- France
- Ligue 1
- 9e journée
- Reims/Bordeaux (1-0)
Reims se refait sur le dos de Bordeaux
Reims a stoppé l'hémorragie en s'offrant le scalp d'un club au scapulaire très moyen ce vendredi soir. Jean-Luc Vasseur gratte surtout un petit sursis.
Odair Fortes (32′) pour Reims
C’était juste avant le match. Jean-Pierre Caillot, directeur de la société Transports Caillot, mais surtout président du Stade de Reims, monte au créneau au micro de beIN Sport pour dédramatiser la situation. Oui, son club va mal, mais pas de panique, il va se reprendre. Voilà le message. 90 minutes plus tard, le président pousse un gros ouf de soulagement. Jean-Luc Vasseur, son entraîneur, aussi. Non seulement Reims, avant-dernier au classement au coup d’envoi, n’a pas pris de but (8 pions encaissés lors des deux matchs précédents), mais il en a même marqué un. Un seul, sur un coup du sort, un coup de pouce du destin ou une intervention divine, à chacun son interprétation. Quoi qu’il en soit, ce pion de Fortes fait un bien fou au club champenois qui respire et profitera sans doute de la trêve internationale pour régler ses problèmes internes.
Odaïr Fortes voulait simplement centrer
Deux fessées et des blessures poussent forcément Jean-Luc Vasseur à revoir ses plans. Et à réaligner quelques historiques : Mickaël Tacalfred en défense centrale, Franck Signorino à gauche et Kossi Agassa dans les buts. Sauf que, cette fois-ci, le problème n’est pas la défense, mais l’animation. Bien entré dans son match, Bordeaux campe dans la moitié de terrain des locaux, le pressing haut empêchant toute relance propre. Mais la domination des Girondins est stérile et le match s’équilibre, avant même de s’endormir. Positions de hors-jeu, mauvais choix ou déchet technique, les deux équipes bafouillent leur jeu. Bordeaux encore plus. Comme un symbole, Reims prend l’avantage sans vraiment le faire exprès. Sur un malentendu. Sur un débordement anecdotique de Fortes, l’attaquant champenois pense centrer. Le ballon est dévissé et flotte jusque dans le petit filet de Cédric Carrasso qui, comme tout le monde, avait anticipé le centre (32e). Les mains sur les hanches, la bouche grande ouverte, l’ancien gardien marseillais ne s’en remet pas. À la pause, les Rémois mènent 1-0 sans avoir eu une seule véritable occasion.
Reims renoue avec la victoire
Mais des occasions, Bordeaux n’en pas non plus. Ce qui est encore plus problématique pour une équipe qui veut jouer les premières places et qui pourrait s’asseoir sur la Ligue 1 en cas de victoire à Auguste-Delaune. La bande à Nicolas Pallois, impeccable en défense, a le ballon, mais ne sait pas quoi en faire. Du coup, elle n’en fait rien. En seconde période, les Girondins montent d’un cran, mais la donne ne change pas. On pense pourtant le contraire lorsqu’à l’heure de jeu, Cheick Diabaté pousse la balle au fond après un cafouillage dans la surface. Sauf que la passe décisive vient de la main de Rolan. L’arbitre l’a vue et refuse logiquement l’égalisation. Le temps des erreurs arbitrales en faveur des joueurs de Willy Sagnol est définitivement révolu. Défense compacte et contres rapides, la stratégie rémoise en seconde période est simple, mais elle fonctionne. Sur un centre de Mandi, Sertic manque d’un rien de la mettre au fond de ses propres filets. Mais plus rien ne sera marqué. La défense quasi héroïque de Reims tient le coup. Le manque d’adresse et d’efficacité des attaquants girondins fait le reste. Ce vendredi soir, Bordeaux ne méritait pas de passer en tête du classement. Tout simplement.
Par Thomas Porlon