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Real, six coups dans le vide

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Real, six coups dans le vide

Le Real Madrid va t-il réussir la passe de sept, en chutant à nouveau en huitièmes de finale ? En attendant le verdict du soir, retour sur les six fâcheux précédents du recordman des victoires en Ligue des champions.

2005 : La Juve, pour amorcer la série noire

Pas refroidi par son élimination de la saison passée, en quart de finale face à Monaco, Florentino Perez persiste et signe. Pour épater la galerie, il profite des soldes d’été pour s’acheter un quatrième Ballon d’Or : le déjà dévalué Michael Owen. Le retour en stock de Fernando Morientes n’a visiblement pas été enregistré par l’omniprésident. Tout de même sensible aux critiques du milieu à propos du départ de Makélélé en 2003, le sémillant Florentino racle ses fonds de poche pour recruter un costaud de l’entre-jeu : le Danois Thomas Gravesen, trois millions d’euros. Le roi de la Maison Blanche en avait lâché douze pour le petit corps malade d’Owen. Résultat de ce sens des priorités : le Real passe tout près de la trappe dès la phase de poule de Ligue des Champions, où il prend un 3-0 au passage par le Bayer Leverkusen de Dimitar Berbatov. Pour les huitièmes, le mégalomane brésilien, Vanderlei Luxemburgo, se trouve sur le banc, où il a succédé à José Antonio Camacho, parti après quatre journées, et à l’anonyme Mariano García Remón. Oui, l’on se trouve bien au cœur d’une des saisons les plus tragi-comiques des Merengues. Opposé à la Juve, qui l’avait éliminé deux ans plus tôt en demi-finales, le Real l’emporte à l’aller grâce à Helguera, bien servi par Beckham (1-0). Le panorama du retour semble radieux pour les Madrilènes qui affrontent des Bianconeri privés de Nedved. Mais à l’aube du dernier quart d’heure, Trézeguet envoie un retourné au-dessus de Casillas pour arracher les prolongations. Une erreur de relance de Raul Bravo, et une frappe de Zalayeta à quatre minutes du terme des prolongations blesseront définitivement l’orgueil merengue. Demi-finaliste en 2003, quart de finaliste en 2004, et à présent huitième de finaliste, le Real peut commencer à se poser des questions.


2006 : Une course d’Henry et au lit

Cette saison, le péché de gourmandise de Florentino Pérez se nomme Robinho, qui vient fragiliser un peu plus l’édifice en sucre glace des Merengues. Pour garnir son banc, Florentino a joué la carte de la proximité en lançant l’entraîneur de la réserve, Juan Ramón López Caro, après le départ de Luxemburgo. Il faut bien faire des économies quelque part. En phase de groupe, le Real tombe pour la première fois sur l’OL aulassien et s’en prend une bonne à Gerland (3-0). Deuxième de son groupe, le neuf fois champion d’Europe est condamné à affronter Arsenal et Titi Henry. A l’aller, le canonnier des Ulis part du rond central pour passer en revue toutes les insuffisances défensives du Real et inscrire le seul but du huitième de finale. A Highbury, les Merengues font à peu près tout ce qu’il faut pour inverser la tendance, mais ne trouvent pas le chemin des filets. Comme excuse, le Real peut toujours avancer qu’il chuta face au futur finaliste.

Le but « à » Titi

2007 : Van Bommel et le Bayern, avec les honneurs

Encore Lyon en phase de poule, et encore une défaite à Gerland (2-0) qui le relègue à la deuxième place. Mahamadou Diarra, acheté à l’inter-saison, est bien noir, mais n’est pas, lui non plus, le nouveau Makélélé. En huitièmes, le Real se fade le Bayern et maîtrise son match aller, avant que Van Bommel ne plante une frappe dans les derniers instants et le fête en envoyant des bras d’honneur à Santiago Bernabeu (3-2). Au retour, il faudra seulement dix secondes à Roy Makaay pour faire passer devant les Bavarois. Avec Fabio Cannavaro, le Real compte bien un tout frais Ballon d’Or dans son effectif, mais cela ne donne manifestement aucune nouvelle garantie à son bancal secteur défensif. Avec Fabio Capello, il compte également un entraîneur qui se sent comme à la maison en Ligue des Champions, mais quand ça veut pas… Sans oublier Van Nistelrooy, nouveau serial buteur, qui réduira la marque en fin de match. Entre-temps, Lucio avait doublé la mise et annoncé une nouvelle fin prématurée de printemps européen pour les Madrilènes.

2008 : Une défaite de Bataves

Fabio Capello ayant remporté la Liga, il est évidemment viré par Ramon Calderon, aussi sensé que son prédécesseur parti en 2006. Si le truc de Florentino c’était les Ballon d’Or, celui de son successeur semble être les Hollandais. Après RVN, débarquent Robben, Sneijder et Drenthe, en clown de l’année. L’ensemble très européen du nord est piloté par Bernd Schuster qui donnera une deuxième Liga consécutive aux Merengues. Mais en Ligue des Champions, cela coince encore. Salgado, Cannavaro et Heinze tirent la langue, et le canterano, Miguel Torres, n’offre pas plus de garanties. Premier de son faible groupe à égalité avec l’Olympiakos, le Real tire la Roma. Défait à l’aller (2-1), il est privé de tous ses talentueux Hollandais, forfaits au retour (Drenthe était, lui, opérationnel). Il s’inclinera sur le même score. 2005, 2006, 2007, 2008 : quatre à la suite pour le Real.

2009 : Liverpool, chronique d’un désastre annoncé

Parfois malchanceux, le Real doit surtout ses échecs répétés à son incapacité à jouer en bloc, à un secteur défensif sans consistance et une aptitude à récupérer déficiente. Ces lacunes vont lui exploser au visage en 2009. Deuxième de son groupe derrière la Juventus, le Real tombe sur le maître de l’occupation des espaces, le Liverpool de Benitez et Xabi Alonso, alors encore exilé en Angleterre. Dépassé tactiquement et physiquement, le onze de Juande Ramos limite la casse à l’aller (0-1). Mais à Anfield, avec Gerrard remis sur pieds, les Reds obligent les Merengues à dresser un constat sans concession (4-0) : la Ligue des Champions ne fait définitivement plus partie de leur ADN. Et encore, Casillas a été énorme.

2010 : L’argent ne fait pas…

Cette fois, ça commence à bien faire. Back in business, Florentino Pérez tape du poing sur le table et envoie les dizaines de millions d’euros voler pour attirer Kaka, Ronaldo, et Xabi Alonso. Si avec ça, le Real ne remporte pas la Liga et la Ligue des Champions, autant construire des châteaux en Espagne, joder ! En phase de poule, les Merengues font les choses bien, et devancent le Milan AC. Lors tu tirage au sort des huitièmes, les pensionnaires de la Maison Blanche peuvent sourire, Lyon, mal en point en Ligue 1, s’annonce comme du menu fretin. Le Real a d’ailleurs considérablement affaibli la JMA company en lui chipant son meilleur joueur à l’inter-saison : Karim Benzema. Battus à l’aller, les Madrilènes se permettent même de prendre leur défaite par-dessus la jambe, et du haut de ses 94 millions d’euros de transfert, Cristiano Ronaldo annonce une formalité pour le retour à Santiago Bernabeu. Le Portugais ouvre d’ailleurs le score prématurément (6e minute) : début d’un feu d’artifice ? En fait non, le Real se fait éliminer par une frappe de Miralem Pjanic, un meneur de jeu luxembourgo-bosniaque de moins de 60 kilos. Alors, on remet ça ?

Qu'est-ce qui empêche les footballeurs de faire grève ?

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