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- Villarreal-Real Madrid (2-3)
Real, une remuntada de champion
Menés 2-0 à l’heure de jeu, les Merengues ont totalement renversé la vapeur face à Villarreal pour finalement s’imposer (2-3). Un succès importantissime pour un leader de la Liga qui a longtemps vacillé avant de se retrouver, bien aidé il faut l’avouer par un arbitrage dramatique.
Villarreal 2-3 Real Madrid
Buts : Trigueros (50e), Bakambu (56e) pour Villarreal // Bale (64e), Cristiano Ronaldo (74e), Morata (83e) pour le Real
Alors que la brise méditerranéenne ne semblait pas réussir aux Merengues, Álvaro Morata en décide autrement. C’est que, déjà châtiés par un Valence ressuscité quatre jours plus tôt, ils pensent retrouver, 83 minutes durant, la communauté valencienne pour en repartir avec un nouvel accroc. Grâce au pion tardif de Morata, le revers se transforme en victoire inespérée pour un Real Madrid qui conserve finalement la tête de la Liga. Pourtant, puni par des banderilles précoces mercredi, il remet ça en cette soirée dominicale par des pions inscrits dès le retour des vestiaires par Trigueros (50e) et Bakambu (56e). Finalement revenus au score grâce à l’aide du corps arbitral, puis de retour aux commandes grâce à l’entrée décisive de Morata, les Madridistas, qui comptent toujours un match en retard, gardent leur première place aux dépens d’un FC Barcelone pourtant pas dans son assiette. À croire que les protégés de Zidane surfent sur une forme similaire, eux qui viennent de s’éviter une crise qui pointait le bout de son nez.
Au bon vouloir de Trigueros
Lorsque le onze de gala de Zinédine Zidane entre sur la pelouse du Madrigal – une première depuis la finale milanaise de la Undécima -, il sent le souffle blaugrana sur son échine. C’est qu’avec le succès catalan au Vicente-Calderón, les Merengues se retrouvent, au coup d’envoi, dauphins du Barça. Une première depuis des mois qui semble contrarier leurs plans, eux qui se heurtent à la solidité défensive des joueurs de Villarreal. Formant un bloc compact lorsque les Madrilènes détiennent le cuir, ils se muent en redoutables stratèges offensifs à la récupération.
Pour ce, ils disposent dans leurs rangs d’un playmaker aussi discret que talentueux, Manu Trigueros, qui distille deux caviars pour Mario puis Dos Santos, qui n’obtiennent en retour que deux corners. Ces ratés confirment cependant une domination locale qui va crescendo au cours de ce premier acte, jusqu’à faire disparaître des écrans radars la BBC, perdue face à l’organisation adverse. Seul bémol pour ce Villarreal qui profite à fond des fulgurances de Castillejo et du travail de l’ombre de Bakambu, la sortie sur blessure du dernier rempart Asenjo.
Quand l’arbitre voit double
Mais le Madrigal peut souffler, la poisse ne colle pas longtemps aux basques de ses protégés. Mieux, ils déverrouillent la rencontre sitôt de retour sur le pré et renvoient le Real Madrid vers ses démons de Mestalla. D’abord par l’intermédiaire de Trigueros, à la retombée d’une remise aérienne de Castillejo, puis des pieds de Bakambu, dont le jeu de corps met hors de portée Sergio Ramos, le sous-marin fait payer sa suffisance à la Casa Blanca qui, dans l’obligation de réagir, se sort enfin les doigts.
En l’espace de vingt minutes, elle commence à renverser la vapeur grâce à un pion de Gareth Bale, qui se rappelle au bon souvenir de ses débuts espagnols au Madrigal. Dans la foulée, l’homme en noir se transforme en douzième joueur madrilène lorsqu’il imagine une main volontaire de Bruno et offre sur un plateau l’égalisation à Cristiano Ronaldo. Furax comme jamais, à l’instar d’un Fran Escriba exclu, Villarreal coule définitivement quand Álvaro Morata, entré en jeu quelques instants plus tôt, catapulte l’offrande de Marcelo au fond des filets. À défaut de se rassurer, le Real assure et s’offre une remontada digne d’un futur champion.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme