pas venus pour défendre à tout prix, ce n’est pas ma philosophie. L’Olympiakos va nous mettre la pression et il faudra que mon équipe joue. Mais pas jouer pour jouer, attention. Jouer pour concrétiser les moments forts au tableau d’affichage. Nous devons avoir l’ambition de marquer à l’extérieur » . Voilà, pas besoin de décryptage. Bordeaux jouera comme il l’a fait en phase de poules, et comme ça lui a réussi : en attaquant, en prenant le jeu à son compte, tout en défendant comme il faut. En l’absence d’Alou Diarra (remplacé par le tout bon jeunot Sané), c’est l’équipe type alignée en 4-2-3-1 classique qui viendra défier les Grecs dans leur“antre démoniaque” du stade Karaiskakis (33 000 places)…
Malgré l’option conquérant voulue par Lolo Blanc, on se questionne toujours sur le début d’année mitigé des Girondins. Au passif : la blessure de Diarra, les trop nombreux buts encaissés et la méforme persistante de Gourcuff. Doutes légitimes, donc interrogations un peu inquiètes. Reste que… Bordeaux a bénéficié du report du match contre Auxerre, donc question fraîcheur, on peut penser que les Marines sont parés pour le choc des 8èmes. Surtout, les Girondins sont sur deux victoires consécutives, certes pas hyper convaincantes, mais intéressantes dans le contenu offensif. Le 3-1 à dom’ contre St-Étienne et le 4-1 à Lorient en demies de Coupe de la Ligue recèlent des indices plus qu’encourageants. Chamakh a remarqué de la tête (contre les Verts et les Merlus), Wendel est redevenu le liquidateur létal sur coups de pied arrêtés (2 buts sur coup-franc, un contre l’ASSE et un contre les Bretons ainsi qu’un penalty enfin transformé) et Gouffran, entré encours de jeu, a planté contre Lorient… Du grand classique Bordeaux 2008-2009 ! Les coups de boule de Marouane, les coup-francs de Wendel et les coups de boutoir de Joker Gouffran, toujours ponctuel pour l’estocade finale : il est sans doute là le retour de flamme girondin. Un redémarrage qui annonce peut-être une dernière partie de saison en fanfare. Une dynamique qui peut tout emporter et qui va se décupler dès que Gourcuff émergera à nouveau. Quant aux bases défensives, pas besoin d’attendre le retour de Diarra : avec sérieux et abnégation, Bordeaux peut redevenir l’équipe injouable qu’elle a su être. Jouer l’Olympiakos ? Une bonne occase pour les Bordelais de bien se remettre d’équerre…
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