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Redmond in the sky

Par Maxime Brigand
Redmond in the sky

Considéré comme un prodige depuis ses débuts à Birmingham en août 2010, Nathan Redmond est actuellement au sommet des premières années de sa carrière. Le tout grâce aux idées de Puel, à une tête bien faite et surtout parce qu’il n’a que vingt-deux ans.

Nathan Redmond a toujours eu un temps d’avance. Ce jour-là, certainement plus qu’un autre. Au fond, c’est aussi ce qui fait souvent la différence. L’air du temps veut ça : après le nouveau nul concédé par le Manchester City de Pep Guardiola à l’Etihad Stadium le 23 octobre dernier contre Southampton (1-1), les discussions de la semaine n’avaient tourné qu’autour d’un sujet. Manchester City est-il en crise ? John Stones, fautif sur l’ouverture du score des Saints, vaut-il vraiment qu’on craque plus de 55 millions d’euros sur lui ? Que faut-il penser de Claudio Bravo ? Et Guardiola, a-t-il encore les solutions pour remettre City à l’endroit après six matchs consécutifs sans le moindre succès ? Tout pour le leader contesté qui a depuis retrouvé la banane. Rien pour le contestataire, ni pour le chef de l’opposition. Comme si l’anticipation, l’erreur provoquée, la qualité d’une finition n’avaient plus leur place au moment de faire les comptes. À Manchester pourtant, Nathan Redmond avait une nouvelle fois taillé son nom dans les archives. L’histoire retiendra que le 23 octobre 2016, sur les coups de 15 heures, un attaquant de poche a cabossé City et fait vriller Claude Puel, qui ne cesse d’être couvert de louanges depuis son arrivée à Southampton cet été. Comme une fouine, avec sang-froid, mais avec classe. Et voilà les Saints remis à l’endroit après un début de saison compliqué grâce à un schéma trouvé et déjà appliqué avec style au bout duquel Nathan Redmond brille. Tout sauf une surprise, et la défaite de dimanche dernier contre Chelsea (0-2) ne change pas grand-chose malgré les quelques limites affichées.

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Vivre ou s’asseoir

Ce qui arrive aujourd’hui à celui qui a posé ses crampons à Southampton en provenance de Norwich contre un chèque de 15 millions d’euros cet été n’est qu’un nouveau point de repère sur une courbe qui a grimpé très vite, très tôt. Depuis toujours, Redmond est considéré comme un prodige et on aurait presque oublié qu’il n’a que vingt-deux ans. Vingt-deux ans et déjà cinq saisons passées au niveau professionnel, entre des débuts explosifs et précoces chez lui, à Birmingham, où il avait été rapidement repéré par Birmingham City, plutôt que par Aston Villa dont sa mère était supportrice, et une confirmation à Norwich entre la Premier League et le Championship. Hier encore, l’international espoirs anglais (trente-deux sélections) n’était pourtant pas le même. Ses éducateurs et précédents entraîneurs voyaient en lui un côté Aaron Lennon. Claude Puel a préféré le faire évoluer dès qu’il l’a récupéré. « Le coach m’a dit tout de suite qu’il ne comptait pas jouer avec des profils d’attaquants grands dans son système. Alors, il m’a dit qu’il voulait me voir jouer, progresser, et m’a affirmé que j’avais le potentiel pour devenir plus buteur qu’ailier. C’était soit je m’adaptais et j’apprenais ce nouveau rôle, soit j’allais m’asseoir sur le banc » , expliquait il y a quelques semaines Nathan Redmond dans la presse anglaise. Résultat ? Redmond a commencé les dix rencontres de championnat cette saison, est devenu indiscutable devant Austin et Long qui se battent pour l’accompagner dans un système souvent présenté comme un 4-4-2 en diamant, mais qui s’anime plutôt comme un 4-3-3 porté par un milieu repensé par Puel autour du triangle Romeu-Davis-Højbjerg (ou Clasie), et a déjà planté trois pions. Il y a pire comme adaptation.

Les petits gabarits de Puel

Cette saison, Southampton a souffert, mais voilà aujourd’hui la nouvelle production de Puel en marche et sur une série de cinq matchs consécutifs sans défaite en Premier League avant le revers contre les Blues. Toute partition a besoin de travail avant d’être maîtrisée, mais celle jouée par les Saints depuis quelques semaines est huilée, car leur entraîneur français a réussi à imposer ses choix de gabarit et de style dans son nouvel effectif. C’est la force de Claude Puel et l’intégration progressive de Sofiane Boufal, buteur en League Cup mercredi dernier, devrait amener de nouvelles solutions. L’ancien boss niçois a donc aussi parfaitement compris les possibilités offertes par un joueur comme Redmond, croqueur d’espaces, parfaitement soutenu par Tadić et à la vitesse affirmée. Tout va vite pour un mec dont le nom circule déjà pour intégrer une équipe nationale A en quête de confiance et qui a déjà porté Norwich par le passé avec ses petits bras, comme lors de la finale de play-offs en mai 2015 contre Middlesbrough à Wembley (2-0). Redmond est aujourd’hui loin de Birmingham, ne vit plus chez lui, souhaite assumer son nouveau statut au cœur d’une progression sans limite. L’Inter peut être la prochaine victime.

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Par Maxime Brigand

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