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Real-Liverpool, destins croisés

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Real-Liverpool, destins croisés

C'était une finale en 1981, ce ne se sera qu'un huitième. Ce soir à Santiago Bernabeu, le Real Madrid de nouveau conquérant accueille un Liverpool sur la jante. L'idée pour les Merengue : faire la diff' avant un retour forcément bouillant à Anfield.

Il y a trois mois, Liverpool pensait avoir hérité du tirage parfait. Le Real Madrid proposait un compromis idéal : une affiche de rêve et une qualification certaine pour les Reds. Et puis l’hiver est passé par là, les bagarres (Gerrard), les blessures (Gerrard bis, Torres), les couilles administratives (dette abyssale, contrat de Rafael Benitez en stand-by) aussi. Et à l’arrivée, il n’y a plus forcément grand-monde pour mettre sa main au feu que le club de la Mersey sera au rendez-vous des quarts. Car dans le même temps, le Real est redevenu le Real. Et autant le dire, il fait carrément flipper.

Lassana Diarra, fis caché de Makelele

La Maison Blanche menaçait de s’écrouler pour de bon en décembre dernier. Des défaites en pagaille, une montagne de points de retard sur un FC Barcelone stratosphérique et puis surtout des blessures. Plein de blessures. A la louche, on peut citer Van Nistelrooy, Robben, Van der Vaart, Sneijder, Cannavaro, Heinze et surtout Mahamadou Diarra. On ne dira jamais assez l’importance du Malien dans la stabilité madrilène. Et au Real, il faut être clair, sans un Noir baraqué au poste de milieu défensif, on ne sait pas faire. Les années de vache maigre post-Makelele peuvent en témoigner. Oui, le navire merengue prenait l’eau de partout. Et puis Juande Ramos a débarqué. Et puis le mercato est arrivé.

Avec une priorité absolue : dégoter un nouveau ratisseur de ballons. Et à Madrid, on est pragmatique : quand une idée marche, pourquoi en changer ? Sur la base de ce raisonnement, les dirigeants madrilènes se sont naturellement dit : quoi de mieux pour remplacer un Diarra que de dénicher un autre Diarra ? Une logique aussi basique qu’efficace. D’autant que le Real a eu le nez fin et ne s’est pas gouré de loustic. Le club de la capitale espagnole n’est pas allé débusquer un vulgaire Alou Diarra, (très) honnête combattant mais seulement un (très) honnête combattant. Non, les Castillans ont fait venir Lassana Diarra. Soit le petit frère caché de Makelele : costaud, mobile, sûr techniquement et tactiquement et teigneux en diable. Un coup de maître. Car la paire formée par l’ancien joueur de Portsmouth et l’Argentin Gago figure le duo quasi parfait entre la hargne du premier et la classe du second. Avec un milieu de nouveau stable et une défense protégée, la Maison Blanche a repris des couleurs.

En attaque, ce sera saucisse-merguez vers Torres

Madrid est donc de nouveau prêt au combat. C’est heureux pour le recordman de victoires en C1 (9) car en la matière, il va trouver à qui parler. Liverpool, c’est entendu, restera toujours une équipe dégueulasse. Mais qui peut contester aux Reds une science du combat et des grands rendez-vous quasi inégalable en Europe ? Car si Lassana Diarra est la très bonne pioche pour le Real au poste de récupérateur, il va trouver en face de lui la référence à ce poste. Javier Mascherano est la clé de voûte du jeu des Reds. « Avec lui, je ne suis pas sûr de gagner des matches mais je suis sûr d’en perdre le moins possible » , confiait Benitez dans So Foot en décembre dernier. Et il va falloir que le nouveau capitaine de l’Argentine soit sacrément à la hauteur de sa réputation à Bernabeu. Car Liverpool n’a jamais été aussi près du point de rupture cette saison.

Un rapide coup d’œil au passé récent des deux adversaires du soir indique une tendance claire : à l’heure où le Real ambiance le dance floor (9 succès de rang), les Reds alignent les matches de traîne-savate : 5 nuls en 7 matches. Certes, Liverpool ne perd pas (un seul revers cette saison en Premier League) mais il avance au rythme d’un bus londonien. Il faut dire que Benitez n’a que deux joueurs offensifs de classe mondiale : Fernando Torres et Steven Gerrard. Et cette saison, les deux compères ont souvent joué aux chaises musicales à l’infirmerie, n’étant presque jamais alignés ensemble. Un vrai drame au regard des stats : plus de 80% de victoires avec les deux titulaires. Cette fois, c’est Gerrard qui a bobo à la cuisse. Le capitaine des Reds sera pourtant en Espagne. Pour faire le nombre, hein, comme une sorte de talisman. Sans leur skipper, les Reds ne vont même pas faire semblant. Ça va balancer saucisse-merguez vers Torres avec le seul objectif de revenir en vie de Madrid. Dans l’espoir de jouer la qualif’ à Anfield avec cette fois Gerrard sur le pré. Le pari est risqué mais c’est le seul valable pour les Reds.

Par Dave Appadoo

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