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Joselu et approuvé

Par Alexandre Lejeune
4 minutes

Laissé sur le banc plus de 80 minutes, Joselu n’a eu besoin que d’une petite vingtaine de minutes sur le pré ce mercredi pour éliminer à lui seul un Bayern Munich qui voyait la finale lui tendre les bras. Un tour de magie de plus pour ce Real Madrid, dont l’irrationnel est toujours la marque de fabrique.

Joselu et approuvé

Même au bord du ravin, ils n’ont pas paniqué. Une fois de plus, le Real Madrid a fait parler sa magie ce mercredi soir, en basculant des larmes aux rires en l’espace de quelques secondes face au Bayern Munich (2-1). Le fait que ce type de scénario se répète nous ferait presque croire qu’il y aurait une recette spéciale, et que Carlo Ancelotti en serait le seul détenteur. À ces renversements incessants, il y a pourtant un dénominateur commun : un homme, pas forcément le plus attendu, qui sort du bois et porte tout le monde sur son dos. Rodrygo l’avait par exemple fait un soir de mai 2022 face à Manchester City, lorsqu’il avait inscrit un doublé en deux minutes après avoir été remplaçant au coup d’envoi. Cette fois, c’est Joselu, lui aussi laissé sur le banc contre Munich, qui a réédité une performance quasi similaire. Plutôt pas mal pour un garçon prêté par l’Espanyol Barcelone, dont l’option d’achat en fin de saison s’élève à… 1,5 million d’euros. Et une belle histoire pour un garçon qui, il y a douze ans, demandait à Twitter un bon lien de streaming pour regarder un match du Real ou qui était avec les supporters madrilènes dans les tribunes du Stade de France pour assister au dernier sacre de la Maison-Blanche.

La parfaite définition du supersub

Certes, il ne s’agit pas là des deux plus beaux buts de la carrière de Joselu. Le premier découle d’une erreur de main grotesque de Manuel Neuer, pourtant irréprochable jusque-là, et le second pourra aisément entrer dans la catégorie des fameux tap-in. Encore fallait-il être là au bon endroit au bon moment, ce qu’aucun joueur du Real n’avait réussi à faire pendant près d’une heure et demie, les attaquants madrilènes étant parfaitement muselés par la tenaille bavaroise.

Il est toujours prêt, qu’il s’agisse de jouer dès la première minute ou d’entrer en jeu.

Carlo Ancelotti

Début février, Ancelotti avait parfaitement synthétisé le rôle de son attaquant, pas destiné à être incontournable dans son onze, mais toujours précieux dès qu’on fait appel à lui : « Joselu fait tout ce qu’il faut pour rester à Madrid. C’est une chance pour nous d’avoir un attaquant de cette qualité, avec un profil différent. Il réalise une saison spectaculaire. Il est toujours prêt, qu’il s’agisse de jouer dès la première minute ou d’entrer en jeu. Parfois, il est remplaçant, mais il apporte toujours à l’équipe. C’est quelqu’un de très humble, de très sérieux, et nous sommes tous ravis pour lui. » Et ses statistiques en C1 parlent pour lui : sur les douze matchs du Real sur cette campagne européenne, Joselu n’a commencé que deux matchs (il n’est que le quatorzième joueur le plus utilisé de l’effectif), mais il totalise déjà 5 buts. Le profil du parfait remplaçant, en somme.

L’irrationnel, la meilleure arme du Real

Pour le Real, c’est une nouvelle soirée irrationnelle, difficilement explicable à chaud. « Quand on peut penser qu’ils sont morts, ils ont toujours un dernier souffle. C’est pour ça qu’ils ont 14 Ligue des champions », a simplement résumé Matthijs de Ligt, lui qui aurait pu égaliser sur le gong, sans un coup de sifflet cruel de l’arbitre. Le Néerlandais n’a pas tort, il faut définitivement associer le terme « clutch » à cette formation madrilène, qui a inscrit neuf buts à partir de la 75e minute depuis le début de cette campagne de C1. « Il est arrivé, une fois de plus, ce qui est arrivé déjà beaucoup de fois. C’est quelque chose d’inexplicable », a sobrement réagi après la rencontre un Carlo Ancelotti que l’on a rarement vu aussi ému au coup de sifflet final, lui qui a lâché quelques larmes et qui ne s’est pas privé d’aller chanter avec les supporters. Il reste ainsi une dernière marche à gravir le 1er juin prochain, pour ce Real qui retournera en finale de Ligue des champions pour la 18e fois de son histoire. Avant de se poser des grosses questions cet été…


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Par Alexandre Lejeune

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