- Liga
- J7
- Real-Eibar (1-1)
Real Madrid, impuissance 4
Contraints au partage des points lors de leurs trois dernières rencontres, les Merengues enchaînent un quatrième match nul de rang, cette fois face à Eibar et à domicile (1-1). Le Real Madrid délaisse sa première place au profit du voisin de l’Atlético. Un sale après-midi pour Zidane, donc.
Real Madrid 1-1 Eibar
Buts : Bale (18e) pour le Real // Fran Rico (6e) pour Eibar
Lorsqu’ils se serrent la pince, protocole d’avant-coup d’envoi oblige, Pedro Léon toise du regard Danilo, puis bombe le torse. Pour lui rappeler « quelles sont les valeurs du Real Madrid » , le canterano de la Fabrica, aujourd’hui à Eibar, renvoie le latéral brésilien à ses déclarations préalables grâce à un début de match tout feu tout flamme. Car appelés à prendre une rouste et à « payer l’addition » , selon les dires de l’ancien de Porto, suite aux trois nuls consécutifs des Madrilènes, les Armeros font mieux que de se défendre au Santiago Bernabéu : ils y ouvrent le score. Un pion de Fran Rico pour l’histoire, puisqu’il devient le premier Eibarrés à marquer contre les Madridistas en Liga. Un but qui plombe également les consignes de Zinédine Zidane, prônant concentration et réalisme à ses hommes. Finalement conclue sur un score de parité (1-1), cette rencontre marque le premier changement de leader depuis le coup d’envoi de la saison. Désormais à égalité de points avec l’Atlético de Madrid, mais distancé à la différence de buts, le Real est actuellement second de Liga en attendant le résultat du Barça.
Gareth, Cristiano, et puis c’est tout
Le Santiago-Bernabéu souffle : après trois matchs nuls en autant de rencontres (Villarreal, Las Palmas, puis Dortmund), ses poulains affrontent des Basques à la liquette bleu et mauve. Loin de ces considérations colorantes, Eibar s’attelle, lui, à respecter à la lettre le plan de bataille concocté par José Luis Mendilibar. À savoir un 4-5-1 qui permet aux nombreux milieux de terrain alignés d’étouffer leurs vis-à-vis, blancs et numériquement inférieurs. De fait, sur leur première action élaborée, les Armeros créent un décalage pour le latéral Capa qui brosse un centre repris victorieusement par Fran Rico. La gueule de bois madridista est bien là, et ce ne sont pas les imprécisions techniques des locaux qui semblent pouvoir l’estomper. Cristiano Ronaldo, lui, en a le pouvoir. C’est donc sur l’un de ses centres sur mesure qu’il trouve Gareth Bale, seul dans la surface, pour officialiser l’égalisation. Plus rien ne sera ensuite marqué dans ce premier acte équilibré, que Pedro Léon (20e) ou Cristiano Ronaldo (30e) auraient pu faire basculer. Sans succès.
Des ratés, encore des ratés, toujours des ratés
Plus que par des actions construites et chaloupées, l’entame du second acte est marquée par les sorties de Varane et Benzema, respectivement remplacés par Nacho et Morata. De même, les ratés tous azimuts des hommes de Zidane rythment la rencontre. Pêle-mêle, Cristiano Ronaldo, sur un cafouillage puis de la tête sur un caviar de son comparse gallois, Morata, buteur mais hors jeu, puis auteur d’une vilaine simulation, et enfin Bale, d’un coup de tête de mammouth à l’entrée de la surface qui heurte le montant, s’essayent, mais connaissent tous le même échec. En soi, ces ratés sont à l’image de la partition de ce Real Madrid incapable de se créer le moindre danger sur action construite et qui ne vit que par les fulgurances de ces esthètes. Pis, c’est bien Eibar qui, lors de ses rares montées, exécutent des actions propres et collectives. Forcément, le Santiago-Bernabéu s’impatiente et les premiers grognements descendent de ses tribunes. Un coup de pression pour rien, donc, puisque malgré un siège de la surface basque, aucune occasion franche n’est à se mettre sous les chicots. Les Madridistas doivent pour la quatrième fois de suite partager les points.
Résultats et classement de Liga Retrouvez toute l’actualité de la LigaPar Robin Delorme