- Ligue 1
- J4
- Reims-Lille (2-0)
Reims renvoie Lille à ses petites études
Il fallait être solide et un brin efficace pour s'imposer dans ce match globalement mou. Et c'est Reims qui est parvenu à garder ses nerfs pour prendre les trois points. Côté lillois, Yusuf Yazici n'a pas terminé le match.
Stade de Reims 2-0 Lille OSC
But : Doumbia (78e sp), Oudin (90e) pour Reims Expulsion de Yazici (52e)
On allait voir. Oui, mais quoi ? Un Reims à la relance ou une équipe type lilloise imposante ? C’est la première option qui s’est vérifiée à Auguste-Delaune. D’un match qui ne s’est animé que dans les 20 dernières minutes, les hommes de David Guion repartent avec les trois points et cette impression qu’ils vont embêter un paquet de bonnes équipes cette saison. Encore que, pour le coup, « bonne » ne soit pas le premier adjectif à accoler à la sortie lilloise. Moyenne, très moyenne est plus exact. Mais ça, Doumbia, Oudin et consorts n’en ont cure. Ce qu’ils ont, c’est trois points acquis avec sérieux.
Repos dominical
« Pas bien » . En deux mots, José Fonte résume à la pause la première période lilloise. Une possession stérile, des recrues phares discrètes (Renato Sanches) voire franchement décevantes (Yusuf Yazici), un buteur pressé mais jamais touché, et une première frappe cadrée à la 42e, une tentative lointaine de Bamba. Incapables d’accélérer le jeu, les hommes de Galtier sont aussi contraints par un bloc rémois toujours solidaire pour protéger Rajković et capable d’accélérer pour aller piquer la défense visiteuse, notamment en début de match. Mais Doumbia et Disasi tombent respectivement sur les poings de Maignan et la tête sur sa ligne de Bradarić. Ou alors, Oudin et Dingomé sont maladroits dans les moments de vérité. C’est d’ailleurs l’analyse de ce dernier à la sortie du terrain : « On a fait une première mi-temps intéressante,(…)mais on n’est pas assez efficaces dans le dernier geste. » Traduisez : on s’est globalement ennuyé.
Excitation tardive
Proposition de sieste crapuleuse à la LFP à la reprise, accompagnée de la (déjà) traditionnelle banderole. Un message simplement énoncé ( « Quand on veut se débarrasser des ultras on les accuse d’homophobie » ), aussi limpide que la qualité de percussion de l’étonnant Boulaye Dia. Mais Doumbia ne bonifie pas la passe en retrait, pas plus que Yazici ne va améliorer son triste bilan. À vrai dire, le second jaune qui fait rouge n’est que trop prévisible pour le Turc, jamais dans le rythme, toujours en retard. Comme à Amiens il y a deux semaines, Lille va terminer à dix. Et Reims en profite, forcément. La physionomie du match ne change pas vraiment, mais, à défaut de justesse, l’attaque rémoise parvient finalement à mettre la défense lilloise à la faute.
Et c’est Doumbia qui passe devant Fonte, qui ne se retient pas dans la surface. Penalty après VAR, Doumbia enfonce le clou d’un tir plein axe qui trompe Maignan. Le début des réjouissances rémoises. Un, Timothée Nkada connaît sa première en pro. Deux, Oudin fait le break grâce à Nkada, qui ne touche pas le ballon, mais perturbe Maignan. Trois, Rajković s’offre un penalty repoussé et une fin de match sereine. À la lutte avec Abdelhamid, Osimhen aurait pu faire croire à un retour un brin miraculeux. Mais Bamba frappe mollement à gauche du portier serbe, le ballon tape le poteau et Renato Sanches ne prend que le petit filet. Résultat, Reims prend une victoire sans fioritures, mais implacable. Et passe devant ses visiteurs du jour.
Reims (4-2-3-1) : Rajković – Konan, Abdelhamid, Disasi, Foket – Chavalerin, Romao (cap.) – Doumbia (Munetsi, 85e), Dingomé (Mbuku, 65e), Oudin – Dia (Nkada, 79e). Entraîneur : David Guion.
Lille (4-2-3-1) : Maignan – Bradarić, Djaló (Gabriel, 59e), Fonte, Celik – Sanches, André (Soumara, 84e) – Bamba, Yazici, Ikoné – Osimhen. Entraîneur : Christophe Galtier.
Par Eric Carpentier